Syndrome métabolique - Définition

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Définition(s)

Il en existe plusieurs, qui ont varié dans le temps et selon les organismes de santé ou les pays (définition OMS de 1998, de l'EGIR, European Group for the study of Insulin Resistance en 1999, du NCEP-ATP III (National Cholesterol Education / Program-Adult Treatment Panel III) en 2001 et 2005, ou de l'IDF, International Diabetes Federation, en 2005), mais il y a consensus pour parler de « syndrome métabolique » dans les cas où au moins 3 des problèmes suivant sont associés chez la même personne ;

  • taux d’insuline anormalement élevé (qui expliquerait le risque de mortalité cardio-vasculaire plus élevée associé à ce syndrome ainsi qu'un risque de diabète de type 2, induit par épuisement du pancréas qui doit produire toujours plus d’insuline pour réduire l'hyperglycémie quand elle existe.
    ce syndrome peut néanmoins exister chez des non-diabétiques.
  • hypercholestérolémie avec taux de cholestérol HDL (le « bon » cholestérol) inférieur à 1,04 mmol/l pour les hommes, 1,29 mmol/l (46 mg/dl) pour les femmes
  • hypertension (pression artérielle trop élevée, c'est-à-dire > 130 (ou > 85 mm Hg) ; un traitement anti-hypertenseur est à prendre en compte comme critère). Le critère "hypertension" est plus fréquent chez les hommes.
  • excès de poids surtout s'il s'agit d'une obésité abdominale (tour de taille supérieur à 102 cm (35 po) pour les hommes, et à 88 cm (40 po) pour les femmes). Ce critère est plus fréquent chez les femmes, comme celui du HDL-cholestérol bas. L'embonpoint augmente aussi le risque d’athérosclérose.
  • hyperglycémie, c'est-à-dire un taux excessif de sucres dans le sang (triglycérides sanguins supérieurs à 1,6 ou 1,7 mmol/l (ou 150 mg/dl) et/ou glycémie (mesurée par un test à jeun) supérieure ou égale à 6,1 mmol/l (ou 110 mg/dl). Toute hyperglycémie durable augmente le risque cardiovasculaire, via le taux de mauvais cholestérol et de triglycérides (lipides sanguins) qui affecte les parois artérielles, mais aussi en tant que facteur d’hypertension.

Remarque : Les mesures sont généralement faites en mmol/l, sauf aux États-Unis, où le décilitre (mg/dl) domine encore).

D'autres critères pourraient s'ajouter à ceux-ci, en fonction des progrès de la recherche ;

  • L'inflammation, mesurée par le taux de protéine C-réactive et l'interleukine 6 pourraient bientôt en faire partie.
  • une microalbuminurie (Une microalbuminurie et/ou une protéinurie doivent être confirmées sur les urines des 24 h.). la microalbuminurie est un bon marqueur indépendant de risque cardiovasculaire mais aussi un marqueur de succès thérapeutique.
  • un syndrome ovarien polykystique ou syndrome des ovaires polykystiques ou SOP, qui est une perturbation métabolique caractérisée par une hyperandrogénie (hirsutisme et virilisation), une infertilité par absence d’ovulation, des troubles du cycle menstruel et une obésité) ; le SOP semblant ici pouvoir être à la fois une cause et une conséquence du syndrome métabolique, souvent associé à une obésité et à une insulino-résistance.
  • Divers indices (en cours d'étude) invitent à penser qu'il existe des liens entre le syndrome métabolique et d’autres maladies (Ex : Syndrome d'Apnées Obstructives du Sommeil souvent associée à l'obésité et qui toucherait environ 18 millions de nord américains,ou des maladies hormono-dépendantes graves comme le cancer du sein, de l’utérus, de la prostate ou du testicule, ainsi qu'avec le cancer du côlon (le facteur alimentaire pouvant être en cause) et peut-être avec la maladie d’Alzheimer.

La définition de l’OMS modifiée privilégie l’insulinorésistance mise en évidence par l’existence d’une glycémie à jeun supérieure ou égale à 6,1 mmol/l ou d’une insulinémie à jeun dans le quartile supérieur, associée à deux ou plus des critères suivants :

  • BMI-IMC supérieur ou égal à 30 kg/m², ou rapport taille-hanche supérieur à 0,9 chez l’homme, ou 0,85 chez la femme
  • cholestérol HDL inférieur à 0,9 mmol/l pour les hommes (1,0 mmol/l pour les femmes) ou triglycérides supérieurs à 1,7 mmol/l
  • Pression artérielle supérieure ou égale à 140 / 90 mm Hg ou traitement anti-hypertenseur
  • Une HGPO sur 75 gr de glucose avec un seuil pour la glycémie à 2 heures fixé à 7,8 mmol/l
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