La psychiatrie, la psychologie, la sociologie, la philosophie, la théologie et le droit s'intéressent dans leurs domaines respectifs à la question du suicide. À côté de ces études théoriques, il existe des mesures pratiques pour la prévention du suicide et l'accompagnement de ceux qui commettent une tentative de suicide.
Malgré les efforts pour prévenir et traiter ces pathologies, le suicide demeure un problème majeur de santé publique. Le défi à propos du suicide est de mettre au point un modèle explicatif et prédictif, c'est-à-dire qui repose sur une physiopathologie en grande partie à découvrir et qui intègre les facteurs de risque actuellement connus. Un suicide réussi est fréquemment précédé par un processus suicidaire qui devient manifeste à travers les propos du sujet et/ou ses tentatives de suicide. La capacité à répondre à l’adversité psychosociale et à la pathologie mentale par un comportement suicidaire traduit une prédisposition sous-jacente. La prévention du suicide pour être efficace doit prendre en compte cette prédisposition.
Le suicide peut être dû à des difficultés psychologiques, notamment une grave dépression. Les autres cas (suicide à la suite d'un déshonneur par exemple) sont plus rares dans les cultures occidentales. On a observé des cas où un suicide s'accompagnait du meurtre d'autres personnes (souvent le compagnon, les enfants), on parle dans ces cas de suicide étendu ou élargi.
Il peut arriver que la cause du suicide soit une réflexion sur l'existence même, influencée par la philosophie nihiliste.
Le suicide a en général des causes multiples. On peut classer les facteurs menant au suicide en trois catégories :
Les facteurs primaires sont des facteurs sur lesquels on peut agir, ils ont une valeur d'« alerte ».
Ce sont les antécédents personnels (tentatives de suicide précédentes, troubles de l'humeur), les antécédents familiaux (si des proches se sont suicidés, cela peut prendre une valeur d'« exemple ») et les troubles psychiatriques avérés (schizophrénie, toxicomanie, alcoolisme, etc.).
Conseiller à un dépressif de se débarrasser des armes à feu qu'il possède chez lui fait statistiquement baisser ses réussites de suicide, car l'usage d'une arme à feu est simple et rapide, ce qui peut conduire au geste fatal pendant un court moment d'égarement.
Les facteurs secondaires sont des facteurs sur lesquels on peut faiblement agir, et qui n'ont en soi qu'une faible valeur prédictive, sauf associés à des facteurs primaires. Il s'agit essentiellement de la situation sociale (isolement, solitude, chômage) et d'événements passés traumatisants (deuil, abus sexuels, séparation, maltraitance).
Les maladies chroniques sont peu suicidogènes, mis à part pour les personnes âgées.
Ce sont des facteurs sur lesquels on ne peut que difficilement agir, et qui n'ont de valeur prédictive qu'en présence de facteurs primaires ou secondaires. C'est par exemple l'âge (la probabilité la plus forte est entre 35 et 54 ans, et au-delà de 70 ans) ou l'appartenance au sexe masculin (cf. la section ).
On note plusieurs facteurs de protection qui permettent de contrebalancer certains effets négatifs des facteurs de risque associés au suicide. Voici quelques exemples :