Soyouz - Définition

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Le successeur du vaisseau Soyouz

Maquette du Kliper présenté en 2006
Maquette du PTK remplaçant potentiel du vaisseau Soyouz présentée en 2009

Une refonte importante du vaisseau Soyouz est étudiée par le constructeur du vaisseau RKK Energia à partir de 1995. Les modifications principales de la nouvelle version baptisée Soyouz TMM portent sur l'ordinateur embarqué, le système de télémétrie, les moteurs utilisés pour l'atterrissage. Mais la crise financière que traverse la Russie entraine l'annulation du projet au profit d'une évolution plus modeste baptisée TMS annoncée en 1999. Finalement RKK Energia faute de moyens abandonne également ce projet pour la version TMA lancée pour la première fois en 2002. Une version modernisée du modèle, dit « Soyouz numérique », dont le premier vol est programmé pour mars 2010 (Soyouz TMA-01M).

Avec le retour à une certaine aisance financière, l'agence spatiale russe Roscosmos étudie un remplaçant plus radical du vaisseau dont la conception est pratiquement inchangée depuis sa conception il y a environ 50 ans. La première étude avancée porte sur Kliper un vaisseau spatial de type corps portant réutilisable et effectuant son retour sur Terre en se posant sur une piste d'atterrissage. Le véhicule étudié a une longueur de 10 mètres pour un diamètre de 3 mètres. D'une masse au lancement de 14,5 tonnes il est capable de transporter 2 pilotes et jusqu'à 4 passagers ou, pour la version cargo, 2 pilotes et jusqu'à 700 kg de charge utile. Présenté en 2004 par les responsables russes, le concept évolue vers une version ailée en 2005. Mais le projet très couteux, est abandonnépar la suite.

L'ACTS est un projet russo-européen aux caractéristiques techniques moins ambitieuses et donc moins couteux. Présenté en 2005 il fait l'objet d'une étude à laquelle l'agence spatiale japonaise participe. L'ACTS est composé initialement d'un module orbital extrapolé à partir du Laboratoire européen Columbus, une capsule de rentrée atmosphérique russe proche de celle du Soyouz éventuellement agrandie pour un équipage de 6 et un module de propulsion européen, qui reprend celui de l'ATV. Cette configuration a ensuite évolué vers une configuration à deux modules : module de rentrée plus module de service. Mais en novembre 2008 l'agence spatiale européenne décide d'abandonner tout investissement dans le vol habité.

En janvier 2009 prenant acte de l'arrêt de la participation européenne, les responsables de l'agence spatiale russe annoncent le lancement d'une étude sur un projet purement national baptisé PPTS. Le nouveau vaisseau d'une masse de 12,7 tonnes comporte un module de service de 5 tonnes et un module de descente de 7 tonnes qui peut transporter jusqu'à 6 passagers en orbite basse. Le projet prévoit également des versions permettant d'atteindre l'orbite basse lunaire avec un équipage plus réduit ou de transporter du fret en orbite basse terrestre. Un cahier des charges est rédigé et un appel d'offres est lancé par l'agence spatiale russe. Des détails sur les caractéristiques du vaisseau sont dévoilés en aout 2009 notamment le fait que l'atterrissage aurait largement recours à des fusées mais aucun vainqueur n'est officiellement désigné. La nouvelle capsule trop lourde pour le lanceur Soyouz devrait être mis en orbite par la fusée Rus-M en cours de développement.

Vaisseaux dérivés

De nombreux projets de véhicules ont été élaborés à partir du vaisseau Soyouz. Certains de ces vaisseaux ont débouché sur une réalisation et jouent aujourd'hui un rôle important.

Vaisseau-cargo Progress

Un vaisseau Progress chargé de ravitaillement amarré à la station spatiale internationale

Le vaisseau cargo Progress est un véhicule dérivé du vaisseau Soyouz introduit en 1978 pour ravitailler les stations spatiales du programme spatial soviétique. Le vaisseau Soyouz a dès le départ été conçu pour effectuer de manière automatique les manœuvres de rendez-vous et d'amarrage à une station spatiale. Le séjour prolongé dans une station spatiale nécessite le transport de consommables que le vaisseau Soyouz dépourvu de capacité ne peut pas prendre en charge. Les ingénieurs soviétiques se rendirent compte qu'en supprimant les composants du vaisseau liés à la présence d'un équipage humain (tour de sauvetage, bouclier thermique, système de support de vie, on pouvait obtenir une capacité de transport significative. Plusieurs variantes du vaisseau Progress ont été utilisées (Progress M, Progress M1) avec des capacités croissantes. D'une masse de 7 tonnes pour une longueur de 7,9 tonnes le vaisseau Progress peut transporter environ 2,5 tonnes de fret. Sa structure est proche de celle du vaisseau Soyouz. Le module orbital devenu module cargo est rempli avec du fret en vrac (nourriture, bouteilles d'eau ou d'oxygène, pièces détachées, expériences scientifiques) qui est rangé dans des casiers ou solidement arrimé aux cloisons. Le module de descente devenu module réservoir est utilisé pour transporter du carburant qui est transféré à la station spatiale via une tuyauterie qui passe à l'extérieur du module cargo pour éviter toute contamination. Le module de service est prolongé pour recevoir l'électronique qui dans la version Soyouz est installé dans le module de descente. Une fois le transfert du ravitaillement dans la station effectué, l'équipage charge le vaisseau Progress de déchets, puis celui-ci manœuvre de manière à effectuer une rentrée atmosphérique durant laquelle il se désintégre.

Vaisseau Shenzhou

Le vaisseau Shenzhou chinois, lancé pour la première fois le 15 octobre 2003, avec Yang Liwei à son bord, est basé sur la technologie du Soyouz.

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