Skyscraper Index - Définition

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Le « Skyscraper Index », qu'on pourrait traduire en français par « Indice Gratte-ciel », est une théorie élaborée par Andrew Lawrence en 1999 selon laquelle il existe une corrélation entre la construction d'immeubles de très grande hauteur et les crises économiques. Selon lui, les gratte-ciel les plus hauts du monde se construiraient à la fin de cycles économiques, et seraient annonciateurs de récession économique importante.

Lawrence a rédigé un article humoristique (dont le titre est un clin d'oeil à celui de la comédie Fawlty Towers - Les Gratte-ciel Fawlty) et forgea un index en comparant des données historiques, principalement de l'histoire des États-Unis. Il a rejeté les statistiques touchant l'ensemble de l'industrie tout comme les investissements imobiliers, se concentrant sur les projets aux montants records.

Le premier exemple remarquable fut la panique bancaire américaine de 1907. Deux projets de gratte-ciel hors normes, le Singer Building et le Metropolitan Life Insurance Company Tower, furent lancés à New York avant la panique et furent complétés en 1908 et en 1909, respectivement. D'autres projets furent lancés avant le krach boursier de 1929 : le 40 Wall Street, le Chrysler Building et l'Empire State Building. Les suivants sur la liste furent les tours du World Trade Center et la Sears Tower, officiellement ouverts en 1973 pendant la krach boursier de 1973-1974 et le choc pétrolier de 1973. Le dernier exemple retenu par Lawrence furent les Tours Petronas, officiellement ouvertes après la crise économique asiatique.

Lawrence a lié ce phénomène au surinvestissement, à la spéculation et à la croissance monétaire. Son idée a été reprise en 2005, lorsque le magazine Fortune a décidé d'analyser les activités de cinq sociétés dans les médias qui investissaient dans de nouveaux gratte-ciel à Manhattan (cependant, aucun de ces gratte-ciel n'a battu de record).

Cette méthode intuitivement simple, relayée par la presse économique en 1999, a été analysée dans le cadre de la théorie dite autrichienne des cycles économiques, s'inspirant elle-même des travaux et théories de l'économiste Richard Cantillon au XVIIIe siècle. Thornton énumère trois « effets Cantillon » qui font du Skyscraper Index un indice économique valide. Premièrement, des taux d'intérêt trop bas entraînent une hausse des prix du foncier constructible. Deuxièmement, des taux d'intérêt très bas favorisent également une expansion de la taille des entreprises, créant ainsi un besoin accru d'espace et donc la construction de bureaux. Enfin, des taux d'intérêt bas permettent d'investir dans des techniques de construction de pointe, permettant de battre des records tant technologiques qu'architecturaux. Les entreprises sont donc tentées de maximiser leur investissement foncier en construisant en hauteur.

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