Suicide - Définition

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Prévention du suicide

Le suicide est généralement annoncé ; beaucoup de suicidés essaient de prévenir leurs proches et laissent une lettre d'adieu afin d'expliquer leur geste. Ces pensées sont à prendre au sérieux ; s'il y a un risque de tentative de suicide, il faut en parler avec la personne ouvertement afin de pouvoir l'éviter. L'évocation de la mort avec une personne, poser la question « avez-vous pensé à la mort ? » n'est pas suicidogène, mais permet au contraire de montrer que l'on comprend la souffrance. Lorsque l'on discute, il ne faut pas porter de jugement ; on peut tenter de lui faire se remémorer d'anciens problèmes et les stratégies qu'elle avait mises en œuvre pour les résoudre.

Selon le professeur Michel Debout :

« Lorsqu’on pense qu’une personne va mal, il ne faut pas hésiter à lui dire ce que l’on ressent. Et la manière dont on lui dit est importante. Si vous lui demandez : « ça ne va pas ? », elle risque de se renfermer dans une réponse de type : « Mais si ça va très bien. » Alors que si vous dites « je te sens mal », vous vous impliquez personnellement, et vous montrez que non seulement vous offrez une écoute, mais même un véritable dialogue. À partir de là, tout dépend de la situation et de votre lien avec elle. Mais vous pouvez essayer de l’orienter vers un soutien, un spécialiste ou une association qui pourront l’aider. »

Les personnes qui ont fait une tentative de suicide sont en général prises en charge en service de soins aigus à l'hôpital (à la suite d'un empoisonnement ou à des blessures nécessitant souvent une réanimation). Une fois l'épisode critique surmonté et l'éloignement de tout danger vital, le patient est orienté vers un service de psychiatrie. L'hospitalisation est volontaire dans la grande majorité des cas, mais certaines dépressions sévères (mélancolie, dépression délirante) peuvent entraîner une hospitalisation à la demande d'un tiers, voire une hospitalisation d'office. Dans tous les cas, les sujets ayant fait une tentative de suicide doivent être évalués par un psychiatre, et souvent orientés vers une structure adaptée à la prise en charge d'une cause curable de suicide (dépression très souvent, mais aussi psychose, alcoolisme, etc.). Dans le cas d'un séjour en psychiatrie, il est proposé un suivi ultérieur en consultation psychiatrique (hospitalière ou avec un psychiatre libéral). Malgré ces efforts de prise en charge et la possibilité d'hospitalisation contre le gré du suicidant, en France, un quart des adolescents mineurs suicidants sortent de l'hôpital sans avoir eu de consultation psychiatrique.

Cette prise en charge des personnes qui tentent de se suicider est importante car les risques d'une nouvelle tentative sont grands (75 % dans les deux ans). Il est cependant aussi nécessaire de faire une prévention du suicide en amont. Cela passe par l'explication de ce qu'est la dépression. Il serait souhaitable que médecins (60 à 70 % des suicidants consultent un médecin dans le mois qui précède le passage à l'acte, dont 36 % dans la semaine qui précède), enseignants et de manière générale toute personne en contact avec des adolescents ou des personnes en détresse sociale soient formés, des campagnes publicitaires soient menées afin de sensibiliser l'ensemble de la population à ce problème et d'aider les personnes susceptibles de se suicider à abandonner cette idée en leur ouvrant la voie à d'autres alternatives.

Le suicide d'Ajax.

L'idéal serait de convaincre la personne de consulter un médecin ou de contacter une association spécialisée. Si l'on sent que le passage à l'acte est imminent, il faut prévenir les secours (en priorité la régulation médicale, le « 15 » en France, le «112» en Europe pour les urgences diverses).

Cependant, l'écoute dans le but de faire exprimer à la personne ses difficultés ne constitue qu'un premier stade de la prévention.

Aide téléphonique

Ce premier stade est généralement pris en charge téléphoniquement par des associations.

Tous ces services (en France et en Suisse) « se cantonnent exclusivement à l'écoute » et n'interviennent pas « même sur demande expresse de la personne en détresse ».

Si la personne est jugée en danger immédiat, les intervenants du 1-866-APPELLE retraceront l'appel et enverront des secours. C'est une ligne d'intervention.

Sauf pour les anglophones où le service de SOS Amitié spécialisé peut orienter vers un psychiatre anglophone voire appeler les pompiers « à la demande expresse » de la personne.

SOS Amitié a aussi un service d'écoute par courriel mais avec des délais de 48h pour les réponses.

Aide internet

Des forums francophones affirmant procurer un soutien psychologique existent actuellement sur Internet

Selon certains, il convient d'aborder ces sites avec circonspection en raison de :

  • l'impossibilité de contrôler la compétence des interlocuteurs : un site internet étant facile à créer, il n'apporte pas le gage d'une structure pratiquant la formation interne et l'évaluation de ses personnels ;
  • le décalage culturel pouvant exister entre les personnes parlant la même langue mais pouvant être de culture très différente.

Ces deux facteurs pourraient mener à une aide inadaptée, qui pourrait même être suicidogène.

SOS Amitié Internet, dans le prolongement de son écoute téléphonique, offre un service d'écoute web gratuit, mais non permanent, fonctionnant par courriel, pour donner aux personnes la possibilité de mettre des mots sur leurs difficultés et leur souffrance. Les personnes qui répondent aux messages appartiennent à l'équipe d'écoute au téléphone et auraient suivi une formation spécifique à l'écoute écrite. Les messages reçus reçoivent une réponse sous 48h, délai qui semble bien long.

Intervention active auprès d'une personne en état d'urgence élevée

Actuellement, il n'existe pas de gradation entre la démarche d'écoute (Aide téléphonique et Aide internet) et l'intervention des services d'urgences sur un cas déjà passé à l'acte.

La prévention des cas d'urgence élevée devant donc être effectuée par l'entourage ou le médecin traitant. Ce qui pose les problèmes suivants :

  • la formation
  • création de structures d'interventions à même de compenser leurs absence
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