Tamarin de Goeldi - Définition

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Activités

Parcourt chaque jour 2km. Utilise certaines routes privilégiées et se déplace selon un trajet circulaire aux limites extérieures de son domaine. Le budget d’activités varie selon les saisons et à la période des pluies. S’active depuis 6h15 juste après l’aube juqu’à 17h30 juste avant le crépuscule. Lorsqu’il s’associe au tamarin à selle, les deux groupes de primates se rassemblent par des cris de coordination-contact émis au petit matin (ces appels décroissent au fur et à mesure que le rassemblement se forme), passent toute la journée ensemble sauf à midi lors du repos et durant la nuit, se nourrissent de fruits tôt le matin et dans l’après-midi, d’insectes en fin de matinée, sans compétition (chacune ayant son niveau d’alimentation), les callimicos se déplaçant le plus souvent en arrière des tamarins.

Les membres se déplacent un par un séparés par environ 15m (maximum 40m) et unis par des cris de contact permanents, entre 0 et 9m dans les forêts riveraines, entre 1 et 3m dans les forêts de bambous. Quel que soit l’environnement dans lequel il évolue, il voyage à tous les niveaux, de la cime des arbres à la terre ferme, mais passe beaucoup de son temps à moins 5m du sol (88% des observations au nord de la Bolivie), un comportement unique chez les singes néotropicaux. Grimpe dans la canopée à la recherche de fruits, descend à terre pour capturer des insectes (sauterelles) et de petits vertébrés, fourragant à la manière du tamarin à selle et des petits singes-lions. Il se repose en sous-groupes compacts (1 à 4 individus) à moins de 2m de hauteur dans les broussailles denses ou sur le tronc incliné d’un arbre mort, ces pauses durant 30 à 90mn au cours desquelles les primates s’épouillent et prennent parfois un bain de soleil. À la nuit tombante, il s’endorment pelotonnés dans un trou d’arbre ou dans le sous-bois dense ou encore dans les fourrés de bambous, toujours au-dessous de 15m de hauteur.

Structure sociale et système de reproduction

Groupe multimâle-multifemelle. Polygynie, parfois polyandrie. On a longtemps cru qu’il pratiquait la monogamie (observations en captivité). Au sein d’un groupe, on trouve souvent deux femelles reproductrices. Ils semblent que les individus nés et restés dans le groupe ne se reproduisent pas. Groupes compacts mais isolés les uns des autres par plusieurs kilomètres. Sous-groupes de repos.

Taille du groupe

De 2 à 10. De 2 à 5 (Bolivie). De 5 à 8 (d’après Heltne et al.).

Développement

La mère porte le nouveau-né durant les 3 premières semaines, son père ou un adulte apparenté s’en charge ensuite (donc beaucoup plus tardivement que chez les ouistitis et tamarins) et à partir de la quatrième semaine la responsabilité du transport est assumée par tout le groupe. La mère devient agressive vis-à-vis de son enfant entre 2 et 5 semaines, afin de faciliter ce transfert. Le bébé femelle est transféré au mâle plus tôt que le bébé mâle (18 jours contre 25,4 jours) et est alimenté moins souvent (1,8 fois/heure contre 2,4 fois/heure). À quatre semaines, le jeune ingère ses premiers aliments solides donnés par ses parents. À 7 semaines, il commence à fourrager seul. Le sevrage se termine à un an. Maturité sexuelle à 16-18 mois. Les femelles peuvent se reproduire dès l’âge de 16 mois, une précocité extrême seulement dépassée par les galagos et les microcèbes en Afrique.

Reproduction

Le mâle goûte l’urine des femelles pour vérifier leur réceptivité. La femelle en chaleur sollicite le mâle en s’aplatissant et en s’étirant avant de dresser la queue tandis qu’elle se relève, exposant ainsi la zone anogénitale à la vue de son partenaire. Elle passe ensuite plusieurs fois devant lui, plaçant sa queue devant son museau. Enfin, elle abaisse l’avant-corps devant le mâle tout en le regardant fixement. Le mâle répond par un toilettage de la couronne de la femelle puis se dirige vers le dos (alors arqué) où il frotte son nez, renifle et lèche les poils, enfin il prend position derrière la femelle tandis que celle-ci s’offre en levant la croupe et en aplatissant le dos. Durant la copulation, la femelle se retourne pour placer sa main sur la tête ou les épaules de son compagnon, elle peut même le lécher ; quant au mâle, il frotte son nez ou lèche le dos de sa partenaire et remue la langue comme pour sentir l’air (sorte de flehmen). Après l’éjaculation, les partenaires se lèchent mutuellement et examinent leurs parties génitales respectives.

À la différence des autres callitrichidés, la femelle met bas un unique petit, au lieu de deux chez les ouistitis et les tamarins. Lorsque deux jumeaux naissent, un seul survit. L’intervalle moyen entre deux naissances est de 169 jours. Cycle œstral : 22-27 jours et œstrus : 7 jours. Les femelles sont polyœstrales, elles peuvent mettre bas deux fois par an, en septembre-octobre puis en avril-mai au nord de la Bolivie. La gestation moyenne dure 150 jours (de 139 à 180). Le nouveau-né pèse de 30 à 60g. La femelle peut se reproduire très jeune (16 mois) et deux fois par an. Cette stratégie de maturation rapide et d’ovulation post-partum lui permet de ne donner naissance qu’à un seul petit à la fois et non à des jumeaux, ce qui augmente in fine le potentiel reproductif de l’espèce (moindre mortalité infantile, réduction de l’alloparentage, possibilité de synchronisation des mises bas au sein du groupe).

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