Tempêtes de fin décembre 1999 en Europe - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Les 26, 27 et 28 décembre 1999 deux tempêtes des latitudes moyennes successives et en développement rapide, nommées respectivement Lothar et Martin, ont traversé la France d'ouest en est. Ces deux cyclones extratropicaux de type bombe très classique, ont également affecté une bonne partie de l'Europe.

Bien que les médias aient fait mention d'ouragans, elles n'en avaient pas la structure car aucun cyclone tropical ne peut se développer sur des eaux de moins de 26 degrés Celsius. Ainsi, le dernier ouragan de la saison 1999 a eu lieu en novembre dans les Antilles comme mentionné dans le rapport du National Hurricane center, centre météorologique régional spécialisé chargé par l’Organisation météorologique mondiale de la surveillance des cyclones tropicaux sur l'Atlantique Nord. Cette mention se référait seulement à la force des vents associées aux systèmes (Échelle de Beaufort).

Photo infra-rouge montrant la position de Lothar (L sur l'Allemagne) et Martin (M dans l'Atlantique) à 11H30 TUC, le 26 décembre 1999 (Meteosat)

Lothar

Lothar est le nom donné à la tempête qui a dévasté, dans la journée du 26 décembre 1999, les forêts de France, de Suisse, d’Allemagne et du Danemark, causant des dommages sans précédent avec des vents jusqu'à 259 km/h. La dépression a touché le Finistère à environ 2 h et Strasbourg à 11 h, elle s'est donc déplacée à environ 100 km/h.

Les vents les plus violents ont ravagé une bande d'environ 150 kilomètres de large le long de la ligne pointe de la Bretagne - Normandie vers l'Île-de-France puis la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l'Alsace en France. Elle a poursuivi sa route vers l'Allemagne et le nord-est, y causant le même genre de dommages.

C’est une dépression qui s’est formée au large de Terre-Neuve avant de traverser l’Atlantique en moins de 24 heures. Situation exceptionnelle pour l'Europe, le creusement de cette bombe s'est accentué sur terre pour atteindre 960 hPa (960 mb) en raison probablement d'une interaction forte avec les courants jets d'altitude qui étaient proches de 400 km/h à 9 000 m d'altitude.

Rafales mesurées

Selon Météo-France, les rafales suivantes ont entre autres été notées :

Date Localité Vitesse Date Localité Vitesse
26 décembre Orly 173 km/h 27-28 décembre Île d'Oléron 198 km/h
Saint-Brieuc 173 km/h Royan 194 km/h
Paris (Parc Montsouris) 169 km/h Cap Ferret 173 km/h
Alençon 166 km/h Biscarosse 166 km/h
Colmar 165 km/h Millau 166 km/h
Île de Groix 162 km/h Île d'Yeu 162 km/h
Cap de la Hague 162 km/h Pointe du Raz 162 km/h
Dinard 158 km/h Clermont-Ferrand 159 km/h
Saint-Dizier 158 km/h Bastia 155 km/h
Metz 155 km/h La Rochelle 151 km/h
Caen 151 km/h Cognac 151 km/h
Reims 151 km/h Limoges 148 km/h
Orléans 151 km/h Bordeaux 144 km/h
Troyes 148 km/h Bergerac 140 km/h
Ploumanach 148 km/h Carcassonne 140 km/h
Nancy 144 km/h Perpignan 140 km/h
Chartres 144 km/h Pau 140 km/h
Strasbourg 144 km/h Toulouse 137 km/h
Rouen 140 km/h Aurillac 137 km/h
Évreux 140 km/h Tarbes 137 km/h
Rennes 126 km/h Saint-Girons 137 km/h
Nantes 126 km/h Dax 133 km/h
Dijon 126 km/h Mâcon 126 km/h
Observations non homologuées
Date Endroit Vitesse Commentaire
26 décembre Paris (Tour Eiffel)
selon France3
216 km/h Anémomètre bloqué à son maximum, vitesse du vent probablement plus élevée, mais non représentative de celle du vent de surface
Aiguille des Grands Montets
(Chamonix-Argentière, 3295m)
320 km/h Vitesse mesurée au sommet d'une montagne, non représentative de celle du vent de surface
Page générée en 0.110 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise