Le syndrome de Peter Pan (parfois nommé complexe de Peter Pan) caractérise les enfants angoissés par l'idée de grandir et les adultes instables dans le monde adulte.
Le concept fut développé par Dan Kiley (psychanalyste) en 1983. Son nom a été inspiré par Peter Pan, héros créé par J. M. Barrie. Malgré l'approche psychologique rigoureuse de l'ouvrage Le Syndrome de Peter Pan, ce syndrome n'est pas pour le moment reconnu par le DSM-IV comme maladie mentale.
Le syndrome apparaît le plus souvent au début de l'âge adulte, lorsque l'individu commence à avoir des responsabilités.
Le plus souvent il s'agit de célibataires. Kiley fait remarquer qu'on l'observe particulièrement chez d'anciens enfants dont le père était souvent critiqué à la maison par la mère et réagissait par la passivité au lieu de fournir son point de vue. Il s'agirait dans ce cas d'un mimétisme de la fuite.
À l'âge de la maturité – qui n'attend pas forcément un âge social déterminé même si la statistique sociologique nous apprend que c'est vers la quarantaine – dans ce que l'on nomme parfois « la seconde partie de vie », l'adulte (en devenir) peut éprouver le besoin de retrouver un lien avec lui-même, avec son enfant intérieur, et s'inscrire dans la vie d'une manière différente.
Travailler au lien avec son enfant intérieur est alors utilisé aussi dans une démarche psychothérapeutique de certains courants de la Psychothérapie d'Inspiration Psychanalytique (P. I. P. désignant une famille de soins psychiques), comme chez John Bradshaw ou Hal et Sidra Stone dans son ouvrage Le Dialogue intérieur.
Pour les personnes souffrant de difficultés d'attachement (angoisse à s'attacher, attachement incontrôlable, relations faisant souffrir), l'attachement primitif mère-enfant serait le prototype des affinités, et plus généralement, des relations privilégiées de l'adulte par la suite.
Il s'agit alors de réparer « le lien » et d'apaiser le patient dans son rapport au monde. Il pourra alors, se connaissant, composer avec sa douleur et entrer en relation.
Une fois le lien « douloureux » retravaillé, le patient ou la patiente peut alors quitter les relations pathogènes pour lui-même telles que : la boisson, la sexualité compulsive (ou réfrénée), le (la) conjoint(e) maltraitant(e), la sur-activité professionnelle ou ménagère, la sur-intellectualisation ou la guerre idéologique pour la guerre idéologique.
Pour les personnes souffrant du syndrome de Peter Pan, il s'agit alors d'ouvrir le patient à la réalité du monde pour qu'il s'y inscrive. Il pourra alors tenir sa place.
Il semble qu'il y ait plusieurs stades :
Le groupe Freedom For King Kong évoque en 2003 le syndrome de Peter Pan dans un titre homonyme, sur l'album Marche ou rêve.