Torchage et rejet de gaz naturel - Définition

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Moyens de réduire le torchage

Meilleurs modes de gestion

Le premier moyen de réduire le torchage du gaz naturel est de ne pas le produire, en améliorant les conditions de gestion, au cas par cas ; ces conditions sont fréquemment associées à l'écoulement biphasique des hydrocarbures :

  • à Farmington (Nouveau-Mexique), sur un puits à gaz présentant une quantité variable de condensats, une meilleure gestion a permis d'éviter les mises à l'air ou mises à la torche intempestives par un meilleur pilotage des surpressions
  • sur le site de Kokdumalak, un meilleur pilotage du débit d'huile a permis de réduire la quantité de gaz associé extraite, améliorant ainsi le pourcentage de récupération et la durée de vie du puits

Emplois possibles du gaz associé

C'est le volume et la composition du gaz associé qui vont orienter son emploi. Si le gaz est disponible en grandes quantités, il va justifier financièrement d'installer une usine de purification et un gazoduc, éventuellement en cumulant la production de plusieurs puits voisins.

Si les quantités de gaz associé sont insuffisantes pour le vendre, on peut envisager les emplois suivants :

  • réinjection dans le gisement : cette méthode est classiquement utilisée dans le cadre de la récupération assistée du pétrole ; elle permet de maintenir une pression de fond plus élevée, et donc d'améliorer le pourcentage de récupération du pétrole, ce qui rend l'opération rentable ; cependant, si le gaz est acide (présence de CO2 ou d'H2S), il exige des matériels et canalisations résistants à la corrosion. Du point de vue de l'exploitant, ce gaz n'est pas perdu, il est simplement stocké et reste disponible à l'exploitation quand le puits aura épuisé son liquide
  • génération d'énergie in situ : le gaz non traité alimente une turbine génératrice d'électricité pour les besoins du site de production
  • craquage du gaz naturel pour production de méthanol : cette méthode aboutit à un produit de grande consommation facile à transporter, mais exige des unités de craquage de petite taille, encore rares.

Les rejets

Analyse par satellite montrant les concentrations de méthane (parties par million en volume) en surface (en haut) et dans la stratosphère (en bas).

Le méthane est plus léger que l'air : rejeté en plein air, il s'échappe vers la haute atmosphère en se mélangeant rapidement avec l'air environnant, ce qui rend cette pratique plus difficile à détecter par satellite. Le graphe ci-contre parvient à identifier certains champs gaziers de grande taille, entre autres la mer Caspienne et la Sibérie.

Les rejets peuvent être volontaires ou involontaires ; ils peuvent être causés par :

  • des fuites du matériel, parfois même des complétions
  • des erreurs de manipulation
  • l'absence du matériel de piégeage nécessaire

L'IEA estime à 90 MteqCO2 par an la quantité de méthane perdue par Gazprom dans la compression et la distribution du gaz naturel.

Partenariat Methane to markets

L'objectif du Partenariat Methane to Markets est de réduire les fuites et les rejets de méthane, et d'apporter plus de gaz aux clients potentiels. La Commission européenne a rejoint le partenariat Methane to Market en octobre 2007.

Progrès

Les progrès sont nuls en valeur absolue ; la NOAA indique que les quantités brûlées restent à peu près constantes sur les dix dernières années, le GGFR indique que les valeurs sont restées virtuellement constantes sur les vingt dernières années . En revanche, ce résultat signifie une amélioration relative sensible, puisque dans la même période la production de pétrole a crû d'environ 50 %.

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