Test de féminité - Définition

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Introduction

Un test de féminité est un test pratiqué lors des compétitions sportives pour déterminer si les sportives professionnelles ne seraient pas des hermaphrodites ou des femmes androgynes.

Les athlètes qui échouent au test de féminité ont la possibilité de voir leur cas réexaminé par une commission d'experts après deux ans et un traitement adéquat.

Histoire

En 440 avant J.-C., Kallipateira s’infiltre en cachette aux Jeux olympiques sous le déguisement d'un entraîneur pour voir gagner son fils, et les hommes inventent le premier test de genre sexuel afin de tenir les femmes à l’écart : les sportifs concourent nus.

Adopté en 1966 au championnat d'Europe d'athlétisme, pour cause de suspicion que des athlètes féminines originaires d'Union soviétique et d'Europe de l'Est soient en réalité des hommes, le test de féminité sera introduit pour la première fois aux Jeux de Mexico en 1968. Bien qu'elle concerne en premier lieu les Jeux olympiques, la détermination du sexe peut concerner n'importe quel évènement sportif. Toutefois, elle est plus nettement utilisée dans les compétitions sportives internationales de haut niveau.

Selon Jean-Pierre de Mondenard, pour cause de prise de testostérone, en 1964, « lors des Jeux de Tokyo, 26,7 % des athlètes médaillées d'or n'étaient pas des femmes authentiques ».

Championnes ayant échoué au test de féminité

  • Stella Walasiewicz, athlète de course à pied polonaise, fut reconnue hermaphrodite après sa mort, lors de l'autopsie. Ses médailles n'ont pas été annulées.
  • Zdena Koubkova, athlète de course à pied tchécoslovaque.
  • Dora Ratjen, athlète de course à pied allemande.
  • Léa Caurla, athlète de course à pied française.
  • Claire Bressolles, athlète de course à pied française, a concouru contre Léa Caurla à plusieurs reprises.
  • les Russes Tamara Press et sa sœur Irina Press, respectivement lanceuse de poids et athlète au pentathlon moderne. Mais un doute subsiste, les sœurs clament que le problème leur vient d'une maladie de leur grand-mère. (voir polémique des sœurs Press)
  • Ewa Kłobukowska (Polonaise), championne du 100 m (réhabilitée plus tard).
  • Erika Schinegger, skieuse autrichienne, aux Jeux olympiques de Grenoble en 1968.
  • Huit athlètes ont échoué aux tests lors des Jeux olympiques d'Atlanta, mais furent toutes disculpées par des examens physiques plus poussés.
  • Santhi Soundarajan, athlète de course à pied indienne, le 9 décembre 2006 à Doha lors du 800 m des Jeux asiatiques.

Nature du test

  • Antiquité : les athlètes concourent nus.
  • 1948 : en Angleterre, consultation gynécologique.
  • 1968 : prélèvement sanguin ou de salive pour un test sur le corpuscule de Barr.
  • 1972 : caryotype pour recherche des chromosomes X et Y.
  • Début années 1980 : Le CIO choisit la Réaction en chaîne par polymérase du gène SRY lié au chromosome Y. Il résulte de ces tests qu'environ un athlète sur cinq à six cents n'est pas dans la norme
  • 1992 : L'International Association of Athletics Federations considère, elle, qu'un homme ne peut plus se faire passer pour une femme, puisque les tests antidopage incluent un prélèvement d'urine sous surveillance visuelle d'un officiel.

De nos jours, la détermination du sexe implique typiquement des gynécologues, endocrinologues, psychologues et internistes.

Statut actuel

Les tests de féminité ont été pratiqués jusqu'aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996, mais ne le sont plus, ayant été officiellement abolis par le CIO en 1999 à la suite d'une résolution passée en 1996 lors de la Conférence mondiale du CIO sur les femmes et la santé

L'Association internationale des fédérations d'athlétisme cessa aussi de pratiquer ces tests, en 1991. Toutefois, le Conseil olympique asiatique les pratique toujours.

Les nouvelles règles permettent aux transsexuels de concourir aux Jeux olympiques après avoir subi un changement de genre chirurgical complet, été légalement reconnus comme membres du sexe choisi, et avoir suivi deux ans de thérapie hormonale.

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