Société psychanalytique de Paris - Définition

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Introduction

Psychologie
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Approches et courants

Psychodynamique • Humanisme • Psychologie positive • Béhaviorisme • Cognitivisme • Neuropsychologie • Psychanalyse

Méthodes

Psychologie expérimentale Psychologie clinique • Psychométrie • Psychologie différentielle

Branches d'études

Psychologie sociale • Psychologie environnementale • Psychologie cognitive • Psychopathologie Psychologie du développement

Concepts majeurs

Intelligence • Attitudes • Cognition • Identité • Comportement • Souffrance • Motivation Emotion • Relation humaine • Apprentissage Maladie mentale

Auteurs

Sigmund Freud Carl Gustav Jung Abraham Maslow • Carl Rogers • Jean Piaget Françoise Dolto Daniel Widlöcher Jacques Lacan • Serge Lebovici Ivan Pavlov Burrhus F. Skinner • Kurt Lewin • Didier Anzieu Stanley Milgram • Daniel Kahneman • Herbert Simon

Champs d'application

psychologie scolaire psychologie du conseil • Pédagogie psychologie du travail • psychothérapie •

Voir aussi

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La Société psychanalytique de Paris (SPP), fondée en 1926 avec l'approbation de Freud, est la plus ancienne association psychanalytique française. La SPP est société composante de l'Association psychanalytique internationale (API) ainsi que de la Fédération européenne de psychanalyse (FEP).

Histoire

Les Français contemporains de Freud ont négligé la portée de la psychanalyse. Entre 1910 et 1918, se manifeste un intérêt assez faible, sous la forme de quelques publications et traductions de Emmanuel Régis et A. Hesnard. La pratique analytique est introduite par Moricheau Beauchant à Poitiers, sans que cela ait toutefois un impact national. Ce n'est qu'en 1920, avec l'arrivée à Paris d'une des élèves de Freud, Eugénie Sokolnicka, que la psychanalyse commence à influencer les cercles littéraires parisiens , et ensuite, plus difficilement, quelques médecins et psychiatres.

La Société Psychanalytique de Paris est fondée le 4 novembre 1926. René Laforgue, un de ses fondateurs a entretenu une correspondance avec Freud et lui a adressé la princesse Marie Bonaparte pour une analyse puis finalement pour sa formation. L'arrivée à Paris de Rudolph Loewenstein, formé à l'Institut de Psychanalyse de Berlin, contribuera alors à la constitution du tout jeune groupe de neuf membres au départ (René Allendy, Marie Bonaparte, Adrien Borel, Angelo Hesnard, René Laforgue, Rudolph Loewenstein, Édouard Pichon, Eugénie Sokolnicka), puis de douze membres. Ce groupe de fondateurs vit de fortes tensions liées à la question de la place à donner aux idées de Freud en France. Le premier Institut de Psychanalyse voit le jour en 1934, Ernest Jones prononce le discours inaugural, Freud et Max Eitingon adressent des télégrammes de félicitations.

Suite à l'invasion des Nazis en Autriche, Marie Bonaparte joue un rôle important pour faciliter l'émigration à Londres de Sigmund Freud et de sa famille. C'est grâce aux efforts inlassables de la princesse que les lettres et premiers écrits de Freud à Wilhelm Fliess sont sauvés.

La guerre désorganise la Société de Psychanalyse de Paris. L'Institut ferme ses portes au printemps de 1940. Loewenstein émigre aux États-Unis où il s'installe définitivement. Laforgue, étant d'origine alsacienne, tente de collaborer avec l'Institut Göring de Berlin contrôlé par les Nazis. D'autres, Sacha Nacht par exemple, se réfugient en zone libre au sud de la France ou entrent dans la résistance active, Paul Schiff par exemple. Rares sont les analystes, comme John Leuba, qui peuvent poursuivre leur activité.

Dès la Libération, la Société, nonobstant ses effectifs diminués, se réorganise, des psychanalystes reviennent à Paris. Se pose alors la question de l'enseignement de la psychanalyse et de la formation de nouveaux analystes ainsi que celle de l'organisation d'un nouvel institut de formation, avec les choix qu'elle implique, notamment celle de l'indépendance ou du rapprochement avec l'Université et celui des modalités pratiques du cursus de la formation, etc.

Suite à ces débats, l' Institut de Psychanalyse est rouvert le 5 mars 1953, une cérémonie officielle d'inauguration a lieu le 1er juin 1954. De profondes divergences autour de la question de la formation subsistent toutefois, surtout entre Daniel Lagache et Sacha Nacht, qui s'opposent sur la place à accorder à l'enseignement universitaire dans la formation psychanalytique. En outre, Jacques Lacan opère une modification technique en instaurant des séances « à durée variable » , en réduisant très souvent la longueur, ce qui provoque la défiance d'autres membres de la Société. Ces tensions aboutissent au départ d'un petit groupe autour de Daniel Lagache, que Jacques Lacan viendra ensuite rejoindre. Ce groupe démissionne de la SPP et fonde la Société française de psychanalyse, la SFP. Ayant démissionné de la SPP sans rester membre de l'API, les membres de la SFP sollicitent à nouveau l'appartenance à l'API. L'API désavoue la pratique des séances courtes et ne reconnaît pas la SFP.

En 1964, Jacques Lacan, démis de ses fonctions enseignantes dans cette société, la quitte avec une partie de ses élèves. À la suite de cette scission naît l'Association psychanalytique de France, l'APF, qui, fondée par les analystes prenant en compte les critères de la pratique et de la formation de l'API, rejoindra celle-ci . Le premier « groupe lacanien » voit le jour, l'École freudienne de Paris, dont le nom paradoxalement n'indique pas la rupture de facto avec le mouvement psychanalytique international, héritier de la tradition freudienne. En dépit de multiples scissions ultérieures, notamment en 1969 avec la création de l'Organisation Psychanalytique de Langue Française,l'OPLF, connue sous le nom de « Quatrième Groupe », qui maintient des liens avec la SPP, le courant lacanien se développe. Les conflits s'y multiplient, et, après la mort de Lacan, le mouvement éclate en nombreux groupes.

Pendant cette période agitée, la Société Psychanalytique de Paris prend de l'ampleur, elle forme un grand nombre d'analystes qui influenceront en profondeur l'évolution de la psychanalyse en France, grâce à de nombreuses avancées originales théorico-cliniques (voir « perspectives » ci-dessous). La Société psychanalytique de Paris reste en contact étroit et régulier avec l'Association Psychanalytique de France, le Quatrième Groupe et la Société Psychanalytique de Recherche et de Formation, nouveau groupe d'étude formé après une scission au sein de l' OPLF.

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