Tique - Définition

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Description

Cycle de reproduction

Les tiques sont des acariens métastigmates de grandes tailles (3 à 6 mm en moyenne, hors réplétion, et jusqu'à 3 cm pour certaines espèces tropicales), ce qui en fait les plus grands représentants de l'ordre des acariens. La forme, taille et couleur des tiques varient beaucoup selon l'espèce et son stade de développement mais leur corps est toujours ovalaire et leur tête est prolongée d'un rostre équipé de deux chélicères.

Leur corps n'est pas segmenté en 3 régions comme chez la plupart des arthropodes (on dit que leur métamérie est indistincte). On distingue simplement la partie antérieure ou « capitulum » (tête en latin) de la partie postérieure dite « idiosome ».

Le capitulum : constitué d'une région basale, dite base capitulaire ou « basis capituli », qui porte trois pièces buccales (et jamais d'yeux qui, dans les espèces où ils sont présents, sont portés par le scutum de l'idiosome)

  • un hypostome, dirigé vers l'avant, côté ventral, et garni de plusieurs files de dents qui aident la tique à s'ancrer solidement dans la peau de son hôte. La longueur et la forme du rostre sont utilisées en systématique.
  • une paire de chélicères, rétractiles dans une gaine protectrice, terminés par des dents ; ils sont dilascérateurs et coupent la peau, venant ainsi mécaniquement en aide à l'action chimique de la salive, pour perforer la peau. Ils se superposent à l'hypostome, en face dorsale, les deux pièces formant le rostre vulnérant (Les tiques « longirostres » sont celles dont le rostre est plus long que large, les « brévirostres » celles dont le rostre est aussi large ou moins large que long).
  • une paire de palpes (ou pédipalpes) disposée latéralement au rostre. Ils sont formés chacun de quatre articles de tailles et fonctions différentes :
  1. le premier, très court, articule le palpe sur la basis capituli
  2. le deuxième et le troisième sont plus longs que le premier et pourvus de soies sensorielles
  3. le quatrième est plus réduit, mieux visible côté ventral, caché dans une fossette du troisième article, très richement pourvu de petites soies sensorielles

Ces palpes ont un rôle sensoriel, ne sont pas du tout vulnérants et donc ne pénètrent pas dans les tissus lors de la fixation de la tique, mais restent posés à la surface de la peau. Les tiques n'ont pas de canal alimentaire, ni de canal salivaire, comme la plupart des insectes hématophages (moustiques, punaises...) ; l'apport de salive comme la succion du sang se font par l'espace ménagé entre hypostome et chélicères

Le tégument des tiques est garni de pores, soies et divers autres organes sensoriels, visibles à la loupe binoculaire, dont les fonctions ne sont pas encore nettement établies parmi la détection de CO2, hormones, hygrométrie, température, vibrations... La détection du gaz carbonique et de l’acide butyrique dégagés par les animaux jouent un rôle dans le choix de l’hôte et peut-être dans le choix du point de fixation de la tique sur son hôte.

L’idiosome :

  • Sa face dorsale porte une plaque sclérifiée dite « écusson » ou « scutum » couvrant environ la moitié du dos d'une tique à jeun, la totalité chez les mâles
  • Les 8 pattes s’insèrent en ligne sur la face ventrale. Elles comportent les articles classiques (coxa, trochanter, fémur, patelle, tibia, et tarse) et sont conclues par une ventouse (pulville) et deux griffes permettant à la tique de se déplacer sur presque tous les supports. La première paire de pattes porte au niveau du tarse un organe sensoriel olfactif important, l’organe de Haller, sensible à la fois au degré d'hygrométrie, aux phéromones, au gaz carbonique, aux métabolites exhalés par les ruminants, à l'acide lactique etc…
  • Un pore génital s’ouvre sur la face ventrale, et nettement plus en arrière s'ouvre l’orifice anal. La position du « sillon anal » (antérieur ou postérieur à l’anus) différencie la famille des Ixodes des autres tiques dures. La forme et taille de l’écusson, la présence et position de stigmates, de soies sensorielles et d’ocelles ... qui orientent la diagnose.

On connait quelques symbiotes vivant dans la tique (ex. : Spiroplasma sp.) et des bactéries de l’environnement y sont aussi détectées (ex. : Mycobacterium sp.), lesquels pourraient éventuellement interagir avec des micropathogènes véhiculés par la tique.

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