De nombreuses lacunes de connaissance existent sur les tiques en raison du manque de spécialistes et de la difficulté à identifier certaines espèces (au stade larve et nymphe en particulier). L'enquête de Cuisance et Rioux (2004) a conclu qu'il n'existait en France en 2003 plus que deux spécialistes actifs en systématique des tiques (partis à la retraite depuis). Cependant, pour les tiques de la faune de France, transposable aux pays voisins de même type climatique, l'ouvrage paru en 2007 de Claudine Pérez-Eid, est très complet, proposant clés d'identification et schémas de l'ensemble des espèces présentes en France. Quelques thèses en ligne proposent des clés de détermination, de même que le site internet du site de l’ICTTD-2 et 3 (Integrated Consortium on Ticks and Tick-borne Diseases), et un module du master à distance « Ticks and Tick-borne diseases » (avec exercices de détermination de tiques) de la Pretoria University et de l'Institut de Médecine Tropicale d’Anvers (Institut de Médecine Tropicale d’Anvers) et un Cdrom du Armed Force Pest Management Board: (Interactive Program for Teaching Tick Morphology). Quelques museums et laboratoires disposent de collections de tiques, telle que celle de Montpellier (300 espèces et 7634 échantillons), réunie par le systématicien P.C. Morel.
Les tiques ont des habitats variés selon les espèces. Celles très dépendantes de l'humidité, sont soit inféodées aux milieux forestiers, péri-forestiers ou boisés, soit confinées dans des abris de taille réduite permettant le maintien de l'humidité (nids, terriers, grottes, étables ...). Quelques espèces sont adaptées aux climats secs, voire désertiques.
La plus grande variété d'espèces se rencontre en zones chaudes, mais des espèces recherchent les zones tempérées ou fraîches (voir la faune des tiques de France, Pérez-Eid, 2007). Les micro-habitats qu'elles occupent varient selon l'espèce et le stade de développement. Les larves et nymphes ont besoin d'une humidité relative plus élevée (50 à 80 % du seuil de saturation selon les espèces). Les adultes de certaines espèces supportent plusieurs heures de climat aride, en se réhydratant la nuit et le matin avec la rosée.
Selon leurs exigences en matière d'habitats (auxquels elles sont plus ou moins inféodées), on classe les tiques en espèces hygrophiles (des milieux humides) ou xérophiles (des milieux secs) et en :
Pour de très nombreuses espèces de tiques (en forêt tropicale notamment), les hôtes sont mal connus et les exigences des œufs, des larves et des nymphes encore plus.