Le système éducatif américain est fortement décentralisé ce qui signifie qu'il relève essentiellement des États fédérés et non du gouvernement fédéral. Les décisions concernant les programmes, les manuels, la répartition et le montant des dépenses de l’enseignement sont principalement du ressort de chaque État, ce qui a pour conséquence de fortes disparités, mais aussi une grande souplesse. Les États fédérés sont jaloux de leurs prérogatives en matière d’éducation, ce qui peut provoquer des conflits avec le gouvernement fédéral et un frein aux réformes.
Il existe un ministère de l’éducation (en anglais : U.S. Department of Education) chargé d'organiser le cadre général du système scolaire. Chaque État fédéré dispose aussi d’un ministère de l’éducation, secondé par un conseil d’éducation d’État (Board of Education). Les États prennent en charge 45% des dépenses des établissements publics. Ils composent la carte scolaire (School districts). Au niveau local, les conseils d’éducation (School boards) s’occupent des programmes scolaires, du budget, du personnel éducatif et administratif. Il existe environ 2 000 écoles à charte (charter schools) aux États-Unis, qui échappent au contrôle des autorités locales.
La décentralisation du système éducatif américain provoque des inégalités de financement : chaque année, les États-Unis consacrent 7 % du PNB total dans l’éducation. Les recettes proviennent des impôts locaux et d’une enveloppe fédérale globale (aide aux élèves les plus défavorisés, éducation et soins de santé). Les aides fédérales sont proportionnelles à la pauvreté des États. Par exemple, le Mississippi reçoit beaucoup plus d’argent que le New Hampshire. Les écarts sont grands entre les États dynamiques et ceux qui ont plus de difficultés. En outre, les inégalités sont aussi importantes entre les municipalités d’un même État, voire entre les quartiers.
Depuis les années 1970, des mesures de discrimination positive ont été mises en place pour favoriser l'entrée des minorités ethniques dans les universités et favoriser la mixité sociale.
Néanmoins, la discrimination positive a été remise en cause dès la fin des années 1970. En 1978, la Cour suprême condamne les quotas de la faculté de médecine de l'Université de Californie par l'arrêt Blake. En 1996, un référendum d'initiative populaire met fin à l'affirmative action dans les universités publiques en Californie (Proposition 209), puis en Floride (2000), dans l'État de Washington, au Michigan et au Nebraska. Entre le milieu des années 1990 et 2003, la discrimination positive a été supprimée dans les universités du Texas, du Mississippi et de la Louisiane. Le 28 juin 2007, la Cour suprême interdit la discrimination positive à l'entrée des écoles publiques américaines, à cinq voix contre quatre. La décision de la Cour stipule que « La recherche par les écoles d'un objectif estimable ne veut pas dire qu'elles sont libres d'effectuer une discrimination sur la base de la race pour l'atteindre. » Désormais, le critère ethnique n'est qu'un élément positif parmi d'autres lors de l'examen des dossiers d'entrée dans les universités américaines.
Daniel Sabbagh, spécialiste de l'affirmative action et directeur de recherche au CERI, considère que les politiques de discrimination positives américaines sont efficaces à court terme et permettent aux étudiants issus des minorités ethniques d'être plus nombreux dans les universités. Avec la croissance démographique des groupes minoritaires, les différences raciales ou ethniques s'effacent . Par conséquent, de nombreux experts estiment que les inégalités se réduiront et que les programmes de discrimination positive deviendront superflus.