Serge Voronoff - Définition

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Introduction

Serge Voronoff
Serge Voronoff.JPG

Naissance 10 juillet 1866
Voronezh, Russie
Décès 3 septembre 1951
Lausanne, Suisse
Nationalité Russie Russie, France France
Profession(s) Chirurgien

Serge Abrahamovitch Voronoff (Сергей Абрамович Воронов ; vers le 10 juillet 1866 – 3 septembre 1951) était un chirurgien français d'origine russe qui devint célèbre pour sa technique de greffe de tissus de testicules de singes sur des testicules d'hommes alors qu'il travaillait en France dans les années 1920 et 1930. Cette technique lui rapporta beaucoup d'argent, bien qu'il fût déjà riche. Son travail perdant de son intérêt aux yeux du public, il passa du statut de personnalité hautement respectée à celui de sujet de ridicule. D'autres médecins et, plus généralement, le public, s'éloignèrent de Voronoff, soutenant qu'ils n'avaient jamais trouvé d'intérêt à ses techniques de greffe. Lors de sa mort en 1951 à l'âge de 85 ans, peu de journaux mentionnèrent sa disparition et ceux qui traitèrent le sujet le firent comme si Voronoff avait toujours été raillé pour ses idées. En 1999, certains supposèrent que le virus du SIDA découvert dans les années 1980 avait été introduit dans des organismes humains avec les tissus de singes greffés sur des hommes par Voronoff dans les années 1920. Cependant, ses efforts ont récemment été reconnus et sa mémoire réhabilitée.

Début de sa vie

Serge (Samuel) Voronoff est né dans un village proche de Voronej, en Russie, peu avant le 10 juillet 1866, date de sa circoncision dans une synagogue. Il partit pour la France à l'âge de 18 ans, où il fit des études de médecine. En 1895, à 29 ans, Voronoff fut naturalisé français. Il fut un étudiant du chirurgien, biologiste, eugéniste et récipiendaire du Prix Nobel de médecine français Alexis Carrel, duquel il apprit les techniques de transplantation d'organes. Entre 1896 et 1910, il travailla en Égypte où il étudia les effets retardateurs de la castration sur les eunuques. Ses observations le conduiraient plus tard à un travail sur le rajeunissement.

Disgrâce

La pression exercée par une communauté scientifique sceptique et un revirement dans l'opinion publique mirent fin aux expériences de Voronoff. Il devint clair qu'aucune de ses opérations n'apportait les résultats annoncés.

Dans son livre The Monkey Gland Affair (L'affaire des glandes de singe), David Hamilton, un chirurgien expérimenté dans le domaine des transplantation, dit que du tissus animal inséré dans un humain ne tendrait pas à être absorbé, mais plutôt à être immédiatement rejeté. Il y aurait, dans le meilleur des cas, une cicatrice, ce qui risquerait de faire croire que le greffon est encore présent. Curieusement, cela signifierait que les nombreux patients de Voronoff, envers qui ils étaient reconnaissants pour sa chirurgie, ne durent leur rajeunissement, ainsi que tous les autres bienfaits de la greffe, qu'à l'effet placebo.

Le travail de Voronoff repose en partie sur l'idée que les testicules sont des glandes au même titre que la glande thyroïde ou la glande adrénale. Il croyait qu'un jour des scientifiques découvriraient quelle substance est sécrétée par les testicules, rendant la greffe obsolète.

Finalement, on découvrit que la substance émise par les testicules est la testostérone. Voronoff s'attendait à ce que cette découverte confirmât ses théories. La testostérone serait injectée dans des animaux qui deviendraient alors jeunes, forts et virils. On effectua des expériences qui n'eurent pas pour effets ceux décrits par Voronoff. Mis à part le renforcement de certaines caractéristiques sexuelles d'ordre secondaire, les injections de testostérone faisaient peu d'effet. Elles n'augmentaient pas l'espérance de vie, contrairement à ce que Voronoff prévoyait. Dans les années 1940, Kenneth Walker, un éminent chirurgien britannique, relégua les thèses de Voronoff au rang de supercheries, disant de ses traitements qu'ils ne valaient « pas mieux que des méthodes de sorcières et de magiciens » (« no better than the methods of witches and magicians »)

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