Split | ||
![]() ![]() Drapeau et Blason de la ville de Split | ||
Panorama de Split | ||
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Pays |
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Comitat | Split-Dalmatie | |
Altitude | 3 m | |
Population | 463 676 hab. | |
Population | 188 694 hab. | |
Superficie | 63 km2 | |
Densité | 7 359,94 hab./km2 | |
Coordonnées | ||
Indicatif téléphonique | (0) 21 | |
Code postal | 21 000 | |
Maire | Ivan Kuret (HDZ) | |
Site Web | www.split.hr | |
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Split
La ville de Split a été construite à l'intérieur, puis autour de l'immense palais de l'empereur romain Dioclétien construit entre 294 et 305 et qui s'étendait sur une surface de 39 000 m². L'empereur était originaire de la ville. En 1420, Split fut intégrée dans la République de Venise jusqu'à sa disparition en 1797. La ville est aujourd'hui inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO
C'est un grand port, industriel et touristique de la côte dalmate.
Cette ville présente la singularité d'avoir été construite à l'intérieur, puis autour, du palais de Dioclétien.
Cet empereur romain — d'origine dalmate — se fait construire un immense palais sur sa côte natale, de 294 à 305. Il y passe sa retraite (voir Tétrarchie). Ce palais, outre les bâtiments résidentiels, comprend thermes, bibliothèque, temple dédié à Jupiter, caserne abritant une garde, et est cerné de remparts. Le tout occupe une surface de 215 m sur 180, soit 39 000 m² (environ 8 stades de football). Le front de mer est encore constitué de l'enceinte du palais. Sur ce front de mer, s'ouvre encore la porte maritime, qui dans l'Antiquité, permettait aux navires d'accoster directement.
Au Moyen Âge, le palais se transforme en ville lorsque les habitants de la cité romaine voisine de Salone (capitale de la province romaine de Dalmatie) s'y réfugient (en 615). Ils établissent de hautes maisons dans ou contre les remparts, ou encore en s'appuyant sur les monuments antiques. Le mausolée de Dioclétien est transformé en cathédrale dédiée à Saint-Domnius ou Duje, patron protecteur de la ville, en 650, le temple de Jupiter en baptistère.
Après la chute de l'Empire romain d'Occident, Split tomba sous la coupe des Byzantins et l’indépendance dont elle put bénéficier du XIIe au XIVe siècle, lui permit de se développer et de connaître un remarquable essor économique. En 1420, Split fut conquise par la République de Venise qui réussit à contrôler l’essentiel des relations commerciales et économique sur l’Adriatique. La menace des invasions turques obligea à la construction d’imposants remparts au au XVIIe siècle. La présence de l’autorité vénitienne a bien souvent été liée à une période de développement économique et urbain. Le centre historique de Split comporte de nombreuses habitations de style vénitien (palais du recteur, hôtel de ville, tour vénitienne). La domination vénitienne prit fin en 1797.
De 1805 à 1813 Split était, comme toute la Dalmatie, gouverné par la France et Napoléon au sein des Provinces illyriennes. Les souvenirs de cette gouvernance française de Split aujourd'hui sont la première rue moderne de la ville qui s'appelle toujours Marmontova du nom du Maréchal Marmont administrateur des provinces illyrienne, et le sommet de Marjan au nom de Telegrin (à l'époque télégraphe optique français était situé ici). Au départ des Français en 1810, Split et la Dalmatie intègrent l'Empire d'Autriche puis l'Autriche-Hongrie après le Compromis austro-hongrois de 1867 (Ausgleich) et jusqu'au Traité de Saint-Germain-en-Laye du 10 septembre 1919. Même après le Compromis de 1867, Split demeure dans la partie autrichienne (Cisleithanie) de la nouvelle Autriche-Hongrie tout en conservant ses particularismes linguistiques. Ainsi, aux cultures vénitienne et slave, s'ajoute progressivement un substrat germanophone. Les Dalmates jonglent entre le croate, l'italien et l'allemand. Si Trieste devient le principal port de Cisleithanie - Autriche - et Rijeka (Fiume) le principal port de Transleithanie - Hongrie - le port de Split demeure un fort ancrage pour la marine de guerre austro-hongroise.
Lors de la chute de l'Autriche-Hongrie, avec la fondation du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, Split se retrouve dans la Dalmatie « yougoslave » (plus vaste), contrairement à Zadar (Zara) qui domine la Dalmatie italienne (plus petite et morcelée). La culture croate reprend ses droits face à une élite qui continue de cultiver les influences autrichiennes et vénitiennes.