A rédiger
Dans la théorie de Lacan, le sujet prend tout son sens : il est justement opposé au moi. Cette compréhension de la subjectivation, comme opposé à l'élaboration moïque et non synonyme, pose toute la fécondité de la question du sujet en psychanalyse.
Lacan pensera le sujet comme sujet de l'énonciation, qu'il notera, dans le schéma L, S, par homophonie au ça (allemand Es) freudien. Le sujet se comprendrait cependant comme posé à la base structurale du désir inconscient (Paul-Laurent Assoun).
Cette nouvelle version d'un sujet s'entend comme héritière de la formalisation du stade du miroir. Ce sujet-là se voit déterminé par le signifiant : le sujet n'use pas de langage 'il n'est pas sujet de l'énoncé) mais il en surgit ; d'où la formule de sujet de l'énonciation.
Le processus secondaire est avènement du Je et des représentations idéïques. Le Je est constitué des éléments du discours - il n'existe pas de différenciation entre Je et ça ; le Je est la connaissance qu'il a de lui-même. Par identification à ce que l'Autre dit de ce qu'il éprouve, le Je se constitue en relation avec le désir de l'Autre ; il visera toujours le désir d'un autre Je.
C'est André Green qui pose une déliaison subjectale. Si la subjectivation est souvent l'expression de puissants besoins narcissiques, elle correspond également à une quête identificatoire, élaboration psychique infinie.
Penot s'attache à décrire le sujet comme fonction symbolique, dont la formation dépend du rôle pivot des renversements pulsionnels.