![]() | Ténosynovite |
CIM-10: | M65 |
La ténosynovite est une tendinite caractérisée par une inflammation d'un tendon et de sa gaine synoviale. Cette pathologie rhumatismale peut toucher toutes les zones tendineuses (épaule, main, pied) souvent sollicitées et qui subissent des micro-traumatismes. L'une des plus répandue est la ténosynovite de De Quervain.
La ténosynovite décrite en 1895 par J.F. de Quervain, chirurgien suisse, est la moins rare des tendinites du poignet.
Ces gaines au niveau du passage des tendons du premier compartiment des extenseurs, sont des tunnel(s) fibreux au contact du radius qui subissent une métaplasie chondro-osseuse plus ou moins poussée.
Test positif, s'il reproduit la douleur ou la renforce, il n’est néanmoins pas "pathognomonique" puisqu’il se révélerait "positif" dans la rhizarthrose et la neuropathie par compression de la branche superficielle du nerf radiale, ou névrite de Wartenberg. Le Finkelstein (tout comme le Brunelli, signe du dégraffage de soutien gorge) se "négative" après chirurgie plus ou moins rapidement et signe alors la guérison.
Dans des conditions anatomiques particulières (gaines propres fréquentes, l’exposition à des forces répétées provoquerait des déformations fibro-élastiques, des micro-ruptures et un épaississement des fibres de collagène, voire volontiers une métaplasie cartilagineuse et/ou osseuse (palpable, visible) des gaines fibreuse et synoviale .
Cet épaississement inflammatoire pérennise le conflit entre le (court extenseur, le plus souvent dans ce cas) ou les tendons et la gaine synoviale à l’origine de douleur et de gène à la mobilisation du poignet et du pouce.
Toute action répétitive mettant en jeu la rétroposition du pouce devrait en principe favoriser l’apparition de ténosynovite de de Quervain (pincer, serrer, visser, manipuler des petits objets, faire des mouvement répétitifs, utiliser des ciseaux, une play station, etc…)
De nombreux facteurs favorisants seraient décrits.
Plusieurs études ont montré une association significative entre la maladie et l’exposition à un travail répétitif nécessitant un effort physique important des membres supérieurs, les loisirs nécessitant une inclinaison radiale répétée du poignet : aviron, golf, tennis…(Laulan et al 2001): à intensité de travail égale, certains sujets ne sont pas atteints.
La rareté relative de l'affection dans un job dit "à risque", sa plus grande fréquence chez les noirs ou les hyperlaxes (femmes), la non prédominance de l'atteinte du côté dominant, les études anatomiques (chirurgicales, chez le cadavre) seraient de plus en plus volontiers en faveur d'une prédisposition anatomique.
Certaines pathologies communes (banales) seraient également connues pour être "prédisposantes" : qu’elles soient inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde), métaboliques (diabète) ou hormonales (hypothyroïdie) .
La grossesse (affection banale) serait également un "facteur de risque" connu de cette affection assez rare en Europe, moins rare aux Antilles.
La ténosynovite de De Quervain est, à tout le moins en France, en dépit de toutes ces remarques étiologiques et anatomiques, reconnue comme maladie professionnelle (tableau 57 B des maladies professionnelles) quand elle est imputable (???) à des conditions de travail particulières (posture de travail, gestes répétitifs…).
Il faut savoir que pour "échapper à ce type de pathologie" comme au syndrome du canal carpien, le fait de ne rien faire du tout n'est pas synonyme absolu d'impunité, tant est probable la composante génétique (même remarque pour la hernie discale volumineuse) !
Les "maladies professionnelles" comme l'accident de la route auraient elles aussi une composante génétique non négligeable.