Système médical adventiste - Définition

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Introduction

Le système médical de l’Église adventiste du septième jour est l’un des plus importants du christianisme. À travers le monde, il comprend plus de 170 hôpitaux et sanitariums, environ 430 cliniques et dispensaires, plus de 160 orphelinats, maisons de retraite et écoles d’infirmiers, auxquels s’ajoutent 23 fabriques de produits végétariens et diététiques.

Les adventistes ont fait de nombreuses contributions dans le domaine de la santé holistique, de l’hygiénisme, de la prévention, de la médecine, de la nutrition, de la lutte contre l’alcoolisme et le tabagisme, et de la recherche scientifique. Le centre médical de l’université de Loma Linda, en Californie, est connu mondialement pour son programme de transplantation cardiaque et le centre de protonthérapie qui utilise efficacement des protons à grande vitesse pour résorber un certain nombre de cancers avec une plus grande précision que les traitements traditionnels. En 1990, Loma Linda fut le premier hôpital dans le monde à utiliser cette forme de thérapie..

Sous l’impulsion d’Ellen White, le système médical adventiste démarra dans les années 1860, bénéficiant des apports de deux évolutions dans le monde médical : le mouvement de réforme sanitaire et l’émergence de la médecine scientifique. Alliant ces deux écoles de pensée (la médecine préventive et la médecine curative) à la philosophie adventiste holistique de la santé (physique, mentale, sociale et spirituelle), le médecin John Harvey Kellogg fut le fondateur principal du système médical adventiste.

Hôpital universitaire de Loma Linda, Californie
Nichol Hall à l'université de Loma Linda

Histoire

Au XIXe siècle, de nombreux américains souffraient d’une variété de maladies, moins courantes aujourd’hui, comme la fièvre typhoïde, la diphtérie, la malaria et la tuberculose. Ignorant les règles de la nutrition, ils étaient presque continuellement atteints de dyspepsie et d’autres maux d’estomac. Ils consommaient de la graisse, des pâtisseries, des fritures, de la viande et des produits raffinés en proportions excessives.

Les réformateurs sanitaires

Dans les années 1830, le pasteur presbytérien Sylvester Graham (1794-1851) et le médecin William Alcott (1798-1859) lancèrent un mouvement de réforme sanitaire, encourageant la toilette quotidienne, l’exercice, le repos, et l’abstention de l’alcool, du thé et du café. Dans ce contexte, Dr Joel Shew (1816-1855) ouvrit le premier établissement d’hydrothérapie en 1843, ou 1844, et démarra la publication de la revue, Water Cure Journal (Journal du traitement par l’eau), en 1845. Convaincu des bienfaits de l’hydrothérapie, le médecin Russell Trall (1812-1877) fonda le Collège higiéo-thérapeutique de New York en 1852.

Ces réformateurs sanitaires enseignèrent que le corps est régi par des lois naturelles établies par Dieu, et que la maladie est le plus souvent causée par la violation de ces principes. Conformément aux enseignements du livre de la Genèse (1 :29-30), ils suggérèrent une alimentation végétale. Quand on était atteint d’une maladie, les médecins devaient chercher à supprimer les causes au lieu de chercher à supprimer les symptômes par la prise de médicaments (souvent dangereux à l’époque). Une fois que les causes sont éliminées, le corps tend à se guérir de lui-même. Russell Trall affirma que les médicaments étaient nuisibles au corps : ils n’agissaient pas sur le corps mais celui-ci réagissait contre ces substances. Par exemple, un laxatif semblait efficace parce que le corps le rejetait, mais il n’était pas la cause du fonctionnement normal des intestins.

La pharmacopée au XIXe siècle

À l’époque, les médicaments étaient souvent toxiques et dangereux pour la santé. Dans l’ignorance de leurs propriétés exactes, les médecins, les mères de famille et les vendeurs de produits expérimentaient en mélangeant toutes sortes de substances. La notion de dosage était presque inconnue. Plus on augmentait les doses, mieux c’était, pensait-on. Les médicaments de l’époque incluaient des poisons pour le corps : le mercure, l’opium, l’arsenic, le calomel, la strychnine (l’alcaloïde toxique) ou la quinine.

La formation médicale au XIXe siècle

Hôpital de St. Helena, Californie

Au début du XIXe siècle, la connaissance médicale était limitée. Si un homme souhaitait étudier la médecine – seuls les hommes le pratiquaient – il devait s’engager comme apprenti chez un médecin. La période d’apprentissage durait trois ans. L’apprenti logeait souvent chez le médecin, ce qui lui permettait d’avoir accès à des livres et à des instruments de médecine.

Le médecin confiait à l’apprenti divers petits travaux : collecter des plantes médicinales, mélanger des substances (car les pharmacies étaient rares), nettoyer et brosser pour lui son cheval. L’apprenti assistait le médecin dans ses déplacements et l’aidait, par exemple à saigner les malades. C’était tout.

La qualité de la formation de l’apprenti dépendait beaucoup de l’expertise du médecin. Or, la plupart des médecins n’avaient aucune idée des vrais principes de la santé et des remèdes appropriés. De plus, ils n’étaient pas les seuls à prodiguer des soins. Les sages-femmes, les fouilleurs d’ossements, les apothicaires et les vendeurs itinérants de produits médicinaux rivalisaient avec eux dans ce domaine. A cela s’ajoutait, les mères de famille qui utilisaient les soins et les remèdes qu’elles lisaient dans les livres.

Vers 1809, les médecins commencèrent à fonder des écoles de médecine dans les villes aux États-Unis. Au début, les cours durèrent seulement deux mois. Puis après 1847, la période d’instruction s’allongea à six mois. Il faudra attendre vers 1885 pour voir apparaître une instruction médicale de qualité dans 95% des écoles de médecine des États-Unis. Elle passa à deux ans de formation, et au début du XXe siècle, à quatre ans.

La pratique médicale au XIXe siècle

Les traitements de l'époque étaient souvent éprouvants pour les malades. Les médecins pratiquaient couramment la saignée. À l’aide d’émétiques, ils faisaient vomir les patients. Ils leur faisaient avaler des purges pour nettoyer l’estomac et les intestins, et des substances chimiques comme l’ammoniaque pour accroître la quantité de salive et les sécrétions du système respiratoire. Ou à l’inverse, ils leur donnaient des diaphorétiques pour les faire transpirer, ou des diurétiques pour accroître leur urine, et éliminer les liquides de leurs corps. Ils interdisaient au patient de boire de l’eau, et s’il lui était accordé d’en boire, il avait droit à seulement quelques gorgées, le plus souvent avec du sel, afin ne pas distendre ou exciter l’estomac.

Joseph Bates, le pionnier

Les idées des réformateurs sanitaires passèrent relativement inaperçus dans l’opinion publique américaine, qui pendant quelques décennies fut beaucoup plus préoccupée par le débat sur l’esclavage, la guerre de Sécession et les efforts de reconstruction. Le mouvement de réforme sanitaire sembla voué à l’extinction.

Le seul dirigeant adventiste sensibilisé à une réforme sanitaire personnelle fut Joseph Bates (1792-1872). Au cours de sa carrière dans la marine marchande, il délaissa ce qu’il jugea néfaste pour la santé et la moralité. À partir de 1821, il ne fit plus usage d’alcool et de tabac. Quand il se convertit au christianisme en 1827, Bates accepta la proposition du pasteur de sa congrégation locale de l’Eglise chrétienne (les connexistes) de Fairhaven, dans le Massachusetts, de s’associer à lui dans la fondation d’une société de tempérance. Vers 1831, il assista avec sa femme à une soirée sociale au cours de laquelle on servit un thé plus fort que d’habitude. Ne parvenant pas ce soir là à trouver le sommeil avant minuit, il renonça alors au thé et au café.

Une décennie plus tard, engagé au sein du mouvement millérite dans la proclamation du retour du Christ, Bates changea ses habitudes alimentaires. En 1843, il commença à suivre les principes de santé préconisés par Sylvester Graham. Il abandonna la consommation de la viande, du beurre, du fromage, de la graisse et des gâteaux riches en crème. Son alimentation comprenait des fruits, des légumes, des oléagineux et des céréales. Sa seule boisson fut de l’eau.

Les habitudes sanitaires de Bates demeurèrent strictement personnelles. Il encouragea les adventistes, avec un succès considérable, à abandonner le tabac, mais à part cela, il garda ses points de vue pour lui-même. Quand on lui demandait, pourquoi il ne consommait pas de viande, il se contentait de dire : « J’en ai mangé pour mon compte. » Alors que la plupart des dirigeants adventistes furent souvent atteints par la maladie, il jouit d’une santé robuste presque jusqu’à sa mort, peu avant 80 ans.

Ellen White, l’inspiratrice

Centre médical adventiste de Portland, Oregon

Le mouvement de réforme sanitaire se développa progressivement dans l’adventisme. Durant les années 1840 et 1850, la plupart des adventistes s’y intéressèrent peu. Mais les choses furent différentes sur les questions de tempérance. Aucun d’entre eux ne souhaitait se trouver dans un état d’ébriété au retour du Christ. Ils s’abstinrent donc de consommer des liqueurs fortes, et plus tard les boissons faiblement alcoolisées car qu’elles pouvaient se fermenter. Au cours de l’automne 1848, Ellen White rapporta qu’elle vit en vision les effets néfastes du tabac, du thé et du café. Mais avec son mari, James White, ils réclamèrent réellement une réforme sur ces points à partir de 1853.

Selon les adventistes, au cours d'un voyage dans le Michigan, Ellen White eut une vision de 45 minutes le 6 juin 1863 à Otsego dans la maison d'Aaron Hilliard, en présence de plusieurs familles, sur des instructions relatives à la santé et aux « huit remèdes naturels » : l’air pur, la lumière du soleil, la tempérance, le repos, l’exercice, la nutrition, l’eau et la confiance en Dieu. Quand elle rapporta cette vision - appelée « la vision de la réforme sanitaire », - quelques personnes informées lui demandèrent si elle avait lu les écrits des réformateurs sanitaires qui exprimaient certaines idées similaires – notamment dans la revue The Laws of Life (les lois de la vie), du Dr. James Caleb Jackson (1811-1895), l’inventeur de Granula, le premier petit déjeuner de céréales. Jackson suggérait dix remèdes naturels : l'air, l'alimentation, l'eau, les rayons du soleil, l'exercice, l'habillement approprié, le sommeil, le repos, et l'influence sociale, mentale et morale.

Ellen White répondit par la négative, et précisa qu’elle n’examinerait aucun de leurs écrits avant de publier les instructions. Elle se dit déterminée à ce que personne ne dise « que j’ai reçue ma lumière sur la santé de la part des médecins et non du Seigneur. » Vers la fin de l'année 1863, elle publia les instructions de la vision dans le livre Spiritual Gifts, vol. 4.

Discussion et controverse sur l'origine des instructions

Dès son époque, plusieurs critiques ont suggéré que les instructions d'Ellen White sur la santé provenaient de lectures des écrits des réformateurs sanitaires. Mais selon Clide McKay (en), un nutritionniste et un historien de l'université Cornell sur l'histoire de la nutrition, cette suggestion est difficilement recevable. Malgré la suggestion de certains bons principes, les réformateurs sanitaires présentèrent de nombreuses idées désavouées par la science moderne. Or, l'instruction académique d'Ellen White fut limitée, et elle n'avait aucune formation médicale. Mckay exprima son scepticisme : « Comment savait-elle quelles idées emprunter et rejeter de cet étalage déconcertant de théories et d'enseignements contemporains sur la santé au XIXe siècle ? Elle devrait être une personne des plus remarquables, avec une connaissance supérieure à son époque, pour réaliser cela avec succès. »

En septembre 1863, James White vit une publicité dans la revue, The Voice of the Prophets, publiée par Joshua Himes, sur les écrits des réformateurs sanitaires, et commanda les livres du Dr. James Jackson. Cependant Ellen White affirma n'avoir pas lu la revue The Laws of Life, ni les livres de Jackson, ou de d'autres réformateurs sanitaires, avant la rédaction des instructions de la vision. Ellen White affirma qu'elle lut après la rédaction de Spiritual Gifts, vol.4 et de How to Live les livres des réformateurs sanitaires et qu'elle intégra après cela des extraits dans ses ouvrages sur la santé, qui s'accordaient avec ses instructions.

Dans une recherche, le chirurgien Don McMahon compara les instructions de la vision de la réforme sanitaire, rapportées dans Spiritual Gifts, vol. 4, aux écrits des réformateurs sanitaires les plus éminents et lus par Ellen White (Sylvester Graham, William Alcott, Larkin Coles et James Jackson). Dans Spiritual Gifts Vol. 4, Ellen White fit 46 recommandations sur la santé. Selon McMahon, 44 recommandations, soit 96% d'entre elles, sont confirmées par la science moderne (70% sont significatives, 26% sont d'une importance secondaire):

  • Recommandations significatives vérifiées :
    • Abstention des médicaments de l'époque, des concoctions (mélange d'un grand nombre de substances), du tabac, de la fumée du tabac (y compris pour les non-fumeurs), de l'alcool, de la viande, de la graisse animale, de la surconsommation et de l'inactivité.
    • Consommation d'un peu de sel et de beurre.
    • Avec modération, consommation du lait, et exposition à l'extérieur en plein air.
    • Quotidiennement et librement, pratique d'un bon mode de vie, ventilation et ensolleillement de la maison, environnement propre, moments de récréation, l'exercice, consommation de végétaux, de la farine complète, d'une grande variété d'aliments, de l'eau pure, et beaucoup d'eau, la propreté corporelle, la propreté de la maison, la propreté des vêtements, règles sanitaires, la confiance en Dieu, la bonne humeur, le bon exercice de la volonté.
  • Recommendations secondaires vérifiées :
    • Abstention de l'hypnotisme, la phrénologie, le thé, le café, la viande de porc, les épices, dormir après un repas, et de vivre dans une habitation humide.
    • Quand c'est nécessaire, le jeûne court, l'hydrothérapie, et un changement progressif d'alimentation.
    • Quotidiennement et librement, consommation d'aliments simples, et d'eau douce.

Deux recommandations (4% d'entre elles) ne sont pas confirmées : manger deux repas par jour et éviter d'utiliser de la levure dans le pain. Par contraste, les réformateurs sanitaires firent au total 300 recommandations sur le mode de vie sain. Deux cent huit instructions, soit 69% de leurs recommandations, ne sont pas confirmées par la science.

McMahon observe qu'il y a certaines similarités entre les instructions d'Ellen White sur la santé et celles des réformateurs sanitaires, mais aussi des différences notables. Certaines recommandations ne se trouvent pas dans aucun des écrits des réformateurs sanitaires. Par exemple, vingt instructions d'Ellen White, toutes confirmées par la science, sont inexistantes dans les écrits de James Jackson.

L'Institut de la réforme sanitaire

Le sanitarium de Battle Creek, Michigan, reconstruit par John Kellogg après l'incendie de 1902.

Sur les encouragements d’Ellen White, les adventistes se mirent progressivement à implémenter les instructions préconisées. Concrètement, ils lancèrent deux outils de la réforme sanitaire :

  • En août 1866, ils publièrent la première revue adventiste de santé, The Health Reformer (Le réformateur de la santé), avec Dr. Horatio Lay comme rédacteur en chef.
  • En septembre 1866, ils inaugurèrent l’Institut de la réforme sanitaire, le premier hôpital adventiste, à Battle Creek dans le Michigan avec deux médecins, Horatio Lay et Phoebe Lamson – qui avaient étudié la médecine dans l’établissement du Dr. James Jackson. Ils furent assistés par une infirmière et trois ou quatre aides. Phoebe Lamson fut ainsi la première femme médecin adventiste, une profession inhabituelle pour une femme à l’époque.

L’Institut de la réforme sanitaire fut immédiatement un succès, essentiellement parce que la santé des patients s’améliora et qu’ils restèrent en vie. En effet, les hôpitaux à l’époque avaient la réputation d’être des lieux où les gens mouraient. Les médecins ne connaissaient rien des règles d’hygiène et de prévention contre les infections. Avant la découverte des bactéries en 1861 par le chimiste français Louis Pasteur (1822-1895), qui inspira le chirurgien anglais Joseph Lister (1827-1912) à la fin des années 1860 à instaurer des règles de stérilisation en milieu hospitalier, beaucoup de personnes contractaient des infections dans les hôpitaux.

Donc au moment où les adventistes démarrèrent une réforme sanitaire, une révolution scientifique dans le monde médical était aussi en train de se produire avec :

  • Les procédures septiques du médecin hongrois Ignace Semmelweis (1818-1865) vers 1850.
  • La découverte de Joseph Lister sur les virus vers 1875.
  • La fabrication d’une variété de vaccins par Louis Pasteur à partir des années 1870.

De plus, l’invention à la même période de plusieurs instruments médicaux permit aux médecins d’établir des diagnostics plus scientifiques :

  • En 1851, le médecin islandais Arthur Leared (1822-1879) fabriqua le double stéthoscope, qui fut perfectionné l’année suivante par le médecin américain George Camman pour une production commerciale .
  • En 1870, le médecin anglais Thomas Allbutt (en) (1836-1925) créa le thermomètre clinique.
  • En 1896, le médecin italien Scipione Riva Rocci (1863-1937) inventa le tensiomètre.

John Kellogg, l’organisateur

Le médecin et chirurgien, John Harvey Kellogg, fut le principal architecte de la mise en œuvre de la réforme sanitaire et du système médical adventiste. Suivant attentivement les conseils d’Ellen White, il déploya une grande énergie pour inciter les adventistes et le public en général à pratiquer les principes de ce mode de vie. Quand il devint le directeur de l'Institut de la réforme sanitaire en 1876, l'une de ses premières initiatives fut de changer son nom pour l'appeler en 1878 le Sanitarium de Battle Creek, c'est-à-dire « un lieu où les gens apprennent à rester en bonne santé, un centre de bien-être » (à ne pas confondre avec un sanatorium).

Educateur dans l'âme, Kellogg présenta aux patients des exposés quotidiens sur les principes de la santé. Le Sanitarium leur offrit une variété d'activités, de thérapies et de soins médicaux dont l'objectif premier fut la mise en pratique des huit principes de la santé : une alimentation végétarienne, des exercices physiques et de respiration, l'hydrothérapie, la phytothérapie, des cataplasmes, des emplâtres, des bains de soleil modérés, ou la natation dans une grande piscine de l'établissement.

Les médecins adventistes s’appuyèrent sur les découvertes de la médecine scientifique pour éduquer le public aux principes d'un mode de vie sain, soigner, mettre au point des produits diététiques, diverses thérapies, et des pratiques chirurgicales plus hygiéniques et efficaces. Sur les conseils d'Ellen White, ils établirent des sanitariums aux États-Unis et à travers le monde. Kellogg organisa le système médical adventiste, et s'assura de former un grand nombre de médecins et d'infirmières. Sous sa direction, en une trentaine d'années, plus d'une trentaine de sanitariums furent construits à travers le monde, un nombre similaires de centres d’hydrothérapie, plus d’une douzaine de restaurants végétariens et des centres d’accueil urbains pour aider les pauvres, les orphelins, les personnes sans emploi, les alcooliques et les prostituées.

Le système médical adventiste aujourd'hui

Durant la seconde moitié du 20e siècle, les adventistes développèrent des programmes comme New Start (Nouveau départ) pour éduquer le public sur les huit principes de la santé, ainsi que le "Plan de 5 jours" et "Atoût 4" pour aider les personnes dépendantes du tabac et de l'alcool à vaincre ces habitudes.

  • Plan de 5 jours. Dr. Wayne McFarlane et Elman Folkenberg conduisirent le premier Plan de 5 jours pour cesser de fumer en 1960, quatre ans avant que le ministère de la Santé américain établisse un lien entre la cigarette et le cancer des poumons. Plus de 20 millions de personnes à travers le monde ont assisté à ce programme au cours des trente dernières années. Selon les statistiques, entre 30% à 52% des personnes qui suivent ce plan arrêtent totalement de fumer à long terme, ce qui en fait l'un des programmes les plus efficaces de détoxication du tabagisme. En France, la Ligue Vie et Santé, fondée en 1970 par Philippe Augendre et Dr Jacques Dufau, a souvent obtenu des taux de réussite exceptionnels. Jusqu'à 95% des participants à un programme du Plan de 5 jours ont arrêté de fumer.

Plusieurs praticiens adventistes se sont distingués mondialement pour leurs opérations chirurgicales, la recherche sur la longévité ou sur le cancer. Le 26 octobre 1984, l'hôpital adventiste de Loma Linda fut au centre de l'attention mondiale quand le Dr Leonard Bailey transplanta un cœur de babouin dans la poitrine d'un bébé, surnommé Baby Fae, qui naquit avec un grave défaut cardiaque, appelé « hypoplastie du cœur gauche ». Dr. Bailey utilisa cette mesure temporaire, espérant maintenir en vie l'enfant assez longtemps, en attendant d'obtenir un petit cœur humain qu'il transplanterait définitivement. Malheureusement, Baby Fae mourut 20 jours plus tard. Néanmoins, cette expérience permit de développer un programme réussi de transplantations de cœurs humains à des nouveau-nés et des enfants.

En 1997, Dr. Ben Carson, le directeur de l'équipe de neurochirurgie du célèbre hôpital Johns Hopkins de Baltimore, fut le premier chirurgien à séparer avec succès les cerveaux de deux frères siamois, Julian et Joseph Gibson de la Zambie. Les deux garçons survécurent. Aucun ne souffrit de lésions cérébrales sérieuses. L'opération dura 28 heures. Le 19 juin 2008, Carson reçut the Freedom Medal, la plus haute distinction civile décernée par le président des États-Unis.

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