La Caravelle dispose de nombreuses caractéristiques, uniques à l'époque, mais qui deviendraient communes à un grand nombre d'aéronefs plusieurs années plus tard.
L'une des principales nouveauté est le placement des réacteurs dans des nacelles à l'arrière du fuselage, un de chaque côté. Cette disposition permet de réduire considérablement le bruit dans la cabine, ainsi que dans le cockpit. Par ailleurs, l'espace est alors vide sous les ailes, ce qui permet de réduire la hauteur entre le sol et le bas du fuselage.
La Caravelle est le tout premier avion de ligne à être suffisamment automatisé pour pouvoir décoller et atterrir de façon entièrement automatique. Le 9 janvier 1969 le premier atterrissage « Phase III » sans visibilité est réalisé à Orly par une Caravelle de la compagnie Air Inter avec cinquante-six passagers à bord grâce au système d'atterrissage automatique Sud-Lear permettant de se poser avec vingt mètres de plafond et deux cents mètres de visibilité horizontale. L'équipage est composé du commandant de bord Paul Larribière, du co-pilote Jordan, de l'officier mécanicien navigant Leudière et des hôtesses de l'air Mlles Desplats et Margerit. Ce premier atterrissage avec passagers est « une première mondiale » comme l'a souligné l'amiral Hébrard car aucune compagnie au monde n'avait encore été autorisée à se poser dans de telles conditions de visibilité.
La Caravelle est dotée d'une finesse maximale de plus de 22, ce qui permet, avant même la mise en service commercial, d'effectuer un vol plané entre Paris et Dijon. Le 16 avril 1959, l'avion, F-BHRA, décolle d'Orly à 13 h 42, avec un moteur tournant au ralenti. La puissance est remise juste après le décollage et l'appareil monte pour arriver à 13 200 m d'altitude à la verticale de Paris, à la vitesse de 665 km/h. Les moteurs sont mis au ralenti et la Caravelle plane jusqu'à Dijon qu'elle atteint à 15 h 32, soit après 46 minutes de vol plané, à une altitude de 1 600 m. Les moteurs sont remis en marche pour l'approche et jusqu'à l'atterrissage sur l'aéroport de Dijon.
Version | I/IA | III | VI-N | VI-R | 10B3 | 10B1R | 11R | 12 |
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Équipage | 2 ou 3 | 2 | 2 ou 3 | |||||
Passagers | 90 | 99 | 118 | 99 | 131 | |||
Longueur | 32,01 m | 33,01 m | 32,01 m | 32,71 m | 36,24 m | |||
Envergure | 34,3 m | |||||||
Hauteur | 8,65 m | 9,01 m | 8,65 m | |||||
Soutes | 8 m3 | 9,6 m3 | 10,6 m3 | 12 m3 | 10,6 m3 | 10,7 m3 | 16,5 m3 | |
Masse à vide | 23 290 kg | 24 825 kg | 24 915 kg | 26 280 kg | 27 623 kg | 26 725 kg | 28 840 kg | 29 500 kg |
Masse maximale au décollage | 43 500 kg | 48 000 kg | 50 000 kg | 51 000 kg | 57 000 kg | 54 000 kg | 58 000 kg | |
Masse maximale à l'atterrissage | 41 430 kg | 45 700 kg | 47 600 kg | 49 500 kg | ||||
Motorisation | Rolls-Royce Avon | Pratt & Whitney JT8D | ||||||
Poussée unitaire | 46,75 kN | 50,70 kN | 54,26 kN | 56,05 kN (Mk.533R) | 62,27 kN | 64,50 kN | ||
Poussée totale | 93,50 kN | 101,40 kN | 108,52 kN | 112,10 kN (Mk.533R) | 124,54 kN | 129,00 kN | ||
Vitesse croisière maximale | 746 km/h | 804 km/h | 845 km/h | 824 km/h | 800 km/h | 810 km/h | ||
Autonomie | 1 650 km | 1 700 km | 2 500 km | 3 300 km | 3 400 km | 2 800 km | 3 200 km | |
Plafond | 11 000 m | 12 000 m |