Tabanidés | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Classe | Insecta | ||||||||
Ordre | Diptera | ||||||||
Sous-ordre | Brachycera | ||||||||
Famille | Tabanidae | ||||||||
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Les taons, tabanus, sont des insectes diptères de la famille des Tabanidae.
Ce sont des mouches trapues aux grands yeux composés. Les femelles se nourrissent normalement du sang des grands mammifères alors que les mâles ne consomment que du nectar. Ces insectes sont pratiquement tous diurnes. On dénombre environ 3 500 espèces dans cette famille dont près de 160 en Europe.
Au Québec, on utilise également les termes mouche à cheval, mouche à chevreuil et frappe-à-bord. Il y est également courant d'entendre le mot « taon » utilisé pour désigner ce qui est en fait un bourdon.
Les tabanidés ont un corps massif mesurant de 10 à 30 mm, des ailes puissantes et une tête large, détachée du corps. Les yeux des taons permettent de différencier les mâles des femelles : ils sont contigus chez les mâles (hoptique), tandis qu'ils sont séparés chez la femelle (dichoptique).
Les tabanidés peuvent être nus ou recouverts de poils fins de couleur verte ou cuivrée.
Leurs antennes, sans arista (ils font partie des orthoraphes), possèdent des annelures au niveau du 3e article (ce qui les différencie des cycloraphes).
Les tabnidés sont vecteurs de virus, de bactéries, de protozoaires et d'helminthes. Les chrysops sont responsables d'une helminthoses (due à Loa Loa) qui est une filariose du tissus conjonctif (et de l'œil) chez l'homme. Des bactéries peuvent être aussi véhiculées et provoquer des infections bactériennes comme la pasteurellose, la tularémie et le charbon bactéridien. Les tabanidés sont responsables de leucoses et d'anémies infectieuses chez les équidés (d'origine virale)
Leur morsure laisse à la surface de la peau une goutte de sang susceptible d'attirer d'autres mouches, source d'énervement pour les animaux. Les tabanidés ont aussi un rôle spoliateur important, les femelles peuvent prélever jusqu'à 0,7 gramme de sang, provoquant des retards de croissance et des baisses de production laitière.
Chez certaines personnes, la morsure passe totalement inaperçue, alors qu'en terrain allergique, il en va tout autrement. Certaines personnes ont un peu d'urticaire, mais il existe des cas où il apparaît une boursouflure de plus d'un centimètre d'épaisseur et de plusieurs centimètres de diamètre. Pour les boutons d'urticaire, un peu de vinaigre suffit à calmer les douleurs, mais en terrain sensible les corticoïdes et/ou les antihistaminiques s'imposent. Dans des cas extrêmes, un choc anaphylactique peut se produire.
Les pattes du taon sont dotées d'amortisseurs qui rendent difficile de sentir lorsqu'elles se posent, jusqu'à la douleur aiguë de la morsure ; la douleur ne dure pas, mais est comparable en intensité à celle de la piqûre d'une guêpe. Le taon ne fuyant pas lorsqu'il a mordu, il est aisé de le tuer. Si la personne mordue semble souffrir ou si elle présente des difficultés respiratoires, il est souhaitable qu'elle consulte immédiatement un médecin ou un service d'urgence. Les antibiotiques sont sans effet.