Les écosystèmes de la taïga connaissent des températures annuelles moyennes se situant généralement sous 0°C. Les températures moyennes d’été se situent entre 10 et 15°C, mais les moyennes minimales d'hiver peuvent descendre au-dessous de -30°C. Les précipitations, régulières tout au long de l’année, sont de l'ordre de 400 à 800 mm par an. La température étant plutôt alterne brouillard, neige et pluie, on peut donc parler de climat continental plutôt variant.
C'est la zone la plus au Nord dans laquelle les espèces qui ont besoin de quelques arbres peuvent survivre. Un nombre considérable d'oiseaux tels que la Grive de Sibérie (ou grive obscure), le Bruant à gorge blanche et la Paruline à gorge noire migrent vers cet habitat pour tirer profit des longues journées d'été et de la nourriture abondante en insectes durant cette saison.
Quelques oiseaux carnivores et certains grands oiseaux omnivores qui peuvent y trouver des proies vivantes ou des carcasses qui sont également présentes dans cette zone pendant l'hiver. Parmi ceux-ci, le bec croisé, l'aigle doré et le busard.
Relativement peu de mammifères peuvent faire face aux durs hivers. Parmi ceux qui le peuvent, on trouve l'élan, le lynx, le loup, le castor, le lièvre des neiges, le lemming,le campagnol des rochers, le caribou, plusieurs espèces d'ursidés (dont l'ours brun) et plusieurs membres de la famille des mustélidés tels que le glouton (aussi appelé carcajou), la belette pymée et la martre des pins.
Les arbres les plus répandus dans la taïga sont des conifères adaptés au froid, comme les mélèzes, les épicéas, les pins et les sapins. Leur forme conique fait glisser la neige ; leurs aiguilles couvertes d'un enduit cireux les protègent du gel ; leur couleur vert foncé absorbe les faibles rayonnements du soleil et favorise la photosynthèse. On trouve également des feuillus, notamment les bouleaux, les saules, les peupliers et les sorbiers.
Il y a également des marais, avec toute la végétation qui leur est associée.
Du fait d'une nature très fragile, les atteintes d'origine anthropique sur les zones de taïga restent visibles très longtemps. Il faut plusieurs siècles pour que les arbres repoussent jusqu'à leur hauteur adulte.