Syndrome métabolique - Définition

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Prévalence

La prévalence varie selon la région géographique, l'ethnie, la culture, le genre (Homme/femme), le niveau de développement du pays ou de la classe sociale considérée (cf. diététique, taux et sortes d’activité physique, espérance de vie et sexe-ratio), l'âge et selon la définition retenue, mais il y a consensus pour reconnaître que ce syndrome est globalement de plus en plus fréquent, y compris dans les pays pauvres, bien qu'avec des variations régionales fortes qui peuvent aussi cacher des variations de la proportion ou répartition des « symptômes » retenus comme critères définissant le SMET.

Tendances/prospective : augmentation différentiée selon les pays ?

Préalables :

  • certaines études ont dû corriger les tendances obtenues à partir des statistiques anciennes, car 5 % de l'augmentation mesurée (en donnée non corrigée) était due à une redéfinition de l'hyperglycémie à jeun (seuil de 110 mg/dl abaissé à 100 mg/dl, ce qui a modifié les statistiques relatives à l'hyperglicémie et au SMet qui reprend ce seuil dans ses critères aux USA)
  • Le SMET étant un défini par plusieurs facteurs, il convient de différencier les aspects quantitatifs et qualitatifs qui peuvent varier indépendamment du taux global de prévalence.

Épidémiologie :
Le SMet semble par exemple, en tant que syndrome, et en termes de prévalence, s'être stabilisé au Mexique ; alors que certains sous-critères (« obésité » et « hyperglycémie à jeun ») sont en forte croissance, mais compensés par la réduction d'autres critères (déclin de la triglycéridémie et de l'hypertension).

Le SMet est par contre encore en forte croissance aux États-Unis : 23,7% des citoyens des USA en sont victimes (données corrigées selon nouveaux modes de calculs, contre 21 % en données non corrigées). La hausse est plus rapide ces dernières années.
En 6 ans seulement (1988 à 1994), le SMet y a augmenté de 6,7% chez les 20-29 ans, de + 43,5% chez les 60-69 ans et de + 42 % chez les 70 ans et plus. Il a encore augmenté de + 27 % de 1999 à 2000, surtout chez les femmes (+ 23,5 %, contre +2,2 % chez les hommes). Ce qui correspond (sur la base de la définition révisée) à 50 millions de personnes touchés aux USA en 1990 puis 64 millions de personnes dix ans plus tard, en 2000. Les chiffres nord-américains ne laissent pas apparaître d'amélioration malgré une prévention accrue des autorités de santé, peut-être parce que les messages d'éducation sanitaire ne peuvent contrecarrer le poids de la publicité et du marché qui incite à consommer des produits trop sucrés et trop salés, et à une vie plus sédentaire et plus dépendant de la voiture, mais peut être aussi parce que ce syndrome pourrait être la conséquence de facteurs de facteurs de risque plus discrets tels que des perturbateur endocrinien influant sur le métabolisme des graisses (de manière plus irréversibles si le patient en a été victime in utero). Le tissu adipeux (comme le foie, la surrénale et le sein) produit lui même une petite quantité d'œstrogènes, via des enzymes (aromatases) qui transforment des hormones en œstrogènes. Une faible activité physique et une alimentation riche en graisse et en certains œstrogènes augmente le risque d'exposition au SMet.
Le principal sous-facteur expliquant la prévalence croissante en Amérique du Nord est en effet la croissance de l'obésité abdominale et de l'hypertension artérielle (et moindrement la hausse de l'hypertriglycéridémie, et une diminution du taux de bon cholestérol), ce qui peut évoquer une cause pseudo-hormonale. La croissance la plus rapide est mesurée chez les femmes de 20-39 ans qui ont vu leur hypertriglycéridémie et hypertension artérielle fortement augmenter ; c'est une classe d'âge qui semble plus exposée au tabac et à l'alcool, et peut-être à la Somatotropine bovine (hormone de croissance dopant la production de lait chez les vaches, interdite presque partout dans le monde, mais produit vétérinaire pour vaches laitières le plus vendu aux É.-U.), à d'autres hormones de croissance utilisée comme médicament ou dans l'alimentation animale.. ou à d'autres perturbateurs (il s'agit aussi de la première ou seconde génération distilbène). Le temps de loisirs-temps et le niveau d'activité physique semble pourtant être resté stables de 1990 à 1998. L'usage croissant le la voiture au détriment de la marche à pied ou du vélo est évoqué comme cause possible, de même que le travail sédentaire devant l'ordinateur.

Variations géographiques


Près de 47 millions de personnes seraient victimes du SMet aux États-Unis (ou près d'un adulte sur 4 ou sur 5, selon la définition retenue et environ 1 adolescent sur 10 à la fin des années 1990 au point qu'il pourrait devenir la première source de maladies cardiovasculaires, avant le tabagisme. Selon les critères NCEP-ATPII, chez les sujets d’âge moyen, on observait pas dans les années 1980-1990 de différence homme femme aux USA (étude NHANES sur 8814 sujets américains de 20 ans et plus (de 1988 à 1994) mais de fortes différences liées à l'âge ; une moyenne de 23,7% de porteurs du SMET ne doit pas cacher une prévalence plus forte chez les plus âgés (43,5 % des 60-69 ans étaient touchés) contre 6,7 % chez les 20-29 ans. Une différence selon le sexe apparaît nettement avec l'âge (implication hormonale liée à la ménopause ?) ; ainsi le SMET était détecté au début des années 2000 chez 31% de femmes et 23% d’hommes (pour 3585 américains avec une moyenne d'âge de 72 ans) En Europe, à la même époque, chez 508 suédois de 70 ans : 19.2% de femmes et 26.3 % d’hommes en étaient victimes. alors que - toujours en Europe - au début des années 2000, 15 % des adultes en étaient victimes.

Les adultes sont donc majoritairement touchés (40 % des plus de 50 ans aux États-Unis et près de 30 % en Europe), mais dans les pays riches les jeunes adultes, et même l'enfant sont de plus en plus touchés1.

La France compte parmi les pays les moins touchés, peut être en raison d'une exception culturelle alimentaire.

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