Plus haut bâtiment de tous les temps à son inauguration en mars 1889, la tour Eiffel a depuis été largement dépassée dans la course à la hauteur.
Désormais, le record est détenu par Burj Dubai, devenu, le jour de son inauguration Burj Khalifa. Cette tour est, avec une hauteur de 828 mètres, la construction humaine la plus haute de tous les temps. L'ancien record appartenait à un mât de transmission, celui de la tour de transmission de Radio Varsovie, avec 646,38 mètres. Ce mât s'étant effondré le 8 août 1991, le dernier record avant la construction de Burj Khalifa était détenu par le mât de télédiffusion de la station KVLY (Dakota du Nord) avec 629 mètres. Auparavant, le gratte-ciel le plus haut était Taipei 101 (508 mètres), si on ne prend en compte que le bâtiment seul, c'est-à-dire la distance sol-toit de l'édifice, mais si on prend aussi en compte l'antenne, il s'agissait de la Willis Tower (527,3 mètres, pour 442 mètres sans antenne).
En moins de 120 ans, le record de hauteur de la tour Eiffel serait donc multiplié par 2,7 (de 300 mètres pour la tour Eiffel à l'origine à 818 mètres pour Burj Dubaï).
Il n'en reste pas moins que l'édifice de Gustave Eiffel a battu à son époque plusieurs records. Tout d'abord record du monde de hauteur, certes largement battu depuis, ensuite record (relatif) de longévité en restant 42 ans le plus haut bâtiment du monde (la grande pyramide de Gizeh a tenu cette même place pendant une durée 100 fois plus longue) et enfin, à l'inauguration en 1889, en augmentant d'un seul coup de 130 mètres le record qui était détenu à l'époque par l'obélisque de Washington (300 mètres pour la tour Eiffel contre 169 mètres pour l'obélisque).
Au XIXe siècle, bâtir un monument de très grande hauteur était ambivalent. Bien que critiquée par certains, cette idée était néanmoins dans l'air du temps. Comme le dira Eugène-Melchior de Vogüé à propos du projet de la tour Eiffel, édifier une tour de grande hauteur est un rêve et un défi qui « remuait obscurément depuis quelques années dans le cerveau des ingénieurs ».
Édifiés sur de longues périodes et avec de nombreux ouvriers, les édifices religieux ont été les premiers à prouver que construire des structures de grande hauteur pouvait être techniquement possible. Ainsi en est-il de la cathédrale de Rouen, qui après un incendie en 1822, se voit coiffée à partir de 1837 d’une flèche en fonte de 40 mètres de hauteur, terminée en 1876, ce qui portera sa hauteur à 151 mètres et en fera le plus haut édifice du monde de 1876 à 1880, date à laquelle la cathédrale de Cologne la supplantera de 6 mètres et détiendra le record jusqu'en 1884.
La pierre seule permet certes d'atteindre de grandes hauteurs, mais elle a toutefois ses limites. L'obélisque de Washington en est la preuve. Les premiers plans de la colonne sont dessinés en 1838, les travaux débutèrent en 1848 et il était prévu à l'origine que le monument, fait de marbre, de grès et de granit, atteigne 180 mètres de hauteur. Le chantier durera 37 ans, sans pourtant jamais atteindre l'objectif initial. Achevé le 6 décembre 1884, inauguré le 20 février 1885, le Washington Monument sera officiellement ouvert au public le 9 octobre 1888, affichant 169 mètres, soit 10 de moins que prévus. De 1884 à 1889, il sera la plus haute structure du monde, avant que la tour Eiffel ne vienne le détrôner avec ses 300 mètres.
Mais en réalité, les ingénieurs du XIXe siècle savent que seule la maîtrise de la technique du fer peut leur permettre d’envisager sérieusement d'édifier une structure très haute. Que ce soit en Angleterre, en France ou aux États-Unis, les projets vont se multiplier pour atteindre l'objectif de 300 mètres. En 1833, Richard Trevithick, expert britannique des machines à vapeur, est le premier à proposer un projet de colonne en fonte ajourée, haute de 1 000 pieds (≈300 mètres).
En France, dans les années 1880, le principal concurrent de Gustave Eiffel est Jules Bourdais, qui est loin d'être un inconnu puisqu'il a imaginé et construit, avec Gabriel Davioud, le palais du Trocadéro, dans le cadre de l'exposition universelle de 1878. Bourdais va d'abord imaginer une tour de 300 mètres en granit, mais le projet ne prenant pas assez en compte le problème de la résistance des matériaux, ce matériau sera finalement remplacé par le fer en 1886, lors du concours qui l'oppose à Gustave Eiffel pour construire une tour de 300 mètres pour l'Exposition universelle de 1889. Si Jules Bourdais est resté connu comme un concurrent sérieux d'Eiffel, c'est qu'il a su promouvoir, comme son adversaire, son projet de tour auprès des hommes politiques, des médias et du grand public. Mais les autres ingénieurs ne sont pas en reste. Le nombre élevé de projets déposés en mai 1886, 107 exactement, en témoigne. Même s'ils ne semblent pas tous réalistes, cela prouve que Gustave Eiffel est loin d'être le seul ingénieur à avoir planché sur ce projet de très haute tour.
De leur côté, les ingénieurs-architectes savent donc que le métal peut leur permettre de construire des structures toujours plus élevées. Mais encore leur faut-il ne pas trop sous-estimer l'aspect esthétique ou utilitaire.
Dès la conception, Stephen Sauvestre avait donné un vernis esthétique à la tour Eiffel et Gustave Eiffel avait souligné son futur intérêt scientifique. Et pourtant cela n'empêcha pas les artistes de son époque de dénigrer violemment son projet. Alors que les fondations de l'édifice n'avaient commencé que quelques jours plus tôt, le 28 janvier 1887 exactement, une lettre de protestation d'artistes paraissait dans le journal Le Temps le 17 février 1887. Signée de grands noms de l'époque (Alexandre Dumas fils, Guy de Maupassant, Charles Gounod, Leconte de Lisle, Charles Garnier, Sully Prudhomme, etc.), elle se montrait très virulente à l'égard de la hauteur de la tour qui viendrait, selon eux, défigurer Paris :
« II suffit d’ailleurs, pour se rendre compte de ce que nous avançons, de se figurer une tour vertigineusement ridicule, dominant Paris, ainsi qu’une noire et gigantesque cheminée d’usine, écrasant de sa masse barbare : Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, la tour Saint-Jacques, le Louvre, le dôme des Invalides, l’Arc de triomphe, tous nos monuments humiliés, toutes nos architectures rapetissées, qui disparaîtront dans ce rêve stupéfiant. Et pendant vingt ans, nous verrons s’allonger sur la ville entière, frémissante encore du génie de tant de siècles, comme une tache d’encre, l’ombre odieuse de l’odieuse colonne de tôle boulonnée. »
— Collectif d’artistes, « Les artistes contre la tour Eiffel », Le Temps, 14 février 1887.
Ce à quoi fut répondu, dans le cadre d'un débat houleux mêlant des personnalités de l'époque, des responsables politiques, des journalistes, des ingénieurs :
« La plupart des architectes qui ont concouru pour le plan de l’Exposition, ont été gênés, nous dit-on par cette immense pyramide qui écrase de sa masse tous les monuments d’alentour et particulièrement les bâtiments prévus pour l’Exposition : on lui reproche de manquer de cachet artistique : on la considère dans l’ordre architectural comme une création sans goût, sans art, sans élégance, une œuvre barbare, un monstre enfin.Il est certain que l’œil, accoutumé à envisager les monuments dans le cadre étroit des constructions de pierre, ne saurait s’habituer tout d’un coup aux proportions gigantesques de la tour Eiffel et que sa comparaison immédiate avec nos palais étonne et choque ; mais c’est là certainement un rayon d’optique, une éducation de l’œil à faire.
N’est-ce pas de l’art que l’application de la Science acquise par l’Homme et de la puissance dont il dispose à la réalisation d’une conception quelconque ? Et dès lors quelle œuvre plus artistique que la tour Eiffel dont les lignes ont été arrêtées par le calcul c’est-à-dire par la loi de progression géométrique ?
En fait d’architecture, l’art est la caractéristique d’une époque, d’un mouvement ou d’une génération dans l’esprit humain ; il marque les étapes et les évolutions successives de l’humanité ; procédant des grossiers tumulus en terre, il passe aux dolmens, aux pyramides, aux obélisques, pour arriver au Parthénon, au Colisée, puis à la Renaissance et à nos constructions modernes.
Or, qui sait si les prodigieux remueurs de pierres, qui ont élevé les pyramides, n’auraient pas souri de pitié à la vue des projets du Parthénon d’Athènes ? Si les artistes incomparables qui ont conçu cette merveille des merveilles, n’auraient pas à leur tour critiqué l’art gothique ? Si le cerveau puissant et inconnu dans lequel a germé Notre-Dame de Paris, n’aurait pas traité de fou l’architecte de la colonnade du Louvre ?
Qui peut nier aujourd’hui qu’une révolution s’opère dans les procédés de bâtir ?
La pierre et la brique, seuls éléments des constructions de l’Antiquité, cèdent de plus en plus le pas au métal. Le fer fondu ou forgé, épousant toutes les formes, offrant la plus grande résistance sous le moindre volume, tend à se substituer aux anciens matériaux de construction.
Est-il étonnant, dès lors, que les ingénieurs, qui assistent à cette révolution et qui la propagent, éprouvent le besoin d’élever un monument impérissable qui atteste cette transformation, qui en reste comme le témoin indestructible ; n’obéissent-ils pas plutôt à ce sentiment inné de l’art qui a donné naissance aux Pyramides , au Parthénon, à Notre-Dame de Paris, à Saint-Pierre de Rome, à la colonnade du Louvre ? »
— L’Exposition de 1889 et la tour Eiffel, d’après les documents officiels. Gombault et Singier. Exposition internationale (1889 ; Paris). Éditeur scientifique. 208 p.
Avec le temps, la course à la hauteur est devenue plus courante, s'est développée dans de nombreux pays, notamment dans le but d'affirmer sa supériorité technologique et économique.
La tour Eiffel, quant à elle, a attiré les foules depuis son inauguration, faisant taire les réticences petit à petit. Par exemple, deux ans après avoir signé la « protestation des artistes », Sully Prudhomme dira :
« J’ai signé une protestation d’artistes et d’écrivains contre le gigantesque édifice […].Je n’avais, heureusement, jugé et condamné que par défaut, et devant l’œuvre accomplie et victorieuse, je me sens aujourd’hui plus à l’aise que d'autres pour en appeler de ma propre sentence. L’idée que je me fais de mon art me rend sans doute la conversion plus facile qu’à mes confrères, plus facile surtout qu’aux artistes dont les œuvres s’adressent aux yeux. La poésie, en effet, me semble être, comme la musique, un art où la forme, empruntant le moins possible à la matière, n’est plus, pour ainsi dire, que le frisson même de l’âme. Aussi le poète, à mon avis, peut-il regretter que la tour Eiffel ne caresse pas les yeux sans perdre pour cela le droit ni faillir au devoir d’y saluer une audace magnifique dont la majesté suffit amplement à la satisfaire. Ce colosse rigide et froid peut dès lors lui apparaître comme un témoin de fer dressé par l’homme vers l’azur pour attester son immuable résolution d’y atteindre et de s’y établir.
Voilà le point de vue qui a réconcilié mon regard avec ce monstre, conquérant du ciel. Et quand même, en face de sa grandeur impérieuse, je ne me sentirais pas converti, assurément je me sentirais consolé par la joie fière, qui nous est commune à tous, d’y voir le drapeau français flotter plus haut que tous les autres drapeaux du monde, sinon comme un insigne belliqueux, du moins comme un emblème des aspirations invincibles de la patrie. »
— Sully Prudhomme, Discours prononcé au 13e banquet de la conférence Scientia offert à M. Eiffel le 13 avril 1889, La revue scientifique, 20 avril 1889.
En 1889, avant que la tour Eiffel ne soit officiellement achevée, seuls trois monuments au monde dépassaient 150 mètres, soit la moitié de la taille du monument parisien, la cathédrale de Rouen (150 mètres), la cathédrale de Cologne (169 mètres) et l'obélisque de Washington (170 mètres). Avec ses 300 mètres, la tour Eiffel dépasse donc largement tous les autres grands bâtiments du monde existants à l'époque.
Le graphique ci-dessous montre l'évolution dans le temps et en hauteur des plus hautes structures du monde depuis 1300. Si la tour Eiffel n'établit pas un record absolu en la matière, elle y figure néanmoins en bonne place.
Chronologie des plus hautes structures du monde du XIVe siècle à nos jours |
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En restant pendant 41 ans le plus haut bâtiment du monde, la tour Eiffel n'a pas établi un record, mais sa « performance » reste remarquable, puisque depuis des millénaires, seules quatre autres structures bâties par l'homme ont fait mieux :
Au niveau de la longévité, la tour Eiffel arrive donc à la 5e place, mais avec la manière, puisque elle augmente de plus de 130 mètres le précédent record de l'obélisque de Washington, performance inégalée dans l'histoire.
Précédé par | Tour Eiffel | Suivi par | ||
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Washington Monument, Washington DC, États-Unis |
| Chrysler Building, New York, États-Unis |
Après le succès populaire pendant l’Exposition universelle de Paris de 1889 et le demi-succès de l’Exposition universelle de 1900, le nombre de visiteurs ne décollera qu’une fois la Seconde Guerre mondiale terminée.
Ainsi, entre 1901 et 1914, entre 120 000 et 260 000 personnes en font l’ascension chaque année, de 1915 à 1918 inclus, elle est fermée du fait de la Première Guerre mondiale, de 1919 à 1939, la tour Eiffel attire en moyenne 480 000 visiteurs par an avec des pics à 800 000 entrées pendant l’Exposition coloniale de 1931 et l’Exposition spécialisée de 1937, de 1940 à 1945 inclus, elle est de nouveau fermée pour cause de Seconde Guerre mondiale.
Une fois cette période passée, le nombre de visiteurs annuels ne cessera d’augmenter : 1 300 000 en moyenne de 1946 à 1962 et ce n’est véritablement qu’à partir de 1963 que les entrées se développent, notamment grâce à l’essor du tourisme international. En effet, en 1963, la tour Eiffel repasse pour la première fois le cap des 2 millions de visiteurs, soit le même que pour son année inaugurale soixante-quatorze ans plus tôt, à la différence majeure que cette fois-ci, ce cap symbolique de 2 millions d’entrées sera amélioré chaque année. En 1972 le cap des 3 millions d’entrées est dépassé, en 1984 c’est celui des 4 millions, en 1989 celui des 5 millions, et enfin en 1998 celui des 6 millions.
À l’heure actuelle, ce sont donc plus de 236 millions de visiteurs qui ont foulé de leurs pieds la tour Eiffel. Au rythme actuel, cela signifie que le cap des 300 millions de visiteurs serait franchi vers 2017 et en réalité, probablement avant cela, la progression du nombre d’entrées étant exponentielle.
Pour prendre la mesure de la popularité de la tour Eiffel, il convient de savoir que la tour Eiffel est un des monuments les plus visités d'Île-de-France, une des régions les plus touristiques de France, le pays étant lui-même la première destination mondiale avec 60,3 millions de touristes en 2007. En 2007, la tour Eiffel a été visitée par 6,893 millions de personnes. Lorsque l'on compare la fréquentation de la tour Eiffel avec celle des autres monuments parisiens, il convient de se rappeler que son accès n'est pas gratuit et qu'elle ne permet d'accueillir qu'un nombre limité de visiteurs simultanés. Il s'agit en réalité du deuxième site touristique le plus visité en France, après Notre-Dame de Paris en première position (12,5 millions de visiteurs par an).
Les 10 principales attractions touristiques d'Île-de-France | ||
Classement | Monument | Nombre de touristes |
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1er | Cathédrale Notre-Dame de Paris | 12 800 000 |
2e | Disneyland Paris | 12 400 000 |
3e | Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre | 8 000 000 |
4e | Musée du Louvre | 6 600 398 |
5e | Tour Eiffel | 6 229 993 |
6e | Centre Georges-Pompidou | 5 368 548 |
7e | Château de Versailles | 3 300 200 |
8e | Cité des Sciences et de l'Industrie du Parc de la Villette | 2 795 000 |
9e | Musée d'Orsay | 2 590 316 |
10e | Muséum national d'histoire naturelle | 1 444 744 |
Le premier tableau montre la fréquentation annuelle de la tour Eiffel depuis 1889, avec deux périodes de fermeture au public (1915-1918 et 1940-1945), tandis que le deuxième tableau indique, pour chaque année, la fréquentation cumulée depuis 1889.
Nombre de visiteurs annuels, de 1889 à nos jours | |||||||||||
Année | Visiteurs | Année | Visiteurs | Année | Visiteurs | Année | Visiteurs | Année | Visiteurs | Année | Visiteurs |
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1889 | 1 968 287 | 1909 | 181 574 | 1929 | 577 624 | 1949 | 1 143 046 | 1969 | 2 561 157 | 1989 | 5 580 363 |
1890 | 393 414 | 1910 | 203 803 | 1930 | 580 075 | 1950 | 1 026 631 | 1970 | 2 757 768 | 1990 | 5 698 613 |
1891 | 335 829 | 1911 | 204 168 | 1931 | 822 550 | 1951 | 1 129 637 | 1971 | 2 899 070 | 1991 | 5 442 346 |
1892 | 277 276 | 1912 | 258 950 | 1932 | 339 242 | 1952 | 1 250 094 | 1972 | 3 003 659 | 1992 | 5 747 357 |
1893 | 265 894 | 1913 | 261 337 | 1933 | 363 720 | 1953 | 1 204 371 | 1973 | 2 914 814 | 1993 | 5 537 155 |
1894 | 210 836 | 1914 | 152 725 | 1934 | 322 969 | 1954 | 1 301 152 | 1974 | 3 018 455 | 1994 | 5 419 462 |
1895 | 218 974 | 1915 | Fermée | 1935 | 288 643 | 1955 | 1 435 192 | 1975 | 3 045 573 | 1995 | 5 212 677 |
1896 | 226 654 | 1916 | Fermée | 1936 | 264 145 | 1956 | 1 476 400 | 1976 | 3 050 606 | 1996 | 5 530 279 |
1897 | 199 827 | 1917 | Fermée | 1937 | 809 978 | 1957 | 1 632 647 | 1977 | 3 298 844 | 1997 | 5 719 773 |
1898 | 183 391 | 1918 | Fermée | 1938 | 258 306 | 1958 | 1 591 005 | 1978 | 3 430 886 | 1998 | 6 051 603 |
1899 | 149 580 | 1919 | 311 714 | 1939 | 252 495 | 1959 | 1 668 558 | 1979 | 3 429 571 | 1999 | 6 368 534 |
1900 | 1 024 887 | 1920 | 417 869 | 1940 | Fermée | 1960 | 1 735 230 | 1980 | 3 594 190 | 2000 | 6 315 324 |
1901 | 131 724 | 1921 | 426 635 | 1941 | Fermée | 1961 | 1 763 448 | 1981 | 3 393 208 | 2001 | 6 103 987 |
1902 | 121 144 | 1922 | 422 172 | 1942 | Fermée | 1962 | 1 735 796 | 1982 | 3 399 683 | 2002 | 6 157 042 |
1903 | 122 979 | 1923 | 551 444 | 1943 | Fermée | 1963 | 2 013 594 | 1983 | 3 701 558 | 2003 | 5 864 969 |
1904 | 156 918 | 1924 | 585 730 | 1944 | Fermée | 1964 | 2 143 173 | 1984 | 4 183 857 | 2004 | 6 230 050 |
1905 | 169 770 | 1925 | 631 758 | 1945 | Fermée | 1965 | 2 295 193 | 1985 | 4 368 573 | 2005 | 6 428 441 |
1906 | 182 399 | 1926 | 657 004 | 1946 | 603 349 | 1966 | 2 405 554 | 1986 | 4 386 291 | 2006 | 6 719 200 |
1907 | 190 026 | 1927 | 555 087 | 1947 | 1 009 161 | 1967 | 2 416 502 | 1987 | 4 293 187 | 2007 | 6 959 186 |
1908 | 189 338 | 1928 | 634 819 | 1948 | 958 386 | 1968 | 2 070 417 | 1988 | 4 668 468 | 2008 | 6 930 000 |
Nombre de visiteurs cumulés, de 1889 à nos jours | |||||||||||
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Année | Visiteurs | Année | Visiteurs | Année | Visiteurs | Année | Visiteurs | Année | Visiteurs | Année | Visiteurs |
1889 | 1 968 287 | 1909 | 6 900 721 | 1929 | 13 753 560 | 1949 | 21 769 625 | 1969 | 56 625 376 | 1989 | 129 044 000 |
1890 | 2 361 701 | 1910 | 7 104 524 | 1930 | 14 333 635 | 1950 | 22 796 256 | 1970 | 59 383 144 | 1990 | 134 742 613 |
1891 | 2 697 530 | 1911 | 7 308 692 | 1931 | 15 156 185 | 1951 | 23 925 893 | 1971 | 62 282 214 | 1991 | 140 184 959 |
1892 | 2 974 806 | 1912 | 7 567 642 | 1932 | 15 495 427 | 1952 | 25 175 987 | 1972 | 65 285 873 | 1992 | 145 932 316 |
1893 | 3 240 700 | 1913 | 7 828 979 | 1933 | 15 859 147 | 1953 | 26 380 358 | 1973 | 68 200 687 | 1993 | 151 469 471 |
1894 | 3 451 536 | 1914 | 7 981 704 | 1934 | 16 182 116 | 1954 | 27 681 510 | 1974 | 71 219 142 | 1994 | 156 888 933 |
1895 | 3 670 510 | 1915 | 7 981 704 | 1935 | 16 470 759 | 1955 | 29 116 702 | 1975 | 74 264 715 | 1995 | 162 101 610 |
1896 | 3 897 164 | 1916 | 7 981 704 | 1936 | 16 734 904 | 1956 | 30 593 102 | 1976 | 77 315 321 | 1996 | 167 631 889 |
1897 | 4 096 991 | 1917 | 7 981 704 | 1937 | 17 544 882 | 1957 | 32 225 749 | 1977 | 80 614 165 | 1997 | 173 351 662 |
1898 | 4 280 382 | 1918 | 7 981 704 | 1938 | 17 803 188 | 1958 | 33 816 754 | 1978 | 84 045 051 | 1998 | 179 403 265 |
1899 | 4 429 962 | 1919 | 8 293 418 | 1939 | 18 055 683 | 1959 | 35 485 312 | 1979 | 87 474 622 | 1999 | 185 771 799 |
1900 | 5 454 849 | 1920 | 8 711 287 | 1940 | 18 055 683 | 1960 | 37 220 542 | 1980 | 91 068 812 | 2000 | 192 087 123 |
1901 | 5 586 573 | 1921 | 9 137 922 | 1941 | 18 055 683 | 1961 | 38 983 990 | 1981 | 94 462 020 | 2001 | 198 191 110 |
1902 | 5 707 717 | 1922 | 9 560 094 | 1942 | 18 055 683 | 1962 | 40 719 786 | 1982 | 97 861 703 | 2002 | 204 348 152 |
1903 | 5 830 696 | 1923 | 10 111 538 | 1943 | 18 055 683 | 1963 | 42 733 380 | 1983 | 101 563 261 | 2003 | 210 213 121 |
1904 | 5 987 614 | 1924 | 10 697 268 | 1944 | 18 055 683 | 1964 | 44 876 553 | 1984 | 105 747 118 | 2004 | 216 443 171 |
1905 | 6 157 384 | 1925 | 11 329 026 | 1945 | 18 055 683 | 1965 | 47 171 746 | 1985 | 110 115 691 | 2005 | 222 871 612 |
1906 | 6 339 783 | 1926 | 11 986 030 | 1946 | 18 659 032 | 1966 | 49 577 300 | 1986 | 114 501 982 | 2006 | 229 623 812 |
1907 | 6 529 809 | 1927 | 12 541 117 | 1947 | 19 668 193 | 1967 | 51 993 802 | 1987 | 118 795 169 | 2007 | 236 445 812 |
1908 | 6 719 147 | 1928 | 13 175 936 | 1948 | 20 626 579 | 1968 | 54 064 219 | 1988 | 123 463 637 | 2008 | 243 376 000 |