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La toundra sur les plaines côtières de l'Alaska. En premier plan, floraison de Epilobium fleischeri. | |||
Caractéristiques | Répartition géographique | ||
Superficie: 7,3 millions (km²) Climat: Froid à étés courts Type de végétation: Buissons et herbacées Latitudes: au-delà du cercle polaire arctique |
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Toundra, terme emprunté au russe, lui même emprunté au same, désigne la formation végétale circumpolaire. « Toundra » est également la dénomination de l'un des quatorze grands biomes terrestres du fait de son écosystème qui a pour particularité l'existence d'une strate végétale unique : une strate basse composée d'herbacées, principalement de lichen, et de sous-frutescentes. Elle forme un cercle autour du pôle de plus de huit millions de km², soit 6 % des terres émergées. Du fait de la répartition des terres émergées sur la planète, la toundra n'existe pratiquement que dans l'hémisphère nord.
Les conditions climatiques rudes sont marquées par un long hiver de gel et une courte période végétative — généralement trois mois — pendant laquelle la température moyenne ne dépasse pas 10 °C. Les précipitations, variables, ne dépassent pas en général 600 mm par année, ce qui donne un climat plutôt sec. L'eau tombe essentiellement sous forme de neige. Enfin, le vent y est le plus souvent violent et se nomme blizzard.
C'est dans la zone de la toundra que l'on rencontre les pergélisols, des sols qui ne dégèlent qu'en surface. Ils sont jeunes et minces car peu de matières organiques s'y sont déposées. Ils dégèlent en partie durant l'été. On parle de mollisol.
En descendant vers le sud, la toundra cède la place à la taïga.
Dans les zones tempérées, l'équivalent de la toundra peut se retrouver en montagne avec l'étage alpin. Cependant, les espèces végétales et surtout animales sont bien différentes, l'apport de chaleur et l'éclairement y est sensiblement plus faible.
La flore de la toundra est très modeste par rapport à des zones comme le bassin méditerranéen. Du sud au nord, on rencontre des landes à arbustes de la famille des salicacées avec de nombreuses espèces de saules herbacés nains, des landes où se trouvent encore quelques arbres comme les bouleaux, puis des pelouses à cypéracées et joncacées, enfin des zones où la végétation n'est plus représentée que par des mousses et des lichens (certains consommés par les rennes). Toutes ces plantes ont une croissance ralentie en raison des conditions climatiques extrêmes.
La faune est peu diversifiée mais très bien adaptée aux conditions de vie. Elle porte le plus souvent une fourrure ou un plumage épais et blanc en hiver ainsi qu'une grosse couche de graisse pour se protéger du froid et du vent et de la glace. La chouette harfang et le tétras sont des oiseaux sédentaires qui réussissent à résister aux conditions climatiques. Des hardes de grands ruminants exploitent aussi la toundra et migrent en fonction des ressources alimentaires. On peut citer les caribous en Amérique du Nord, les rennes en Eurasie, les bœufs musqués. Les carnivores et les herbivores sont représentés par les ours blancs, les loups ou les renards polaires. Une partie de leur alimentation est constituée par des petits rongeurs appelés lemmings.
Le court été boréal est aussi l'occasion du développement d'insectes comme les moustiques.
La biomasse de cet environnement est très faible à cause de la vitesse de croissance lente des végétaux. Elle représente environ 5 tonnes par hectares et se localise dans le système racinaire.