Que ce soit à l'Albien ou au Cénomanien, les écosystèmes du Nord de l'Afrique et dans lesquels vivait Spinosaurus jouissaient d'une faune extrêmement diversifiée. Les animaux vivaient dans des environnements de types fluviatiles (deltaïques ou lagunaires) où les paysages s’apparentaient à de vastes plaines parsemées de lacs et sillonnées de rivières autour desquelles poussait une végétation luxuriante constituée de fougères, d'éphédrales, de bennétittales, de cycadales, de conifères et d’angiospermes.
En Tunisie, la Formation albienne de Chenini a fourni entre autres des requins, des actinoptérygiens, des tortues, des crocodiles, des ptérosaures et des dinosaures. Parmi ces derniers figurent des théropodes du genre Carcharodontosaurus, des sauropodes et des Iguanodontidae.
Les faunes cénomaniennes trouvées en Égypte, au Maroc et au Niger sont fort semblables et également très diversifiées.
Dans les Kem Kem, elles se constituent d'élasmobranches (Hybondontiformes, Lamniformes, Squaliformes) et de sarcoptérygiens (Dipnoi du genre Ceratodus et Coelacanthiformes du genre Mawsonia) pour les poissons. Des tortues d’eaux douces (Pelomedusidae, Bothremydidae, Podocnemididae et Araripemydidae), des serpents, des varanoïdes ainsi que des crocodiliens terrestres de petite et de grande taille (Libycosuchidae, Trematochampsidae, Dyrosauridae, Notosuchidae, Stomatosuchidae) sont également présents. La niche écologique des airs n’était pas non plus dépourvue de vertébrés puisque les ptérosaures (Anhangueridae, Azhdarchidae, Tapejaridae, etc.) dominaient le ciel à cette époque. Les théropodes sont particulièrement abondants au Maroc avec cinq familles incontestables, en plus de celle de Spinosaurus : les Carcharodontosauridae (Carcharodontosaurus saharicus), les Abelisauridae, les Noasauridae (Deltadromeus agilis), les Sigilmassasauridae (Sigilmassasaurus brevicollis) et les Dromaeosauridae. Cette abondance de dinosaures carnivores contraste nettement avec la pauvre diversité des formes herbivores qui ne sont représentées que par les sauropodes (Rebbachisauridae, Dicraeosauridae, Titanosauridae) et peut-être quelques ornithischiens.
Le site de Baharija en Égypte comprend également des élasmobranches, des poissons d’eau douce du genre Lepidotes, Neoceratodus et Mawsonia, des squamates, des tortues, des crocodiles terrestres (Libycosuchus, Stomatosuchus), des plésiosaures, des théropodes (Carcharodontosaurus saharicus, Bahariasaurus ingens) ainsi que des sauropodes (Aegyptosaurus baharijensis, Paralititan stromeri).
La Formation d'Echkar du Niger a fourni quant à elle une faune diverse de crocodiliens avec la présence de Notosuchia (Anatosuchus, Araripesuchus), de Mahajangasuchidae (Kaprosuchus) et de Stomatosuchidae (Laganosuchus). Les dinosaures y sont également diversifiés avec l'existence (en plus de Spinosaurus) d'Abelisauridae (Rugops primus) et de Carcharodontosauridae (Carcharodontosaurus saharicus, Carcharodontosaurus iguidensis) ainsi que plusieurs sauropodes (Rebbachisauridae, Titanosauria).
Bien que Stromer dans la description qu'il fait de Spinosaurus évoque un animal avec un museau plus long et plus étroit que celui des autres théropodes comme Tyrannosaurus, les premières reconstitutions de Spinosaurus, telles que celles de Lapparent et Lavocat et plus tardivement de Norman, le représentent comme un théropode muni d'un crâne semblable à celui d'autres dinosaures carnivores comme Allosaurus. Cette représentation erronée du crâne de Spinosaurus change dès la description de nouveaux éléments crâniens de Spinosauridae par Taquet qui fait remarquer pour la première fois que ces théropodes sont pourvus d'un museau long et étroit proche de celui de nos gavials actuels. Buffetaut fut quant à lui le premier à figurer un crâne de Spinosaurus avec un museau allongé. Le crâne doit être à présent dessiné avec une crête nasale unique depuis que l'on sait que Spinosaurus en possédait une au sommet de la tête, juste au-dessus des orbites.
Un crâne et une mandibule de Spinosaurus aegyptiacus furent mis en vente à l'Hôtel Drouot, célèbre hôtel de ventes aux enchères de Paris, le 7 juillet 2005. Ce spécimen de Spinosaurus était toutefois chimérique puisqu'il s'agissait d'un modèle composite constitué à 50 % d'os originaux provenant des grès infra-cénomaniens de la région des Kem Kem, au Maroc. Les ossements, qui appartiennent probablement à plusieurs individus, furent intégrés avec des moulages afin de reconstituer une mandibule et un crâne complets. D'après le catalogue de vente, il s'agissait d'un spécimen subadulte provenant de l'ancienne collection d'un géologue français établi en Afrique du Nord. Selon le fascicule, ce géologue avait découvert les ossements au milieu du XXe siècle et les avait conservés pendant plus de 40 ans. Le catalogue ne mentionnait cependant pas la présence d'un grand nombre de moulages et ne donnait aucune garantie que l'entièreté des éléments crâniens provenait d'un même individu. Il n'évoquait pas non plus le fait que le collectionneur français ait fait appel à une société italienne de Trieste (Stoneage) afin de restaurer le crâne et la mandibule et de les assembler de manière esthétique. La pièce fut estimée entre 200 000 et 250 000 euros mais le Muséum d'histoire naturelle de Paris, qui exerça le droit de préemption dont disposent les organismes d'État afin d'acquérir prioritairement le spécimen, le préempta à 81 000 euros (97 468 euros frais compris) au terme des enchères. Le Muséum infirma plus tard l'achat après avoir examiné le spécimen composite et après avoir été alerté par le British Museum qui s'était également vu proposer celui-ci.
Un squelette composite de Spinosaurus aegyptiacus a également été mis aux enchères dans le même hôtel de ventes de Paris le premier décembre 2009. Constitué à 50 % d'os originaux fragmentaires provenant de mêmes couches cénomaniennes des Kem Kem, il fut mis à prix à 250 000 euros mais n'a pas trouvé preneur au terme de la vente. Les ossements originaux viennent de plusieurs individus de même taille et ont été collectés pendant 25 ans avant d'être examinés et restaurés au Muséum civil d’Histoire Naturelle de Milan. D'après le catalogue de vente, seuls les ossements sans réel intérêt scientifique ont été utilisés dans le montage de ce squelette, les autres ossements collectés au Maroc (une vingtaine environ) ayant été gardés par les scientifiques du musée italien.
Spinosaurus a été largement rendu célèbre grâce au dernier opus de la série des Jurassic Park, Jurassic Park III, réalisé par Joe Johnston et sorti en 2001. En effet, le dinosaure vedette du film n'est autre que ce Spinosauridae, qui est dépeint comme un dinosaure carnivore plus terrible encore que Tyrannosaurus : Spinosaurus affronte ce dernier et parvient à lui briser la nuque sans difficulté.
Le paléontologue Jack Horner, conseiller scientifique des Jurassic Park, considère que Spinosaurus fut le plus grand de tous les théropodes, mais également un prédateur puissant, plus féroce encore que Tyrannosaurus. Néanmoins, les scientifiques ayant travaillé sur les Spinosauridae s'accordent à dire que ces théropodes ne furent pas de super-prédateurs capables de s'attaquer à de grosses proies, comme les Tyrannosauridae et les Carcharodontosauridae. D'après eux, le crâne long et frêle des Spinosauridae se rapproche beaucoup de celui de l'actuel gavial. Une étude biomécanique réalisée sur le museau de Baryonyx walkeri a en effet révélé que le museau des Spinosauridae et celui du gavial sont fonctionnellement convergents. Par ailleurs, Spinosaurus et Tyrannosaurus ne furent pas contemporains, puisque environ 30 millions d'années séparent ces dinosaures, et ils ne vivaient pas non plus au même endroit, Spinosaurus habitant le Nord de l'Afrique tandis que Tyrannosaurus n'a été retrouvé qu'en Amérique du Nord. Des études isotopiques réalisées sur les dents de Spinosaurus tendent à démontrer qu'il s'agissait d'un animal partiellement semi-aquatique, si bien qu'une scène du film mettant en scène un Spinosaurus immergé dans un lac est scientifiquement plausible.
En 2009, la Discovery Channel a produit un documentaire intitulé Monsters Resurrected: Biggest Killer Dino et consacré à Spinosaurus. Les conseillers scientifiques de ce documentaire furent Thomas Holtz, Kenneth Lacovara et Lawrence Witmer et, selon eux, Spinosaurus aurait été le prédateur dominant d'Afrique du Nord au Cénomanien. Il se serait nourri de proies telles que le théropode Rugops et aurait tué sans difficulté des carnivores géants comme Carcharodontosaurus et le crocodilien Sarcosuchus. Néanmoins, des changements climatiques survenus à la fin du Cénomanien auraient causé la disparition de Spinosaurus qui n'a pas pu s'adapter à ces changements et se contenter de proies devenues de plus en plus rares.
Un Spinosaurus, d'abord dépourvu de nom puis nommé Spiny par ses propriétaires, apparaît dans la série animée japonaise Dinosaur King, dans le deuxième épisode de la série où il est ramené à la vie en Égypte. Comme tous les dinosaures de l'histoire, Spiny possède des pouvoirs qui sont basés essentiellement sur l'eau. C'est également un excellent nageur. Clin d'œil à Jurassic Park III, ce Spinosaurus affronte Terry, le Tyrannosaurus du Gang Alpha. Cependant, à l'opposé du film, c'est ici le Tyrannosaurus qui l'emporte, tandis que le Spinosaurus est capturé et mis sous contrôle par le Gang Alpha. Il agit par la suite comme l'un de leurs dinosaures durant toute la série.
Spinosaurus apparaît dans les jeux vidéo adaptés de la série Jurassic Park, notamment dans ceux édités après 2001, date de la sortie de Jurassic Park III, opus dont il est l'icône. Néanmoins, il est déjà présent dans Warpath: Jurassic Park, un jeu adapté de la série et sorti en 1999.
On retrouve également Spinosaurus dans le jeu vidéo Dinosaur King adapté de la série éponyme.
Des timbres postes à l'effigie de Spinosaurus ont été émis dans les pays suivants :