La tour Eiffel est l'émetteur principal de diffusion hertzienne de la région parisienne, en particulier pour les programmes de radio FM et de télévision analogique et numérique. De nombreuses liaisons sont également réalisées depuis les antennes disposées à son sommet. Plus d'une centaine de faisceaux hertziens assurent la transmission des signaux entre la tour et les différents opérateurs (studios, régies, etc.).
Une trentaine de programmes FM est diffusée depuis la tour, dont :
Programme | Fréquence | PER |
---|---|---|
France Inter | 87,8 MHz | 10 kW |
Le Mouv' | 92.1 MHz | 10 kW |
France Culture | 93,5 MHz | 10 kW |
France Musique | 91.7 MHz | 10 kW |
France Info | 105.5MHz | 10 kW |
FIP | 105.1MHz | 10 kW |
Programme | Numéro de canal | Fréquence | PAR |
---|---|---|---|
Canal Plus | 6 | 182,25 MHz | 104 kW |
France 2 | 22 | 479,25 MHz | 215 kW |
TF1 | 25 | 503,25 MHz | 215 kW |
France 3 | 28 | 527,25 MHz | 215 kW |
France 5/Arte | 30 | 543,25 MHz | 100 kW |
M6 | 33 | 567,25 MHz | 100 kW |
Depuis le 31 mars 2005 la TNT est diffusée depuis la tour Eiffel
Canal multiplex numérique | Numéro de canal |
---|---|
R1 (chaînes publiques) | 35 |
R2 | 21 |
R3 | 27 |
R4 | 24 |
R5 | 29 |
R6 | 32 |
M7 (TMP - Mobile) | 37 |
L8 (local) | 23 DemainTv IDF/Cineaps IDF1 NRJparis CAP24 |
R9 (HD) | 26 TF1HD France2HD ArteHD M6HD |
La tour Eiffel ne fut pas le premier projet d'une tour de grande hauteur, puisque par exemple, l'Anglais Richard Trevithick imagine une colonne en fonte ajourée de 1 000 pieds (304,80 mètres) en 1833, l'Américain James Bogardus imagine de surmonter le palais de l'Exposition universelle de New York d'une tour-observatoire de 90 mètres en 1853, les ingénieurs américains Clarke et Reeves imaginent pour l'Exposition universelle de Philadelphie en 1876 une tour de 1 000 pieds célébrant le centenaire de l'indépendance américaine, ou encore Jules Bourdais imagine avec Sébillot une tour de 300 mètres en granit au début des années 1880.
En revanche, la tour Eiffel fut le premier projet crédible d'une tour de grande hauteur et il fut le premier à être réalisé.
La tour Eiffel attira vite toutes les admirations ou toutes les jalousies d'autres pays, voire de certains ingénieurs. Ainsi, dès 1890, la Grande-Bretagne, fierté nationale oblige, lance un concours pour réaliser une tour de 1 200 pieds, soit environ 360 mètres. Soixante-dix projets seront présentés, mais leurs ressemblances avec la tour Eiffel est souvent tellement flagrante que le jury apparaît déçu.
Les travaux commenceront finalement en 1893, mais le chantier ne sera jamais poursuivi au-delà de 50 mètres de hauteur.
À Lyon sur la colline de Fourvière se trouve la tour antenne-radio de Lyon, réplique du troisième étage de la tour Eiffel.
À Prague (République tchèque), la tour de la Télévision est une imitation plus petite de la tour Eiffel.
Depuis, de nombreuses répliques ou imitations sont apparues à travers le monde (aux États-Unis, Japon, Angleterre, etc.)
Société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE) (exploitant pour la période allant du 01-01-2006 au 31-12-2015) RCS Paris B 482 622 529 | |
Siège social | 5 Avenue Anatole France - 75007 PARIS 07 |
SIRET | 48262252900022 |
Forme juridique | Société anonyme d'économie mixte à conseil d'administration |
Capital social | 1 000 000 € |
Code activité | 925C - Gestion du patrimoine culturel |
Immatriculation | 07-06-2005 |
Propriété de l'État français pendant l'Exposition universelle de 1889, la tour Eiffel est ensuite devenue propriété de la Ville de Paris (article 11 de la convention du 8 janvier 1887).
Selon ce même article, Gustave Eiffel devient (en son nom propre) l'exploitant de la tour Eiffel. Dans un premier temps, il en possède la jouissance commerciale pour une durée de vingt ans, du 1er janvier 1890 au 31 mars 1909, après quoi, l'édifice est susceptible d'être détruit.
Devant l'intérêt scientifique reconnu au monument, Gustave Eiffel obtient une prolongation de son autorisation d'exploiter commercialement la tour Eiffel, à partir du 1er janvier 1910 et pour une période de 70 ans supplémentaires.
Par délibération du conseil municipal de Paris, ville propriétaire de la tour, la gestion du monument a ensuite été confiée, de 1980 à 2005, à la Société nouvelle d'exploitation de la tour Eiffel (SNTE), société d'économie mixte détenue à 30% par la ville de Paris et à 70% par la SAGI (Société anonyme de gestion immobilière), elle-même détenue à hauteur de 60% par Perexia, une filiale du Crédit foncier de France (Groupe Caisse d'épargne) et à 40% par la Ville de Paris.
Par délibération du conseil municipal de Paris en date du 13 décembre 2005, une nouvelle société, la Société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE), détenue à hauteur de 60% par la Ville de Paris et à 40% par des partenaires privés (BTP Eiffage, Unibail, LVMH, Dexia Crédit local et EDF), a pris le relais de la SNTE dans la gestion du monument à la suite d'un appel d'offres lancé par la Ville de Paris, dans le cadre d'une délégation de service public.
Résultats financiers de la Société nouvelle d'exploitation de la tour Eiffel (SNTE), en 2003/2004 | ||
2004 | 2003 | |
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Produits (TTC) | ||
Entrées | 47,4 | 44,1 |
Sous-concessionnaires TDF... | 6,8 | 6,5 |
Autres (location de salles, droits d'image) | 1,1 | 1,3 |
Produits financiers | 1,1 | 1,2 |
TOTAL DES PRODUITS | 56,3 | 53,1 |
Charges | ||
Frais de personnel | 18,5 | 19,6 |
Autres frais de gestion | 7,8 | 7 |
Frais d'animation | 1 | 0,6 |
Impôts et taxes | 4,6 | 4,3 |
Entretien | 19,7 | 18,6 |
TOTAL DES CHARGES | 51,6 | 47,7 |
Solde bénéficiaire | ||
Versé à la Ville de Paris | 4,7 | 5,7 |
Société | 0,3 | 0,4 |
L'exploitation de la tour Eiffel donne du travail à quelque 500 personnes : 250 salariés (personnel d'accueil, technique et administratif) directement employés par la SETE et 250 par les différents concessionnaires (restaurants, boutiques) et institutionnels (la Poste, TDF, police) installés sur le monument.
Pour indication, dans le tableau ci-contre apparaît la fiche d'identité commerciale de la SNTE et de la SETE.
Dès 1889, la tour Eiffel fait l'objet de très nombreuses reproductions, on la retrouve par exemple sur des bouteilles, des bougies, des chromos, des pieds de lampe, etc.
Gustave Eiffel envisage alors d'exploiter commercialement l'image de sa tour. Jules Jaluzot, directeur du Printemps, lui propose même de lui racheter les droits exclusifs de reproduction pour fabriquer des copies en série et les vendre dans son magasin. Mais l'initiative provoque un tollé de nombreux artisans et Gustave Eiffel renonce à son idée initiale en abandonnant ses droits d'auteur dans le domaine public.
Ainsi, il est évident que Gustave Eiffel s'est privé d'une source de revenus très importante. Pour avoir un ordre d'idée du manque à gagner, il suffit d'imaginer ce qu'aurait pu rapporter l'exploitation commerciale de l'image sur les cartes postales représentant la tour Eiffel. Avec plus de 5 milliards d'unités, en cumulé depuis 1889, les cartes postales figurant le monument sont les plus vendues au monde.
Mais peu importe, Gustave Eiffel n'a pas besoin de cela financièrement. Sa fortune personnelle est élevée et la seule exploitation commerciale des entrées lui rapporte suffisamment.
Ainsi, la tour Eiffel avait coûté au final 7 800 000 francs-or. L'État français avait versé 1 500 000 francs sous forme de subventions et une société anonyme avait été spécialement créée à l'occasion de l'édification de la tour, avec un capital de 5 100 000 de francs. Cette société était détenue pour partie par Gustave Eiffel lui-même et pour partie par un consortium de trois banques. Or, les seuls bénéfices obtenus à l'issue de l'Exposition universelle de 1889 avaient permis de rembourser intégralement le capital aux actionnaires.
De nos jours, la tour Eiffel est un des monuments payants les plus visités au monde et son exploitation est rentable. Ainsi, l'édifice est un des rares monuments français, sinon le seul, à avoir une réalité économique puisqu'elle ne fait appel à aucune subvention.
À titre d'exemple on reproduit ci-dessous une partie des résultats financiers au titre des années 2003 et 2004.
Les noms de 72 savants sont écrits sur le pourtour du premier étage.
La tour elle-même est depuis longtemps dans le domaine public, mais la Société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE) revendique des droits sur la publication de la tour illuminée, en s'appuyant sur une décision de la Cour de cassation du 3 mars 1992 relative à des illuminations mises en place en 1989, pour le centenaire de la tour. Selon la Cour, « la composition de jeux de lumière destinés à révéler et à souligner les lignes et les formes du monument constituait une “création visuelle” originale, et, partant, une œuvre de l'esprit. »
La plateforme d'observation supérieure de la tour Eiffel est, dans l'Union européenne, la plus haute zone d'un bâtiment accessible au public.
Nom | Hauteur | Année de construction | Pays | Site | Remarque | |
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Tour de télévision de Kiev | 385 m | 1263 ft | 1973 | Ukraine | Kiev | Plus haute tour métallique du monde |
Tour de radiotélévision de Tachkent | 374,9 m | 1230 ft | 1985 | Ouzbékistan | Tachkent | |
Pylônes de franchissement du Yangzi Jiang | 346,5 m | 1137 ft | 2003 | Chine | Jiangyin | 2 tours, les pylônes les plus grands du monde |
Tour du dragon | 336 m | 1102 ft | 2000 | Chine | Harbin | |
Tour de Tōkyō | 332,6 m | 1091 ft | 1958 | Japon | Tokyo | |
Tour WITI TV | 329 m | 1078 ft | 1962 | États-Unis | Shorewood, Wisconsin | |
Tour WSB TV | 327,6 m | 1075 ft | 1957 | États-Unis | Atlanta, Géorgie | |
Tour Eiffel | 324 m | 1063 ft | 1889 | France | Paris |
Nom | Hauteur | Année | Type de structure | Site | Remarque |
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Émetteur d'Allouis | 350 m | 1974 | Mât à haubans | Allouis | 2 mâts à 350 m hauteur |
Centre de transmission de Rosnay | 350 m | ? | Mât à haubans | Rosnay | Mâts multiples, antenne en réseau |
Pylône P2 du viaduc de Millau | 343 m | 2004 | Pilier de pont | Millau | |
Émetteur de Mayet | 342 m | 1993 | Mât à haubans | Mayet | |
Émetteur de Niort-Maisonnay | 330 m | ? | Mât à haubans | Niort | |
Émetteur de Roumoules | 330 m | 1974 | Pylône | Roumoules | Mât d'émission de secours pour les ondes longues, isolé de la terre |
Tour Eiffel | 324 m | 1889 | Tour autoportante | Paris |
D'autres tours en fer ont été édifiées avant la tour Eiffel.
Nom de la tour | Année de construction | Hauteur | Site | Pays | Remarques |
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Tour du roi Frédéric-Auguste | 1854 | 28 m | Löbau | Allemagne | |
Phare de Sandhammaren | 1862 | 29 m | Kåseberga | Suède | |
Phare de Jävre | 1871 | 17.5 m | Jävre | Suède | |
Phare de Kappelludden | 1872 | 32 m | Bredsättra | Suède | |
Phare de San Felipe | 1879 | 18 m | Puerto Plata | République dominicaine | |
Tour de Gustav Vietor | 1882 | 25 m | Wiesbaden/Hohe Wurzel | Allemagne | démolie en mars 2006 |
Tour électrique de San Jose | 1881 | 72 m | San José | États-Unis | détruite en 1915 par une tempête |
Tour de Randen de Siblingen | 1882 | ~12 m | Siblingen | Suisse | |
Tour d'observation de Büchenbronn | 1883 | 24,75 m | Pforzheim | Allemagne | En partie rénovée en 1926 et 1999 |
Tour d'observation de Götzinger Höhe | 1883 | 25 m | Neustadt en Saxe | Allemagne | |
Tour d'Observation de Kulm | 1884 | 20 m? | Rudolstadt | Allemagne | |
Phare de Stavoren | 1884 | 28.3 m | Stavoren | Pays-Bas | |
Phare de Den Oever | 1885 | 14 m | Den Oever | Pays-Bas | |
Tour de Princesse Maria | 1884 | 18 m | Marienberg-Dreibruderhöhe | Allemagne | Détruite le 11 mars 1977. Nouvelle tour d'observation de 24,8 mètres construite en 1994 |
Tour de Maria Josepha | 1886 | 22 m | Grüna, Totenstein Montagne | Allemagne | Détruite en 1953, remplacée par une tour de télécommunication en 1998, construction d'une nouvelle tour de Maria Josepha d'une hauteur de 30 mètres |
Tour de Slovanka | 1887 | 14 m | Janov nad Nisou | République tchèque | |
Antigo Farol de Aracajú | 1888 | 35.5 m | Aracajú | Brésil | |
Tour de Parnass | 1888 | 20 m | Plön | Allemagne | |
Tour d'Observation de Studenec | 1888 | 17 m | Děčín | République tchèque | Tour en très mauvais état aujourd'hui |
Phare de Enkhuizen | 1888 | 14 m | Enkhuizen | Pays-Bas | |
Tour d'observation de Villingen | 1888 | 30 m | Villingen-Schwenningen | Allemagne |