Tourte voyageuse | |||||||||
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Classification (COI) | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Aves | ||||||||
Ordre | Columbiformes | ||||||||
Famille | Columbidae | ||||||||
Sous-famille | Columbinae | ||||||||
Genre | |||||||||
Ectopistes Swainson, 1827 | |||||||||
Nom binominal | |||||||||
Ectopistes migratorius Linnaeus, 1766 | |||||||||
Synonymes | |||||||||
* Columba migratoria | |||||||||
Répartition géographique | |||||||||
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Statut de conservation IUCN : | |||||||||
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La Tourte voyageuse, Pigeon migrateur ou Colombe voyageuse (Ectopistes migratorius) est une espèce d'oiseau, aujourd'hui éteinte.
La tourte voyageuse est présent en grand nombre sur le continent nord américain au début du XIXe siècle, leurs effectifs étant estimés à trois voire cinq milliards d'individus, selon certaines estimations, rien que dans les États de l'Indiana, de l'Ohio et du Kentucky. L'espèce est décimée en seulement quelques dizaines d'années principalement par les agriculteurs qui la considèrent comme nuisible pour leurs récoltes. La toute dernière tourte voyageuse, une femelle, baptisée Martha, meurt dans sa cage au zoo de Cincinnati dans l'Ohio le 1er septembre 1914 à une heure de l'après-midi. Ce triste évènement est relaté par le zoologiste Albert Hazen Wright la même année.
La Tourte voyageuse est assez différente de la plupart des autres pigeons. Longue de 32 à 40 cm, son corps aérodynamique est joliment dessiné, avec une petite tête et les ailes et la queue longues et pointues. Cette silhouette permettait à l'oiseau de voler vite et avec agilité.
Le bec est noir, les pattes rouges. Les parties supérieures sont gris bleuâtre, avec des reflets métalliques sur le cou. Le poitrail et le haut du ventre sont rouge-orangé, mais le bas ventre, ainsi que les sous-caudales sont blancs.
Présents en très grand nombre, ils devaient par conséquent avoir un sérieux impact sur la végétation. Ces oiseaux consommaient des fruits secs de toutes sortes, ainsi que des fruits charnus, des graines, des insectes et d'autres invertébrés.
Au Canada, la tourte était abondante dans le sud-est du pays et a été historiquement aperçu dans sept provinces du pays, soit le Québec, l'Ontario, la Saskatchewan, le Manitoba, l'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse.
Les premières descriptions de vols compacts de tourtes voyageuses sont saisissantes. En 1759, Pehr Kalm écrivait :
« Au printemps 1749, venant du nord, il arriva en Pennsylvanie et au New Jersey un nombre incroyable de ces pigeons. La nuée qu'ils formaient en vol s'étendait sur une longueur de 3 à 4 miles et une largeur de plus d'un mile, et ils volaient si serrés que le ciel et le Soleil en étaient obscurcis, la lumière du jour diminuant sensiblement sous leur ombre.
Sur une distance pouvant aller jusqu'à 7 miles, les grands arbres aussi bien que les petits en étaient tellement envahis qu'il était difficile de trouver une branche qui n'en était pas couverte. Quand ils s'abattaient sur les arbres, leur poids était si élevé que non seulement des grosses branches étaient brisées net, mais que les arbres les moins solidement enracinés basculaient sous la charge. Le sol sous les arbres où ils avaient passé la nuit était totalement couvert de leurs fientes, amassées en gros tas. »
Vers 1810, Alexander Wilson estime qu'un seul vol comprenait plus de deux milliards d'oiseaux (2 230 272 000) et en 1871 encore, une concentration de 136 millions de pigeons niche sur un territoire de 2 200 km² au Wisconsin.
Dans les années 1830, John James Audubon rédige son célèbre récit :