Teinture - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Opérations spécifiques à certaines fibres textiles.

Mercerisage

Il ne se pratique que sur du coton, en écheveaux ou en pièces (uniquement sur du coton peigné).

  • La fibre de coton est plate et mate, le mercerisage fait qu'elle devient ronde et brillante. Une fois mercerisée, il faut moins de colorants pour atteindre une même nuance.
  • Principe : le coton est imprégné par une solution très concentrée de soude caustique additionnée d'un mouillant résistant. Cela se fait avec une merceriseuse, à froid, avec ou sans tension suivant l'effet recherché. Le tissu est ensuite rincé et neutralisé. Il passe au blanchiment ensuite. Le tissu est désencollé avant le mercerisage.
  • Parfois cela se pratique après teinture, il faut alors sélectionner des colorants résistants au mercerisage.

Caustification

Elle a pour but d'obtenir un certain touché sur du coton cardé.

  • Imprégnation Le tissu est imprégné avec une solution de soude caustique, puis repose, est rincé et neutralisé.

Carbonisage

Il ne se pratique que sur de la laine pure pour carboniser les restes de végétaux contenus dans la laine et qui ne seraient pas teints par la suite.

  • Comment : La laine est traitée dans une solution concentrée d'acide sulfurique, on laisse agir, ensuite la marchandise est rincée, neutralisée, puis battue pour éliminer les cendres des végétaux brûlés.
  • Parfois cela se pratique après teinture, il faut alors sélectionner des colorants résistants au carbonisage.

Foulonnage

C'est un traitement spécifique pour la laine qui provoquer un certain retrait soit en longueur, soit en largeur, soit dans les 2 sens.

  • Comment : ce travail se fait avec un foulon, le tissu est entrainé dans un couloir étroit, bourré au travers d'une trappe et maintenu par un clapet afin de provoquer un tassage. Les crochets de la laine aident à cette rétraction ; pour aider, on utilise une solution savonneuse et de l'alcali.

Feutrage

C'est un traitement spécifique pour la laine de façon à transformer un tissu en feutre.

  • Le principe est analogue à celui du foulonnage, mais en plus agressif ; le traitement exige un enchevêtrement des fils de chaine et de trame assez poussé.

Bio-polish

C'est un traitement spécifique de la fibre Tencel et Lyocell.

  • But : obtenir un toucher satiné, nerveux et craquant
  • Comment : on utilise une enzyme spéciale qui dégrade la surface des fils, ensuite on applique un apprêt spécial.

Opérations préparatoires à la teinture.

Le but de ces opérations est de préparer la marchandise afin qu'elle soit débarrassée de toutes les impuretés qu'elle peut contenir. * Amidon, pectines, graisses, huile de filature, paraffine, souillures diverses.

  • Au final, il faut une matière propre, parfaitement hydrophile.
  • Le danger de toutes ces opérations réside dans le fait que ce sont des opérations blanches.
  • Une mauvaise exécution aura comme conséquence une teinture mal-unie ou peu solide au lavage et au frottement sans que pour autant ce soit la teinture qui soit fautive. La teinture ne servira que de révélateur.

Remarques : Tous ces traitements vont contribuer à la relaxation des tissus et tricots qui ont été fortement étirés lors du tissage et du tricotage. Les conséquences sont une perte en largeur et en longueur des pièces, ainsi qu'une perte de poids variable d'un article à l'autre.

Encollage

Bien que ce ne soit pas le teinturier qui applique ce traitement, il a tout intérêt de connaitre la nature de l'encollage pour savoir comment l'éliminer. Les tisserands considèrent bien souvent que la composition de leur encollage est un secret, donc, le teinturier se débrouille.

  1. But de l'encollage : Pendant le tissage la chaine est soumise à une tension assez forte afin de permettre la passage du fil de trame. Pour améliorer la résistance des fils, on est encolle les fils de chaine (sauf pour les fils synthétiques).
  2. Un bain d'encollage se compose d'amidon (fécule de pomme de terre), d'un mouillant, de cires et d'eau. Les fils sont imprégnés et séchés. Lorsqu'un tissu est réalisé avec une chaine encollée à l'amidon, il faudra procéder au désencollage avant la teinture.
  3. Il existe des encollages sans amidon, qui s'éliminent par simple lavage.
  4. Pour accélérer la cadence de production, certains tisserands augmentent outre mesure la quantité d'amidon dans les bains d'encollage.
  5. Les chaines sont également sur-encollées lorsque l'on a affaire à des fils de moindre qualité.

Désencollage

  • But : Élimination de l'encollage.
  • C'est le premier traitement qu'un tissu subit. On teste la présence d'amidon avec une solution d'iode, une tache bleu marine signale la présence d'amidon, une tache jaune-or son absence ou le fait que l'opération de désencollage est terminée.
  • Comment : Pour éliminer l'encollage, on utilise le plus souvent une enzyme qui transforme l'amidon insoluble en sucre soluble.
  • Cela se pratique en plein bain ou au foulard d'imprégnation.
  1. Les conditions d'élimination varient avec le type d'enzyme de 40 à 95 °C, la quantité d'amidon, le travail mécanique. Un agent mouillant et un dispersant sont généralement ajoutés pour faciliter le travail de dégradation de l'amidon.
  • Il est indispensable d'éliminer l'encollage, car le colorant se fixerait partiellement sur lui. Les conséquences seraient désastreuses pour les solidités de la teinture.

Débouillissage

  • But : Élimination des cires naturelles et les pectines contenues dans le coton. Il n'est pratiqué que sur coton.
  • Comment : La marchandise est imprégnée d'une solution contenant un mouillant, un alcali mis en vrac dans des cuves appelées "Kier" et laissée ainsi pendant une nuit.
  • On peut aussi faire un traitement dans l'appareil de teinture avec les mêmes produits et un détergent, à 95 °C pendant 1 heure. Parfois, il faut faire 2 traitements.

Lavage

  • But : Élimination d'un encollage sans amidon, ou un simple lavage comme préparation.
  1. La présence d'alcali n'est pas toujours nécessaire.
  2. La température variera en fonction des besoins.

Blanchiment

  • But : Le blanchiment est indispensable lorsque l'on veut obtenir des nuances claires, ou vives.
  • Les nuances foncées peuvent faire exception pour autant que la marchandise ne contienne pas de coton mort.
  • Les conditions et les produits utilisés pour le blanchiment varient suivant l'origine des fibres en présence.
  • Les fibres synthétiques pures ne se blanchissent généralement pas, elles sont blanches naturellement.

Dégraissage

  • But : Élimination du suintde la laine.
  • Ce traitement est généralement utilisé lors de la préparation de la laine.
  • C'est un traitement doux avec des détergents et un alcali doux à basse température. La laine résiste mal aux traitements alcalins, d'autant plus que la température est élevée (Cela provoque un feutrage non souhaité).

Décreusage ou dégommage

  • But : Élimination du grès.
  1. C'est un traitement spécifique de la soie naturelle.
  2. Il y a une grande perte de poids, compensée en finition par ce qu'on appelle 'la charge de la soie'.

Désenzymage

  • But : Élimination des enzymages (lubrifiants spéciaux) appliqués sur les fils synthétiques (surtout pour le tricot).
  1. Bien souvent, ils sont solubles et s'éliminent facilement, mais comme on en met toujours trop, on pratique généralement un premier rinçage suivit d'un lavage.

Flambage ou grillage

  • But : Élimination des fibres pelucheuses du tissu afin de mettre en évidence la croisure du tissu. Il se pratique sur fil et sur tissu.
  • Il se fait généralement avant le blanchiment (parfois après teinture pour des nuances foncées).
  1. Comment : La marchandise à flamber passe à grande vitesse sur des rampes à gaz (petite ou grande flamme).
  2. Les fibrilles sont brûlées jusqu'au cœur de la croisure. Le tissu est ensuite blanchi.
  • Le grillage donne un résultat moins poussé (on passe le tissus sur des plaques de cuivre chauffées).

Gaufrage

  • But : Modifier la surface d'un tissu, grains, légers reliefs de forme choisie. Cela se fait sur des tissus de diacétate de cellulose (qui sont partiellement plastique).
  1. Comment : Le tissu sec et sans plis passe entre deux cylindres métallique chauffés, dont l'un des deux possède des reliefs. Sous l'effet de la pression et de la température, on crée l'effet recherché.

Préfixage

Le préfixage ne vise que les fibres synthétiques (polyester et polyamide) et leurs mélanges ; son but est multiple :

  • But : éviter un défaut que l'on appelle "cassures" ce sont des plis fixés lors de la teinture en boyaux,
  1. Fixer la largeur,
  2. Donner de la stabilité dimensionnelle,
  • Pour cela on utilise des rames (largeur contrôlée) ou des cylindres chauffants (largeur non contrôlée). Les rames sont de machines dans lesquelles le tissu passe au large, il est étiré progressivement à la largeur souhaitée en passant dans des chambres chauffées jusqu'à 220 °C (la température dépend de la marchandise et du type de mélange, mais ne peut valablement être inférieure à 180 °C, sinon il n'y a pas d'effet).
  • La durée de traitement dépend du poids au mètre carré du tissu, de la longueur de la rame, de la fibre synthétique concernée, de la température et de la(des) fibre(s) d'accompagnement dans le cas d'un mélange.

Les inconvénients du préfixage sont :

  • un jaunissement de la fibre (rame à gaz), en particulier pour les polyamides. Ce problème peut être atténué en utilisant des anti-oxydant par foulardage à l'entrée de la rame. L'utilisation d'une rame à fluide atténue considérablement le problème de jaunissement du polyamide.
  • une perte de l'élasticité pour les tissus ou tricots à base d'élasthanne. Pour compenser cette perte d'élasticité, il est préférable d'utiliser un élasthanne avec un titrage supérieur, lors du tricotage.

Préformage

  • But : Identique au préfixage.
  1. Il se fait uniquement sur fibres synthétiques.
  • Généralement réservé au tricot, le préformage se fait par enroulement sur une ensouple perforée et traitée avec de l'eau à 130 °C pendant 60 minutes.

Détortionnage

  • But : Enlever les vrilles des pièces sur la longueur lorsqu'elles ont été teintes en boyaux.
  1. Comment : La machine se compose d'un plateau rotatif (sur lequel on met le bac contenant la marchandise en boyau), d'une fourchette (placée en hauteur qui commande le changement de sens de rotation du plateau).
  2. Elle ne sert que pour remettre les pièces au large (grâce à des ouvreurs) afin de passer dans les machines suivantes.

Suçage

  • But : Éliminer au maximum l'eau contenue dans le tissu ; ce dispositif est généralement couplé avec la détortionneuse.
  1. Comment : Le tissu au large, passe à plat sur une rampe avec des fentes placées en biais. Un pompe à vide aspire l'air et l'eau de l'extérieur vers l'intérieur de la rampe.

Essorage

  • But : Éliminer l'eau avant séchage. Il est réservé au tricot, aux panneaux teints, aux vêtements confectionnés, aux bobines, aux écheveaux.

Crabbing

  • But : Le crabbing a pour but d'obtenir un retrait brutal de la marchandise, ce qui correspond en quelque sorte à un fixage.
  1. Cette opération se pratique exclusivement sur laine lorsqu'il y a des risques de cassures lors de la teinture.
  2. Comment : Le tissu est passé dans de l'eau bouillante, au large, sans tension et sans plis.

Séchage

  • But : Le séchage a pour but de sécher la marchandise en attendant le traitement suivant. Il est facultatif.
  1. Comment : Plusieurs appareils de conception différentes permettent le séchage.
  2. La température de séchage varie de 80 à 120 °C suivant la composition de la matière.
Page générée en 0.086 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise