Callimico | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Sous-classe | Theria | ||||||||
Infra-classe | Eutheria | ||||||||
Ordre | Primates | ||||||||
Sous-ordre | Haplorrhini | ||||||||
Infra-ordre | Simiiformes | ||||||||
Micro-ordre | Platyrrhini | ||||||||
Famille | Callitrichidae ITIS & UICN Cebidae MSW & NCBI | ||||||||
Sous-famille | Callitrichinae MSW & NCBI | ||||||||
Genre | |||||||||
Callimico Miranda-Ribeiro, 1912 | |||||||||
Nom binominal | |||||||||
Callimico goeldii Thomas, 1904 | |||||||||
Statut de conservation IUCN : | |||||||||
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Le Callimico (Callimico goeldii), aussi appelé Tamarin de Goeldi ou Tamarin sauteur, est une espèce de primate de la famille des Callitrichidae, comme les ouistitis, les tamarins et les petits singes-lions.
Avec son pelage noir, le Callimico ressemble à un gorillon. Ce rare primate du haut bassin amazonien présente divers traits physiologiques et comportementaux propres à la fois aux callitrichidés (ouistitis et tamarins) et aux autres grands singes néotropicaux. Comme ces derniers, il possède trois molaires quadrituberculaires et la femelle donne naissance à un seul petit. Mais comme les callitrichidés, il dispose de griffes à tous les doigts excepté l’orteil. De récentes et nombreuses études anatomiques (dents et crâne), immunologiques et chromosomiques, l’affilient avec certitude aux callitrichidés et il est vraisemblablement plus proche des ouistitis que des tamarins.
Tamarin de Goeldi, tamarin sauteur. Goeldi’s marmoset, Goeldi’s monkey. Calimico, soim preto (Brésil). Chichillo negro (Bolivie). En Colombie (mots indiens) : jimóna (le « singe noir ») et dohógo (« celui qui mange les (annonacées) dógona»). Marapito (ethnie matsigenka du parc national de Manú, Pérou).
Nord-ouest de l’Amérique du Sud, dans le haut bassin amazonien. Sud de la Colombie (au sud du Río Caquetá), est du Pérou (à l’est du Río Ucayali), nord de la Bolivie (département du Pando au nord du Río Madre de Dios) et nord-ouest du Brésil (en haute Amazonie, depuis le haut Rio Yavarí à l’ouest jusqu’au Rio Abuña à l’est dans l’extrême nord-ouest du Rondônia, au sud jusqu’à la frontière péruvienne, au nord vers les confluences des Rios Juruá-Tarauacá et Purús-Acre). Sa distribution géographique exacte demeure encore mal connue.
En aucun cas, il ne représente l’espèce la plus proche de l’ancêtre commun aux callitrichidés, contrairement à ce qui fut longtemps cru. Le callimico constituerait en fait un type de callitrichidé qui aurait développé la posture typique d’accrochage verticale propre à cette famille mais qui n’aurait pas encore développé la capacité à se nourrir d’exsudats végétaux.
Selon une théorie avancée par W.G. Kinzey, l'ouistiti pygmée (Cebuella pygmaea) et le callimico auraient initié leur séparation écologique avec les autres callitrichidés au début du pléistocène dans le centre de fort endémisme constitué par les forêts-refuges de la région du Río Napo au nord du Pérou, devenant au sein de leur groupe les superspécialistes de la locomotion par bonds et accrochages verticaux, un mode de déplacement particulièrement adapté à un habitat régulièrement inondé, le premier occupant la lisière et le second le cœur des forêts.