Le symbolisme des arbres concerne les arbres dans leur capacité à désigner, à signifier, voire à exercer une influence en tant que symbole. L'arbre en général est symbole (de l'homme, du cosmos, de la vie...), et chaque arbre en particulier est un symbole (le chêne symbolise la majesté, l'aulne l'humilité). Sous peine de délire ou d'arbitraire, la symbolique de l'arbre reste dans le cadre du végétal et des caractéristiques de l'arbre : le tronc (éventuellement les branches), les racines, le bois, les feuilles.
Pour saisir le symbolisme d'un arbre, il est souvent pertinent de noter les correspondances établies.
Arbres et couleurs. On trouve des arbres à feuilles rouges (l'érable), à fleurs jaunes (le mimosa), à fruits bleus.
Arbres et dieux. Dans la Rome antique, le chêne était consacré à Jupiter, le tilleul à Vénus, le laurier à Apollon.
Arbres et figures géométriques. On connaît des arbres coniques, sphériques...
Arbres et nombres. La disposition des pousses sur les tiges obéit à la suite de Fibonacci. L'angle formé par deux pousses adjacentes, exprimé en fraction de la circonférence de la tige, est généralement une fraction de deux nombres de la suite de Fibonacci : 1/2 pour l'orme et le tilleul, 1/3 pour le hêtre et le noisetier, 2/5 pour le chêne et les arbres fruitiers, 3/8 pour le peuplier et les roses, 5/13 pour le saule et l'amandier.
Une symbolique implique un système, c'est-à-dire une complexité variée (elle comporte plusieurs éléments), interactive (ses éléments agissent les uns sur les autres), organisée (elle obéit à un ordre, tel que succession, priorité), totale (quand on modifie un élément les autres sont modifiés) et finalisée (elle vise un but, en général la signification). Les arbres forment système, dans la nature comme dans l'imaginaire : la Bible associe l'arbre de la vie et l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Genèse, II, 9). Certains arbres forment des biogroupes (par exemple : le hêtre, l'épicéa, le sapin, le douglas).