Tempête Klaus - Définition

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Introduction

Klaus
Tempête Klaus

Type Synoptique hivernale
Date de formation 23 janvier 2009
Date de dissipation 25 janvier 2009
Vents max. France (Formiguères) : 193 km/h
Espagne (Cerezo de Arriba) : 198 km/h
Andorre (Col d'Envalira) : 216 km/h
Pression minimale 967 hPa
Dommages matériels 1,2 MdS d'euros (estimation pour la France)
Mortalité 31 morts ()
Régions affectées France, Espagne, Portugal, Andorre, Italie

La tempête Klaus est le nom d'un épisode de vent exceptionnel qui a principalement touché le sud-ouest de la France (les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et en partie le Languedoc-Roussillon et le Poitou-Charentes), la principauté d'Andorre, le nord de l'Espagne et une partie de l'Italie entre le 23 et le 25 janvier 2009.

Elle est considérée comme étant la plus destructrice en France depuis les tempêtes de 1999.
Le 23 janvier 2009, l'institut de météorologie allemand donne à la tempête en cours de formation le nom de « Klaus » en l'honneur de Klaus Schümann.

Contexte météorologique

Dès le 22 janvier, des images prises par le satellite Météosat laissent apparaître la formation d'une profonde dépression dans l'Atlantique-nord, laissant présager d'une violente tempête susceptible de s'abattre sur le nord de l'Espagne et le sud de la France. Le creusement rapide du centre dépressionnaire conduit les services météorologiques espagnols puis français à placer en alerte maximale les zones menacées. Au cours des heures suivantes, Klaus devient ce que les météorologistes nomment un cyclone extratropical de type « bombe ». Ce terme ne doit cependant pas prêter à confusion avec les cyclones tropicaux dont la formation suit des règles différentes. Ainsi, les tempêtes de type « bombe » sont de dimension deux fois moins importantes que celle des cyclones tropicaux (500 km contre 1000 km) et tirent leur énergie de l'atmosphère, alors que les cyclones tropicaux tirent leur énergie de la température de la mer. Enfin, les tempêtes surviennent principalement en hiver, alors que les cyclones tropicaux se produisent à la fin de l'été ou en automne.

Lors de la formation des tempêtes, des tourbillons se forment dans les parties hautes et basses de l'atmosphère. Sous certaines conditions, ils peuvent interagir, créant ainsi une circulation verticale, laquelle entraîne montée et descente d'air et des conflits de masses d'air, formant des perturbations à l'origine de tempêtes.

Le 23 janvier à la mi-journée, la tempête Klaus se situe à près de mille kilomètres des côtes françaises, tout en continuant à se creuser. La pression en son centre est alors de 988 hectopascals, tombant à 977 hectopascals aux alentours de 16 heures.

Dans la soirée du 23 janvier, un front pluvieux associé à la tempête provoque des pluies modérées à forte en divers points du littoral aquitain. Le cœur de la tempête, que les modèles initiaux faisaient passer dans le sud de la Saintonge, passe finalement plus au nord, au niveau de la ville de La Rochelle. De ce fait, les vents violents touchent une zone plus étendue que prévu, incluant également le département de la Gironde, passé en alerte rouge durant la nuit. À l'intérieur des terres, la pression très basse (972 hectopascals) associée à un courant-jet soufflant à près de 300 kilomètres en altitude ont conduit à des rafales de vents très violentes au sol, canalisées par le relief pyrénéen.

Les scientifiques n'ont pas établi à ce jour de corrélation entre le réchauffement climatique et des changements dans la formation des tempêtes. Ils n'ont pas constaté d'augmentation de leur fréquence, et étudient de possibles conséquences sur l'augmentation de leur force.

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