Une terreur nocturne est un trouble paroxystique et spectaculaire du sommeil survenant en début de nuit et en phase de sommeil lent profond. Le sujet a ensuite une amnésie complète de l'épisode. La terreur nocturne se rapproche du somnambulisme, mais est très différente du cauchemar qui survient plutôt en fin de nuit, en phase de sommeil paradoxal, et dont le sujet garde le souvenir.
Des terreurs nocturnes répétées sont observées chez 1 à 3% des enfants de moins de 15 ans, chez 6% des enfants d'âge préscolaire, et sont sans doute encore plus fréquentes chez le très jeune enfant, mais elles seraient alors moins facilement identifiées.
Toutefois, les adultes peuvent également être affectés.
La terreur nocturne commence en début de nuit ou de sieste longue (dans les une à trois heures après l'endormissement) par un cri de panique. L'enfant est souvent assis sur son lit, les yeux écarquillés et fixes, en mydriase. Il a l'air terrifié, hurle, et est insensible aux tentatives de ses parents pour le rassurer : il se débat, lorsqu'on tente de le toucher pour le calmer. La crise dure de une à 20 minutes et s'accompagne de tachycardie, polypnée, agitation, sudation, cris, rougeur du visage ou parfois pâleur. Il prononce parfois des propos incohérents. Généralement, en fin de crise, l'enfant se rendort. Il ne garde aucun souvenir de la crise mais elle laisse en général ses parents très inquiets et désemparés.
Selon le DSM-IV, pour être considérées comme pathologiques, les terreurs nocturnes doivent être répétées et causer une détresse ou une gêne au fonctionnement affectif et social notable.
Selon MJ Challamel, ces manifestations correspondent « à un éveil dissocié, survenant au sommeil lent profond, à la fin du premier ou du deuxième cycle de sommeil, peu avant l'apparition d'une première phase de sommeil paradoxal qui sera généralement ratée. Éveil dissocié avec activation motrice (somnambulisme) et/ou neurovégétative (terreurs nocturnes et somnambulisme terreur) alors que le cortex reste probablement en sommeil lent profond ce qui explique l'amnésie ».