La sexualité infantile est la façon dont la sexualité se manifeste chez l'enfant. On peut parler de sexualité du très jeune enfant, du nourrisson et on peut distinguer par certaines caractéristiques, la sexualité de l'enfant prè-pubère plus âgé.
Pour parler de la genèse de la sexualité adulte, on utilise "sexualité infantile", qui décrit les modalités, conscientes et inconscientes de la recherche du plaisir au cours du développement dont les avatars vont retentir notamment sur l’exercice de la sexualité génitale de l’adulte, mais aussi sur l’organisation globale de la personnalité. La "sexualité de l’enfant" proprement dite concerne quant à elle uniquement ceux de ses comportements qui sont centrés sur les parties génitales de son corps.
La sexualité infantile, de nature essentiellement auto-érotique, est clairement distincte de la sexualité adulte et son existence n'a aucun lien avec des pratiques pédophiles.
Sigmund Freud est le premier à élaborer, une théorie d'une sexualité infantile à la fin du XIXe siècle, avec d'abord la théorie de la séduction. L'idée de sexualité infantile est surtout formalisée en 1905 dans l'ouvrage Trois essais sur la théorie sexuelle, mais elle se fait sur la base des travaux précédents, en particulier de la théorie de la séduction abandonnée en 1897 par laquelle il démontre la sexualité infantile à travers son l'aspect pulsionnel. Il propose ainsi d'expliquer l'évolution de l'enfant à travers des caractères pulsionnels d'ordre sexuel qui vont muter et passant par plusieurs stades pour aboutir à la sexualité génitale. C'est aujourd'hui une base théorique importante en psychologie ou en psychiatrie, bien que les thèses originales aient largement évolué.
C'est une des facettes de ce qui a trait à la sexualité infantile. L'activité sexuelle (par exemple masturbation, et tout ce qui pourrait être lié a des plaisir au sexe physique) en est une autre. Par contre ce sont les interprétations qui sont des théories :
Les rapports Kinsey, vendus à 700 000 exemplaires, forment une œuvre majeure dans le domaine de la sexologie, et ont eu une influence considérable sur le champ de la recherche dans ce domaine. Toutefois, cette place est médiatique plutôt que scientifique tant la controverse est forte sur la forme et sur le fond.
Dans ces rapports quatre tableaux contiennent des informations détaillées relatives aux caractéristiques de l'orgasme pré-pubère.
Ces tableaux mentionnent des conclusions comme « la capacité orgasmique de l'enfant pré-pubère semble être supérieure à celle de l'enfant pubère, elle-même supérieure à celle de l'adulte, en ce sens que l'enfant pré-pubère peut, en une période de temps limitée, avoir un plus grand nombre d'orgasmes qu'un adolescent qui lui-même peut en avoir plus qu'un adulte ».
Entre autres controverses sur ses rapports, la controverse sur la sexualité infantile est imputable au fait qu'il apparaît que dans les tables 31-34, base de sa théorie sur l'orgasme pré-pubère, que plusieurs « informations » sur ces « orgasmes » émanent de neuf pédophiles. Or le Dr. John Bancroft, responsable du Kinsey Institute for Research in Sex, Gender, and Reproduction reconnaît que Kinsey s'est basé sur un seul témoignage pour établir les données pour ces tables 31 à 34 et que cet homme abusait sans aucun doute sexuellement les enfants dont il prétendait décrire les réactions.