Tique - Définition

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Bibliographie

  • Pierre-Claude Morel , François Adam , Jean-Louis Camicas , Jean-Paul Hervy ; Les tiques du monde. Nomenclature, stades décrits, hôtes, répartition : The ticks of the world. Nomenclature, described stages, hosts, distribution (4 210 noms scientifiques, 869 espèces ou sous-espèces au 1er janvier 1996) , 1998/06/01 ; ISBN:2-7099-1418-2 ; 233 pages
  • Pérez-Eid, C. (2007). Les tiques. Identification, biologie, importance médicale et vétérinaire. Monographie de microbiologie, Tec & Doc EMinter- Lavoisier
  • Doche B, Gilot B, Degeilh B, Pichot J, Guigen C. Utilisation de l’indicateur végétal pour la cartographie d’une tique exophile à l’échelle de la France. Ann Parasitol Hum Comp. 1993; 68 : 188-195
  • Oliver J.H.O. Jr. 1989. Biology and systematics of ticks (Acari: Ixodida). Ann Rev. Ecol. Syst. 20, 397-430.
  • Randolph, S.E. & Rogers, D.J. (1997) A generic population model for the African tick Rhipicephalus appendiculatus. Parasitology 115, 265-279

La recherche

La recherche, à l'origine essentiellement axée sur les moyens de lutte pour détruire les tiques sur les animaux domestiques, s'est ensuite intéressée aux germes pathogènes véhiculés par ces ectoparasites, au fur et à mesure de leur découverte. Pendant très longtemps, la recherche s'est cantonnée au seul domaine vétérinaire, pour s'ouvrir au domaine de la médecine humaine à partir surtout de la deuxième moitié du xxème siècle. D'abord, avec les très nombreux travaux européens sur les virus à l'origine de l'encéphalite à tiques (RSSE et CEE), ainsi que les études américaines sur les rickettsies à l'origine de la fièvre pourprée des Montagnes Rocheuses, puis avec ceux sur les borrélies responsables de la maladie de Lyme, aux États-Unis à partir du milieu des années 70, en Europe ensuite . Elle tente maintenant de clarifier les systèmes complexes multi-vecteurs, multi-hôtes, avec la diversité des modes de transmission dans lesquelles les tiques interagissent et évoluent, systèmes qui se modifient du fait de la mondialisation des échanges et des modifications environnementales induites par l'homme (dont climatiques et en termes d'écologie du paysage). Le risque d’émergence accrue de maladies et pathogènes transmis par les tiques est maintenant avéré, certaines tiques faisant presque figure de candidat idéal pour leur vectorisation. Des progrès importants ont été permis par l'établissement d'une méthode efficace d’extraction de l’ADN de tiques et par les techniques de détection globale de l’ADN des agents bactériens abrités dans les tiques (ex : DEA de Lénaig Halos, 2002 / PCR-TTGE ou Temporal Température Gel Electrophoresis). L’ADN bactérien est maintenant détecté amplification du gène de l’ARN16S (commun à tous les procaryotes) grâce à des amorces universelles. Ceci permet notamment de mieux comprendre et évaluer les risques de co-infection par plusieurs micropathogènes.

On cherche notamment à comprendre et à modéliser ce qui peut expliquer les rapides pullulations de tiques, localement observées dans le monde, les motifs de variations spatio-temporelles, le portage de bactéries ou autres microbes par ces tiques, ainsi que leur rôle éco-épidémiologique. Ceci change l’incidence des maladies transmises par les tiques dans cette région (données non analysées à ce jour). Ces travaux sont nécessaires pour modéliser les risques d’émergence de pathogènes et maladies à tiques chez les animaux domestiques, sauvages et chez l'Homme, et pour proposer des solutions alternatives et efficaces aux pesticides pour leur contrôle (certaines tiques, se sont montrées capables de très rapidement développer des résistances par adaptation sélective à tous les types d'acaricides utilisés contre elles).

Un espoir est celui de comprendre quels sont les parasites et régulateurs naturels des tiques et pourquoi ils ont régressé ou ne sont plus efficaces dans le contrôle de celles-ci. Une espèce au moins a été trouvée presque partout dans le monde, et est étudiée pour ces raisons Ixodiphagus hookeri.

En France

Le groupe Tiques et maladies à tiques a été créé en septembre 2004 au sein du REID (« Réseau écologie des interactions durables » créé par l'INRA en 1993 pour mieux étudier, collaborativement, l’écologie, l’évolution adaptative et la génétique des tiques et des pathogènes qu'elles véhiculent ainsi que les interactions tique-environnement et les problèmes d'échantillonnage, évaluation des populations et de leurs caractéristiques génétiques, d'élevage de laboratoire et d’analyse d'échantillons. Ce groupe Tiques et maladies à tiques regroupait, mi-2008, 46 membres de dix grands établissements scientifiques (INRA, CNRS, CIRAD, IRD, MNHN, Tour du Valat, École nationale vétérinaire de Maison-Alfort, Université de Bourgogne, Université de Rennes, Université de Strasbourg) ainsi qu'un médecin généraliste et des vétérinaires, dont l'un représentant la Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires (SNGTV).

Utilisations à des fins médicales

L’équipe du Dr Edmond Godfroid de l’Institut de Biologie et de Médecine Moléculaires de l’Université libre de Bruxelles a découvert dans la salive des tiques, des molécules ayant des propriétés intéressantes pour la médecine. Il s'agit de molécules ayant des propriétés anticoagulantes et anti-inflammatoires, dont la molécule Ir-CPI qui a notamment des propriétés anti-thrombotiques remarquables (empêche la formation d’un « thrombus »).

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