Syndrome métabolique - Définition

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Origines et facteurs de prédispositions

Plusieurs facteurs sont réputés favoriser ce syndrome :

  • l’hérédité parfois (clairement quand ce syndrome est associé à un diabète de type 2 même si les gènes responsables n'ont pas encore été identifiés ni les marqueurs correspondants)
  • sédentarité (mode de vie où les efforts physiques sont limités)
  • mauvaise alimentation (trop de sucre, viandes, alcool et de graisses, pas assez de fruits et légume, ou boisson ou aliments contenant certains perturbateurs endocriniens), cause parfois traduite en France par la notion de « malbouffe » et qui se traduit généralement par une hypertension, hypertriglycéridémie ou hyperglycémie avec déficit de cholestérol HDL dans le sang..
  • l'exposition (éventuellement in utero) à des perturbateurs endocriniens (féminisants) est soupçonnée, surtout chez le garçon ou l'homme si l'on est aussi en présence d'un Syndrome de dysgénésie testiculaire
  • « Surpoids abdominal » ; mais ce facteur a peut-être été surestimé ; L'Association Japonaise de Médecine Interne définissait le syndrôme métabolique comme associant obligatoirement un surpoids abdominal et au moins deux autres facteurs parmi hypertension, hypertriglycéridémie, hyperglycémie, déficit de cholestérol-HDL sanguin. Après avoir étudié 34.000 sujets parmi 140.000 japonais suivis depuis 1990 (mode de vie, alimentation et santé), une étude montre que des patients dont le tour de taille est inférieur à 85 cm pour les hommes et 90 cm pour les femmes (valeurs-guide de l'Association Japonaise de Médecine Interne) sont aussi exposés à ce syndrôme.

Profil de risque

Le profil type est celui d'un individu sédentaire ou devenu sédentaire, à faible taux de cholestérol HDL et à taux élevé de triglycérides, touché par l'embonpoint ou une obésité (indice de masse corporelle > 25), hypertendu ; il s'agit plus souvent d'un homme de plus de 50 ans ou d'une femme de plus de 60 ans (avec risque augmenté si atteinte du syndrome ovarien polykystique et/ou ayant connu un diabète gestationnel ou ayant donné naissance à un bébé de plus de 4 kg). Mais les patients touchés sont de plus en plus jeunes (en 1999, 11,5 % de 2244 écoliers québécois de 9, 13 et 16 ans, présentaient un syndrome métabolique !).
Le risque augmente avec des antécédents familiaux de diabète de type 2 (origine génétique ou type d'alimentation peuvent être en cause) et si l'origine ethnique est hispanique, afro-américaine, amérindienne, polynésienne ou asiatique (sans que l'on sache à ce jour faire la part entre causes génétiques éventuelles et causes culturelles ou socio-économiques).

Symptômes

Aucun symptômes ne décrit spécifiquement le syndrome métabolique lui-même car il est défini par la conjonction de différents facteurs de risque ayant chacun leur symptomatologie. L'apparition d'un symptôme signifie que le syndrome s’est mué en une maladie, par exemple en diabète de type 2 ou en athérosclérose.

Traitement

Le syndrome métabolique n'est étudié que depuis quelques années et on ne connaît pas de médicament susceptible de le traiter globalement.
On ignore encore si ne traiter que les facteurs du syndrome pour diminuer les risques de souffrir d’un trouble plus grave suffit (pour l’hypertension, l’hypercholestérolémie, etc.). Inviter et aider préventivement ou curativement le patient à modifier ses habitudes de vie semble souvent efficace et ce qu'il y a de moins couteux pour la société et la sécurité sociale et les assureurs là où ils existent.
L’obésité est parfois traitée par des coupe-faim (ex : sibutramine) ou par des molécules inhibant l’absorption de gras (orlistat). Des hypoglycémiants utilisés pour traiter le diabète de type 2 comme le metformine peuvent aider à contrer l’insulino-résistance chez les personnes atteintes de syndrome métabolique. Des médicaments traitent séparément l’hypertension et l’hypercholestérolémie, l’aspirine diminue le risque cardiovasculaire, etc.

Respecter la triade : « Retrouver un poids normal/ manger sain /avoir une activité physique régulière » permet de fortement réduire le risque de développer le diabète de type 2. Certains recommandent en outre de manger bio et d'utiliser des cosmétiques « bio » pour respectivement limiter le risque d'exposition aux résidus de pesticides dont certains sont fortement suspectés d'être des perturbateurs endocriniens et à certains produits soupçonnés d'être des perturbateurs endocriniens dans certaines crèmes, parfums ou autres produits de beauté.

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