Le syndrome de Kleine-Levin (KLS) est un trouble du sommeil faisant partie des hypersomnies récurrentes. Le KLS est une maladie extrêmement rare, caractérisée par un besoin excessif de sommeil (hypersomnie), jusqu’à 20 heures par jour. D’autres symptômes peuvent apparaître comme une prise excessive de nourriture à certains moments (hyperphagie) ou des changements comportementaux. Ce trouble affecte principalement les adolescents et les jeunes adultes, hommes ou femmes.
Lorsqu’elles sont éveillées, les personnes touchées par le KLS peuvent manifester de l'irritabilité, un manque total d'énergie (léthargie), une absence d'émotions (apathie) et un repli sur soi. Elles peuvent aussi être confuses (désorientées), avoir des hallucinations, des bouffées délirantes et présenter des signes d'hypersexualité. On note également souvent une hypersensibilité au bruit et à la lumière.
Les symptômes du syndrome de Kleine-Levin (KLS) sont cycliques. Une personne affectée peut passer des semaines ou des mois sans vivre de symptômes, se sentir parfaitement bien, et reprendre ses activités habituelles normalement entre les cycles.
Lorsqu'un cycle (ou épisode) survient, soudainement, les symptômes peuvent persister pendant des jours ou des semaines. Dans de nombreux cas, ils disparaissent avec l'âge (vers la trentaine). Des épisodes peuvent cependant plus rarement survenir plus tard dans la vie.
Pour certains forme atypique du trouble bipolaire, la cause du syndrome de Kleine-Levin (KLS) n'est pas connue. Les chercheurs croient que, dans certains cas, les facteurs héréditaires' peuvent amener une prédisposition.
Une hypothèse est que les symptômes soient liés à un mauvais fonctionnement de l'hypothalamus, une région du cerveau qui contribue à la régulation de fonctions telles que le sommeil, l'appétit et la température du corps.
Certains chercheurs font aussi l'hypothèse que le syndrome puisse être une maladie auto-immune, c’est-à-dire, une maladie due, au moins en partie, à une action anormale du système immunitaire.
Sur le plan clinique, il se manifeste par :
L’adolescent se dit fatigué, semble dormir en quasi-permanence 12 à 20 heures par jour.
Les manifestations cliniques évoluent sur le mode épisodique, de quelques jours à quelques semaines, se répétant à une fréquence de l'ordre de plusieurs mois à années. Généralement, elles disparaissent avant la trentaine.
Lorsque le syndrome survient après la trentaine, il fait souvent suite à un choc violent et à l'hypersomnie et l'hypersexualité se rajoutent des maux de tête et des absences de type épileptiques sans toutefois être décelables neurologiquement. L'hypersexualité se caractérise aussi par une erection plus forte et plus longue.
Les symptômes font souvent penser à une tumeur ou à une grave dépression. Seuls les examens poussés peuvent écarter ces diagnostics.
Les examens complémentaires (radiologiques, biologiques) sont normaux.L'EEG montre un ralentissement de fond, et parfois des bouffées amples théta, pointues voire des pointes pouvant faire évoquer à tort une épilepsie. Les enregistrements polysomnographiques au cours de l’accès témoignent une durée de sommeil élevée et une architecture du sommeil préservée avec parfois une réduction de la latence du sommeil paradoxal (mais pas jusqu'au SOREM).
Il se pose avec les autres hypersomnies récurrentes :
Hypersomnie très rare, survenant également par accès. Les épisodes hypersomniaques sont rythmés par les menstruations. On ne retrouve pas les manifestations psychiatriques du syndrome de Kleine-Levin. Un traitement préventif oestroprogestatif normodosé peut être proposé.
La cause de ces accès récurrents d'hypersomnie est clairement identifiée, on peut citer :