Le système limbique est le nom donné à un groupe de structures du cerveau jouant un rôle très important dans le comportement et en particulier, dans diverses émotions comme l'agressivité, la peur, le plaisir ainsi que la formation de la mémoire. On considère généralement que les principales composantes du système limbique sont les structures subcorticales suivantes :
Établie par Paul Broca au XIXe siècle, la notion de « système limbique » a été remise en cause avec la découverte de leur rôle dans d'autres fonctions mentales que les émotions (comme la mémoire) et avec les progrès faits dans l'étude de l'évolution phylogénétique du cerveau. En effet, ces structures, longtemps considérés comme des homologues du « cerveau reptilien » ont en fait évolué de façon largement indépendante au sein des différents taxons des tétrapodes (reptiles, oiseaux, mammifères). Pour ces différentes raisons, la terminologie « système limbique » reflète plus une commodité de langage obsolète qu'une véritable entité neuroanatomique avec une définition précise.
Le terme limbique (du latin limbus « le bord, la bordure ») a été forgé au XIXe siècle par le neurologue Paul Broca pour désigner les régions situées sur le pourtour du cortex cérébral. Dans une conférence donnée à la Société d'Anthropologie de Paris et publiée dans la Revue d'anthropologie en 1878, Broca décrit ce qu'il appelle le « grand lobe limbique » divisés en trois portions qui se joignent d'avant en arrière : le bulbe olfactif, le cortex cingulaire et l'hippocampe. Stricto sensu, le cortex cingulaire n'est pas exactement situé « au bord du cortex » puisqu'il est séparé du corps calleux par l'indusium griseum (ou gyrus supracalleux). Dressant une analogie avec le cerveau d'animaux non-humains et remarquant la réduction du lobe olfactif chez les primates, Broca associe ce lobe limbique au comportement bestial par opposition aux facultés intellectuelles, prises en charge par le reste du cortex.
Le concept anatomo-fonctionnel du lobe limbique de Broca n'a cessé d'être révisé par la suite. D'une part, les régions olfactives ont été exclues du système limbique, notamment dans la conceptualisation du rhinencéphale par Turner (1890). Ensuite, James Papez a adjoint au lobe limbique des structures sous-corticales dans ce qui deviendra le circuit de Papez (1937), longtemps vu comme le substrat anatomique des émotions.
Le système limbique est constitué:
C'est l'aire située sous le rostre du corps calleux, en avant de la lame terminale, en arrière du sillon sub-calleux.
Il fait suite au gyrus sub-terminal et entoure la partie supérieure du corps caleux, entre celui-ci et le sillon du cingulum. Son aire rétro-spléniale (aire 23 de Brodmann), est la terminaison du circuit de Papez, qui est la voie de la mémoire.
Appartenant anatomiquement au lobe temporal, il est fonctionnellement rattaché au lobe limbique. Il entre en rapport avec les structures de l'olfaction.
C'est l'aire 28 de Brodmann. C'est à cet endroit que se termine les voies olfactives principales, ayant transité par la strie olfactive latérale.
Il est situé juste au-dessous de l'uncus du lobe temporal.
Elle est formée principalement de 2 structures, l'hippocampe et le fornix. Ces structures participent au circuit de Papez, circuit de la mémorisation.
L'hippocampe est divisible en 2 structures: le gyrus dentatus (ou dentelé) et l'hippocampe proprement dite (ou Corne d'Ammon CA).
C'est une petite région grise, prolongement de l'indiseum griseum. C'est la voie d'entrée des informations issues du cortex entorhinal. Ces fibres entrantes prennent le nom de voie perforante. Ensuite l'information va passer dans la Corne d'Ammon. En forme de V, il est le second lieu dans le cerveau à contenir des cellules souches cervicales après la zone sous ventriculaire (ZSV)
C'est une région essentielle. On la divise en 4 secteurs, CA1, CA2, CA3, CA4, ayant chacun des propriétés particulières. La CA 1 est notamment la zone du corps humain la plus sensible à l'ischémie, ischémie pouvant provoquer un ictus amnésique.
Les informations provenant du gyrus dentatus arrivent via des fibres moussues au secteur CA3. A partir de la, soit l'information emprunte la fimbria du fornix, soit elle part au secteur CA1, via la collatérale de Schäffer
C'est un système cruciforme de substance blanche, bilatéral et symétrique, permettant de relier l'hippocampe aux corps mamillaires et au thalamus. Les informations y circulent dans les deux sens.
L'amygdale est un ensemble de noyaux sous-corticaux situé dans le lobe temporal médial rostral en profondeur de l'uncus du gyrus parahippocampique. Les différents noyaux sont
La destruction bilatérale de l'amygdale altère la perception de la dimension émotionnelle des stimuli. L'expression affective de la mimique (ex : la peur), de même que la tonalité émotionnelle du langage ne sont plus perçues.
Il est la réunion en avant de la partie antérieure du putamen et du noyau caudé, appartenant de ce fait au striatum. Il est impliqué dans l'expression motrice des émotions (sourire, adopter un posture agressive...) ainsi que dans les aspects motivationnels des mouvements.
Il est situé dans la zone septale et participe au système cholinergique.
Ils sont reliés à l'hippocampe via le fornix et projette sur le cortex cingulaire (pour la mémoire) et le cortex préfrontal (pour le comportement).
Ce sont ces structures issues de systèmes olfactifs. On y rattache le bulbe olfactif, les stries olfactives, l'indiseum griseum, le gyrus fasciolus. D'autres structures telles la strie terminale (reliant l'amygdale et les corps mamillaires), la commissure antérieure ou l'hypothalamus sont concernées.