La sérologie est l'étude des sérums et des variations ou modifications de leurs propriétés au cours des maladies.
Depuis les progrès de la biologie, elle consiste surtout via ce qu'on appelle communément une analyse de sang, à mettre en évidence des indices de présence de pathogènes dans l'organisme, au moyens de différents tests. Elle permet une approche quantitative et qualitative, avec par exemple le dosage d'anticorps spécifiques. Elle est donc liée à l'étude des immunoglobulines du sérum sanguin ou d'autres liquides organiques. Elle est utilisée comme outil diagnostic, comme outil de dépistage (SIDA, Hépatite,…) et comme outil épidémiologique et de plus en plus écoépidémiologique.
En raison de réactions croisées, et du développement à bas bruit de certains pathogènes ou du délai nécessaire à l'apparition détectable d'anticorps, ce n'est pas un outil de diagnostic fiable à 100 %.
Une « sérologie positive » pour un microbe X (ou séropositivité) signifie simplement que l'organisme a dans un passé plus ou moins récent combattu le microbe X. Le microbe peut ne plus être présent. Mais si plusieurs sérologies successives montrent une augmentation du taux d'anticorps, c'est qu'il y a infection (ou réinfection) en cours.
La sérologie s’effectue sur un prélèvement sanguin veineux (en général au pli du coude). Il n'est pas indispensable d'être à jeun. Pour établir un diagnostic, deux prélèvements espacés de deux à quatre semaines sont souvent utiles pour montrer une ascension marquant une infection récente. Les dépistages nécessitent en général un seul prélèvement.
Il existe de nombreuses techniques de détection des anticorps:
La sensibilité et la spécificité varient d’une technique à une autre, donc influent sur le choix de la technique retenue.
Pour un dépistage on cherche à avoir très peu de faux négatifs, c’est pourquoi une technique plus sensible sera valorisée. Inversement pour une confirmation, on cherche à avoir très peu de faux positifs, ainsi une technique plus spécifique conviendra mieux.
Généralement, la sérologie consiste à évaluer l'immunité à une maladie en mesurant la quantité d'anticorps spécifiques de celle-ci.
Elle peut être utilisée également pour s'assurer de l'efficacité d'une vaccination (c'est le cas par exemple pour l'hépatite B). Elle peut enfin servir au diagnostic d'une maladie auto-immune.
Le taux d'anticorps augmente après un contact avec un microbe, si celui-ci est détecté par le système immunitaire.
Les premiers anticorps produits, après un temps de latence, appartiennent à la classe des IgM (immunoglobuline M). Celles-ci laissent progressivement place à une autre classe, les IgG (immunoglobuline G) qui seront plus durablement produites par l'organisme.
En cas de réinfection par un même agent pathogène, le taux d'IgG réaugmente brutalement par un phénomène mémoire du système immunitaire vis à vis du pathogène.
Le temps de latence et l’effet mémoire diffèrent selon les maladies, et selon le patient et l'état de son système immunitaire. certains microbes (virus de la grippe par exemple) peuvent au moins provisoirement, mais à plusieurs reprises successives déjouer le système immunitaire en changeant par mutation leurs protéines de surface, ou en utilisant une sorte de déguisement constitué de protéines directement prélevées à l'hôte. Leur détection, par le système immunitaire et par la sérologie peut alors être plus tardive.
La sérologie n’est pas appliquée pour toutes les infections, une liste non exhaustive est proposée ci-après :
Voir la Liste des sérologies virales
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