Un spermogramme est un examen médical au cours duquel on analyse le sperme d'un homme, généralement dans le cadre d'un bilan de stérilité d'un couple.
L'examen vise à quantifier les spermatozoïdes normaux et anormaux, étudier leur mobilité et leur morphologie, ainsi que doser différentes substances que le sperme doit normalement contenir. La méthode de David a été présentée en 1972 aux spécialistes puis publiée en 1975 puis adoptée par de nombreux laboratoires. Elle classe les anomalies en 13 types catégories, avec un protocole de classification à entrées multiples pouvant décrire plusieurs anomalies pour un même spermatozoïde. Elle a été complétée au début des années 90 par deux catégories d'anomalies (les "têtes irrégulières" sont mieux décrites), en 2 sous-catégories correspondant aux atypies de la région acrosomique et de la région post-acrosomique (forme, contour, texture).
Conditions :
Normalisation : En France, le Journal Officiel du 28 avril 1995 précise la nomenclature de la spermiologie ; il prévoit que
Ces examens ne sont pris en charge, qu'après demande d’entente préalable, accompagnée des résultats des examens de base, et si ces derniers sont perturbés. Un algorithme de décisions guide le médecin.
Elle se fait visuellement pour l'aspect du sperme et au laboratoires (d'andrologie) sous microscope optique, après préparation de l'échantillon avec des colorants. Une coloration de Shorr ou plus souvent coloration de Papanicolaou rend mieux visible l'acrosome, la région post-acrosomique, la pièce intermédiaire et le flagelle même dans les spermes les plus visqueux. Diverses outils de coloration sont commercialisés, certains permettant la conservation de la coloration pour un examen ultérieur.
Au microscope à lumière transmise, à un grossisement x100 à immersion, sans anneau de phase, l'observateur étudie au minimum la morphologie de 100 et si possible 200 spermatozoïdes, sans intégrer dans sa numération les cellules immatures (dont spermatides Sd1). Des têtes isolées de spermatozoïdes sont par contre comptabilisées comme forme anormale.
La classification de David, modifiée, est la méthode la plus utilisée. L'observateur (compétent et donc formé à cette pratique) compte, pour au moins 100 et si possible 200 spermatozoîdes atypiques le nombre d'anomalies.
Quand le nombre de spermatozoïdes est trop bas, l'observateur se base sur au moins 50 spermatozoïdes, mais ne traduit pas le taux de spermatozoïdes normaux et anormaux en pourcentage. Et il rappelle en conclusion le manque la fiabilité des taux d'anomalies surtout pour les anomalies rares.
Le rapport décrit qualitativement et quantitativement :
En complément, l'observateur évalue
d'autres anomalies
Pour une meilleure prise en compte du nombre moyen d'anomalies associées par spermatozoïde anormal, l'observateur - depuis 1988 - inscrit dans son rapport l' Index d'anomalies multiples ( ou IAM ) qui est le rapport du nombre total d'anomalies recensées au nombre total de spermatozoïdes anormaux.