SuicideGirls, couramment abrégé par le sigle SG, est un site web mettant en avant des jeunes femmes généralement tatouées et/ou percées, posant pour des photographies de nu.
C'est à la fois une marque et une entreprise florissante mais qui se définit comme une communauté de femmes (et d'hommes) partageant un même idéal de vie qui combine le do it yourself (faites-le vous même) de la culture underground et une vision positive de la sexualité. L'idée fondatrice est la conviction que l'intelligence, la personnalité et la créativité ne sont pas incompatibles avec la beauté et le jeu de la séduction, bien au contraire.
Le terme lui-même semble désigner une attitude de « suicide social » par le non respect des conventions. Il provient du roman Survivant (Survivor, 1999) de Chuck Palahniuk, où figure l'expression.
Le projet revisite les pin-up des années 1950 et l'entreprise Playboy dans une version féministe d'aujourd'hui : il s'agit de montrer, selon les auteurs du site, des femmes réelles dans leur diversité et d'être une alternative à l'obsession des médias pour les poupées Barbie siliconées ou les starlettes faméliques.
Le projet voit le jour en 2001 à Portland (Oregon) à l'initiative d'une photographe et quelques ami(e)s. Il semblerait que ce soit l'observation des jeunes skaters de la ville qui ait inspiré l'idée des Suicide Girls à ses créateurs. Ces jeunes femmes ne se réclamaient d'aucun mouvement précis et écoutaient chacune une musique différente, leur point commun étant de ne pas suivre le mouvement général.
Certes les modifications corporelles, telles que les tatouages et les piercings, sont en bonne place chez les Suicide Girls, et on y retrouve des courants underground (metal, emo, gothique...). Mais prévaut surtout le non conformisme dans toute sa diversité et un certain goût de la provocation. La nudité en est un aspect important.
Le site prévient d'ailleurs les candidates que leurs photos ne pourraient pas être retirées au cas où des parents, des amis, un employeur... les découvraient. Lorsque l'on est Suicide Girl, on l'assume totalement. Ce n'est pas sans rappeler un certain slogan : « Je pose dans Lui et j'aime ça ! ». Mais là où le slogan publicitaire du magazine Lui pouvait avoir un relent machiste, il semble que les Suicide Girls veulent résolument défier le monde masculin en lui proposant une image de la femme qui n'est pas toujours celle qu'il attend ou qu'il a l'habitude de rencontrer dans les médias.
L'équipe est composée d'une grande majorité de femmes et près de la moitié des adhérents au site seraient également des femmes.
Un certain langage est employé sur le site :
Le site introduit sa boutique assez bien fournie (pins, autocollants, DVD, revues papier, affiche...).
Les membres peuvent décider de devenir de vrais supporters en plaçant des bannières sur leurs sites ou en participant physiquement à des manifestations (les SG tiennent des stands comme beaucoup d'associations), et font alors partie de l'Army (Armée).
Mais derrière cette apparente légèreté il y a une structure très bien rodée. Le site internet a d'ailleurs gagné plusieurs prix.
SuicideGirls a monté le SuicideGirls Burlesque Tour et prétend qu'il s'agit du spectacle burlesque ayant passé le plus de temps en tournée, avec cinq tournées américaines, une australienne ainsi qu’une tournée européenne depuis 2002. Ce spectacle a également fait la première partie de la tournée 2004 de Courtney Love ainsi que de la tournée 2006 de Guns N' Roses.