Les précautions à prendre chez un porteur de stimulateur
Le port d’un pacemaker requiert quelques précautions pour éviter les interférences électromagnétiques :
- Éviter la proximité des plaques de chauffages à induction, la pratique de la soudure à l’arc, le stockage du téléphone portable dans la poche près du pacemaker pendant une longue durée (plusieurs jours), de stationner près des arceaux anti-vol des magasins. L'utilisation d'un four à micro-ondes en bon état n'est, par contre, absolument pas dangereux.
- Contre indication de l’emploi d’appareils d’électrothérapie ou d’électrostimulation…
- Avertir en cas de passage sous des portiques détecteurs de métaux (aéroports…) : risque de déclenchement de l’alarme mais surtout risque de dérégler les paramètres du stimulateur.
- Au niveau médical : contre indication théorique de l’IRM même si des examens ont pu être faits sans problème majeur, précautions d’emploi en cas d’utilisation de bistouri électrique, en cas de radiothérapie.
- Éviter l’exposition solaire directe (risque de brûlure accru du fait de la présence d’une masse métallique pouvant stocker la chaleur en sous cutanée)
En fait, ces situations sont plutôt rares dans la vie courante et ne doivent pas inquiéter. En cas de doute ou de question, en parler au médecin.
- Dans le cas du décès du porteur, le stimulateur cardiaque doit obligatoirement être retiré soit par un médecin ou un thanatopracteur. En effet le lithium contenu dans le stimulateur peut exploser à partir de 180 degrés (point de fusion du lithium) en sachant que la température d'un four de crémation varie de 600 degrés à 1100 degrés cela constitue un risque majeur, et même dans le cas où il devrait y avoir inhumation (enterrement) le retrait est obligatoire du fait qu'il se peut que la famille demande ultérieurement une exhumation aux fins de crémation.
La surveillance médicale d’un stimulateur cardiaque
Elle doit être faite de manière régulière soit par le médecin cardiologue du patient, soit par le médecin stimuliste (celui qui a posé la pile).
Cette surveillance permet :
- de voir si la pile marche bien ;
- de voir si le niveau de charge de la batterie est correct pour pouvoir programmer le remplacement du stimulateur cardiaque à temps ;
- de vérifier l'intégrité des sondes ;
- de détecter certains troubles du rythme cardiaque pour les modèles ayant une fonction de surveillance (holter), ce qui est le cas si la pile est récente.
Elle s'effectue :
- par un test à l'aimant : le positionnement de ce dernier sur le boîtier, à travers la peau, déclenche un comportement particulier de la pile qui constitue la "signature" de cette dernière. Si cette dernière diverge un tant soit peu de ce qui est noté sur le modèle, cela peut signifier une dysfonction.
- Par l'interrogation du boîtier par un système de radio-fréquence connecté à un ordinateur. On peut obtenir ainsi de multiples renseignements : niveau de charge, degré de fonctionnement, fréquence, contrôle de la résistance électrique des sondes… Chaque marque de pile a son propre système matériel d'interrogation. Il est donc indispensable de connaître cette dernière pour pouvoir charger les données et faire les tests adéquats.
Le patient doit être porteur dans toutes les circonstances d'un document attestant la présence du stimulateur cardiaque, la marque de ce dernier et des sondes, l'adresse du centre qui a fait l'implantation et les principales caractéristiques du dernier réglage. Il s'agit du carnet de pile.
La durée de vie actuelle d'une batterie de stimulateur cardiaque est de cinq à dix ans. La surveillance régulière de la pile permet de détecter la fin de vie de cette dernière bien avant qu'elle ait lieu et de pouvoir, ainsi, programmer en toute tranquillité, son remplacement.