Les Ixodida Leach, 1815 comptent trois familles, 18 genres et près de 900 espèces parasites.
La phylogénie les placent comme le groupe frère des Holothyrida
Dans l'ordre des Ixodida ; on distingue deux superfamilles :
Comparaison avec une allumette. | |||
Ixodes scapularis, un des vecteurs de la maladie de Lyme |
Les tiques de la famille des Ixodidae sont de taille très variable, avec un capitulum antérieur bien visible et un scutum dorsal dont la présence est constante. Elles vivent dans des biotopes très variés, soit dans des abris fermés correspondants aux abris de leurs hôtes, soit à ciel ouvert, dans la végétation basse, où elles pondent, muent, et guettent, au sommet des herbes, leur hôte pour prendre leur repas de sang. Contrairement à ce qui a longtemps été colporté, les tiques ne tombent pas des arbres, la proximité avec le sol, pour des raisons de réhydratation, étant essentielle. En général, dans la végétation, la dispersion des individus est la règle, mais des regroupements sur une même herbe sont possibles, par l'effet des phéromones (médiateurs chimiques servant à la communication entre tiques) ; des concentrations spatiales plus larges s'observent aussi, notamment au niveau de biotopes favorables, par exemple autour des points d'eau, ou de zones d'ombre, ou de regroupement ou passage d'animaux... . Les tiques se détachent de leur hôte, gorgées de sang, après un repas qui dure rarement plus d'une semaine pour le stade adulte femelle, moins pour les autres stades.
La tique la plus commune en Europe, Ixodes ricinus appartient à cette famille.
En Amérique du Nord, la souris à pattes blanches P. leucopus, est l'hôte principal d'Ixodes scapularis (tiques à pattes noires) aux stades larvaire et nymphal, vectrice de la maladie de Lyme. Les adultes sont également communs chez le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), au printemps et à l'automne principalement, mais cette tique a été trouvée chez plus de 50 autres espèces de mammifères et chez plus de 55 espèces d'oiseaux.
La tique sénégalaise Amblyomma variegatum présente en Afrique et dans les Caraïbes sur, entre autres, les animaux d'élevage, appartient à cette famille. Elle pourrait peut-être paradoxalement être disséminée par le héron garde-bœuf (Bubulcus ibis) qui se nourrit des parasites de grands mammifères.
Ce sont les plus grosses, le rostre situé sur le ventre est invisible en vue dorsale. Elles vivent généralement près de leur hôte dans les crevasses, terriers, nids ou habitations et viennent se nourrir plusieurs fois sur leur hôte lorsque celui-ci est immobile. Elles peuvent jeûner jusqu'à 5 ans.
En Europe, elles sont surtout présentes dans le pourtour méditerranéen.
Peu connues, elles partagent des caractéristiques des deux autres familles. Une seule espèce a été décrite, Nuttalliella namaqua.