En mécanique du solide, le principe fondamental de la dynamique (PFD) est généralisé pour décrire le mouvement de tous les points d'un solide (ou d'un ensemble de solides), à travers le concept des couples qui peuvent agir sur un solide mais n'ont pas de contrepartie en mécanique du point. Le PFD s'énonce ainsi :
Dans le cas particulier du point matériel (en assimilant le solide à sa masse rapportée en son centre d'inertie), le PFD se réduit à l'égalité des résultantes de ces torseurs, soit le principe fondamental de la dynamique de translation.
La résultante du torseur cinétique est constitué de l'impulsion, du système. Son moment est le moment cinétique.
Soit G un groupe. Un G-torseur (traduction littérale de l'anglais G-torsor) désigne un ensemble sur lequel G agit de façon transitive (une seule orbite) et sans fixer aucun point. Cela équivaut à "oublier lequel des éléments de G est l'unité". Un G-torseur et le groupe G associé sont donc le même ensemble, mais muni de structures différentes.
L'espace affine en est un exemple pour le groupe des translations spatiales: additionner deux points n'a aucun sens, leur différence par contre est un élément du groupe additif des translations, c'est-à-dire un vecteur. De même, les notes de la gamme dodécaphonique (avec identification des octaves) forment un G-torseur pour le groupe additif Z_12 des entiers mod. 12, les jours de la semaine pour le groupe Z_7, etc. La droite réelle et le groupe additif des réels sont un autre exemple: l'énergie d'un système physique n'est définie que modulo une constante arbitraire, mais les variations d'énergie sont des éléments du groupe R.
La fibre d'un fibré principal est un G-torseur.
De manière générale, tout solide en mouvement et subissant des efforts extérieurs peut être modélisé par 2 torseurs:
Puissance extérieure (
Soit un ensemble de solides (notés
Pour calculer la puissance extérieure instantanée du système en mouvement subissant des efforts extérieurs, on calcule le comoment (
Ce qui donne en fait la formule suivante :
Puissance intérieure (
Les puissances intérieures (
Ce qui donne :
Remarques :
Démontrons que la puissance ne dépend pas du point du solide :
Formules de changement de point (la vitesse et le moment sont des vecteurs qui s'expriment en un point) :
La puissance exprimée au point A est :
On utilise la formule de changement de point :
Puis on développe :
Or on sait que :
Donc le terme :
Finalement on tombe donc sur :
Autrement dit, pour tout point A et B du solide, on a l'égalité vectorielle suivante :
Conclusion : on a donc bien démontré que la puissance ne dépend pas du point choisi.