Le 5 octobre 2006 l'aéroport de Grozny (code AITA : GRV) a ouvert ses portes après une longue reconstruction suite aux destructions quasi-totales causées par les conflits armés. Actuellement, l'aéroport dessert Moscou et Tioumen.
La Tchétchénie est située dans la partie centrale du Caucase du Nord russe (Ciscaucasie) dans le district fédéral et la région économique homonymes.
La Tchétchénie est située entre la partie centrale-nord de la chaîne montagneuse du Grand Caucase et la Vallée Tchétchène et celle de Terek-Koum. Le pic le plus haut de la Tchétchénie culmine à 4 493 m).
Les rivières principales sont :
Les principaux lacs de la République sont : Galantchoj, Guékhi-Am, Kézénoï-Am, Tchentiï-Am et Vezik-Om. Le lac Kézénoï-Am est le lac le plus profond (72 m) et le plus vaste (2 km²) en Ciscaucasie.
Le sol tchétchène récèle d'importants réserves du pétrole (plus de 30 gisements dont les plus importants sont proches de Grozny et de Goudermes), du gas naturel, du calcaire ou encore de la marne.
La Tchétchénie se trouve dans la zone de sismisité élevée (magnitude potentielle de 7 MW) avec une profondeur inférieure à 40 km.
Le climat de la Tchétchénie est continental, avec des hivers tempérés dans les vallées (température moyenne du janvier y est de -3°С) et froids dans les montagnes (-12°С). La température moyenne du juillet varie de +25 dans les vallées à +21°С dans les montagnes.
Dans la vallée sèche de Terek-Koum la végétation dominante est composée essentiellement des armoises et des salsolas, tandis que dans la Vallée Tchétchène la végétation est celle des steppes ou des steppes boisées - on y trouve entre autres des fétuques et les stipes à feuilles pennées. Les montagnes (jusqu'à 2200 m d'altitude) sont couverts des forêts tempérées caducifoliées, plus haut, s'ouvrent ensuite les étages subalpins.
La faune de la Tchétchénie est relativement variée : on y trouve de nombreux rongeurs et reptiles, des oiseaux de la région (grande outarde, canard et oie sauvages, faisan du Caucase, etc.). Dans les montagnes on croise la fouine, la martre des pins, l'ours brun, le sanglier, le chevreuil. le chat sauvage et le loup, dans les prés - les vautours à tête noire et les tétras du Caucase.
Les raions (chiffres en noir) :
| … | ![]() Division territoriale de la Tchétchénie. | … | Les chefs-lieu des raions - chiffres en rouge :
| … |
La Tchétchénie est une république présidentielle avec un pouvoir exécutif fort, voire dictatorial. Le président actuel, depuis 2007, est Ramzan Kadyrov.
Après des années de conflit, le Kremlin a mis l’accent sur la mise en place d'organes législatifs et exécutifs démocratiques tchétchènes qui devront fonctionner selon la Constitution de la Fédération de Russie. La restauration d’un État de droit est avancée par Poutine comme gage ultime de normalisation et de non-retour au régime de la junte militaire.
Suite à l’adoption, à une grande majorité et au suffrage universel, d'une Constitution pro-fédérale en mars 2003 et après les deux élections présidentielles d'octobre 2003 et d'août 2004, la république a élu son parlement, le 27 novembre 2005. Ainsi, avec ces dernières élections, le processus de mise en place d'un nouveau pouvoir en Tchétchénie a été achevé. « Les élections ont officiellement clos le rétablissement du système constitutionnel de la république », a déclaré M. Poutine cité par l'agence de presse Interfax.
Le président actuel Ramzan Kadyrov, fils du défunt président tchétchène et ancien grand mufti Akhmad Kadyrov, assassiné le 9 mai 2004, lors d'un attentat pendant la célébration de l'anniversaire de la victoire contre les nazis, occupe actuellement le poste de Président de la République tchétchène (depuis le 15 février 2007), après avoir occupé celui du Premier ministre (depuis le 2 mars 2006). Avant ces nominations, Kadyrov-fils se trouvait à la tête des Services de Sécurité et de la Garde présidentielle constituée sous son père. Il contrôla alors entre 12 000 et 34 000 hommes armés et entraînés, souvent d'anciens combattants anti-russes chevronnés.
Aujourd’hui, soutenu par admiration ou par peur par la majorité de la population, surtout pour ses succès dans l'écrasement de la rébellion et dans la réconstruction accélérée du pays, Ramzan se constitue en véritable maître de la Tchétchénie, aux côtés du nouveau parlement. Publiquement pro-fédéral et ostensiblement anti-wahhabite, il prône, d'un autre côté, une islamisation des mœurs et des coutumes tchétchènes et agit souvent en nationaliste radical. Maintes fois accusé d'être violent et antidémocratique, il aurait été impliqué, selon les rumeurs, dans de nombreux cas de torture, voire de meurtres. Le haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Louise Arbour, a exprimé le 23 février 2006 à Grozny son inquiétude devant les témoignages d'enlèvements et de tortures exercées par les commandos de Ramzan Kadyrov en Tchétchénie. Human Rights Watch dénonce un usage systématique de la torture par les forces de sécurité.
Ouvertement soutenu par le président, puis le premier-ministre russe Vladimir Poutine, qui veut à travers lui exercer un contrôle du véritable pouvoir en Tchétchénie, celui des clans (teips), Kadyrov-fils n'hésite pas à multiplier les initiatives volontaristes, en édictant des oukazs non-écrits que tout le monde doit suivre. Ainsi, en 2005, il interdit dans la république les jeux de hasard, ou en février 2006, l'entrée des citoyens danois sur le sol tchétchène, en réponse à la publication des caricatures de Mahomet. Comme c'était attendu par les analystes, passé l'âge de 30 ans en octobre 2006, limite légale pour toute candidature présidentielle, Kadyrov-fils a pu approcher ce mandat suprême. Le 15 février 2007, il est nommé par le président russe Vladimir Poutine, président par intérim après la démission surprise d'Alou Alkhanov. De plus, les titulaires de ce poste pourraient être désignés par la présidence russe et non plus par une élection locale, et ce pour tout sujet fédéral de Russie, y compris les républiques ; une telle idée commence à être avancée par le Kremlin dans le but de rétablir le contrôle du pouvoir central sur les régions. Certains représentants tchétchènes indépendantistes se trouvent toujours en activité à l'étranger où ils reçoivent un soutien politique et financier ou une couverture médiatique, grâce, notamment, au travail de relations publiques qu'ils mènent. L'exemple le plus flagrant est celui d'Akhmed Zakaïev, représentant du gouvernement déchu d'Aslan Maskhadov, réfugié à Londres. La Russie tente d'obtenir son extradition des pays européens où il fait sporadiquement des apparitions, en l'accusant de liens avec le terroriste Chamil Bassaïev, chef de guerre et organisateur avoué de plusieurs attentats meurtriers dont celui de Beslan en 2004.