Seiz Breur - Définition

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Chronologie

Les Seiz Breur se firent connaître par les expositions parisiennes de 1925 et de 1937 où des pavillons de la Bretagne leur permettaient de présenter des pièces décorées selon un style d'inspiration celtique, mais dépouillé.

  • 1923 : début de collaboration artistique.
  • 1925 : participation à l’Exposition des Arts décoratifs à Paris, au titre de la section des Côtes-du-Nord avec la collaboration de divers artistes et artisans bretons, toutes disciplines confondues.
  • 1926 : mort de Jeanne Malivel.
  • 1928 : lancement de la revue illustrée Kornog (Occident) dans laquelle les membres de Seiz Breur exposent leurs théories. Le groupe devient Unvaniez Seiz Breur.
  • 1929 : exposition d’art breton des Seiz Breur à Douarnenez.
  • 1931 : la revue Keltia remplace Kornog.
  • 1937 : les Seiz Breur réalisent l’essentiel du pavillon de la Bretagne, exposition universelle de Paris.
  • 1939 : mobilisation de nombreux membres pour la guerre.
  • 1940 : programme de Seiz Breur dans un manifeste en 13 points.
  • 1940-1944 : dispersion des membres pendant la guerre. Expositions à Rennes ou Paris sous le nom de Eost Breiziz (moisson bretonne).
  • 1944 : Xavier de Langlais remplace René-Yves Creston à la présidence du groupe.
  • 1947-1948 : plus d'activité en tant que groupe (dernier secrétaire Rafig Tullou).

Sources d'inspiration

  • La mythologie celtique , aussi bien irlandaise que galloise
  • La pensée traditionnelle celtique, le druidisme
  • le légendaire breton, tels les thèmes de Brocéliande, le cycle arthurien, ou les thèmes populaires comme l'Ankou
  • l'histoire de la Bretagne
  • la religion (scènes de pardons ou de pèlerinages, vie des saints traditionnels, et « fondateurs » du monde celtique)
  • la vie quotidienne (thèmes traditionnels de la vie rurale ou maritime)

Controverse

En 1942 c'est la naissance de l'Institut celtique, qui rassemble des membres de Seiz Breur et diverses personnalités de la vie bretonne. Une partie des artistes passent du « ni rouge ni blanc, breton seulement » à un nationalisme breton résolu, avec les risques de dérapage connus, alors que d'autres résistent, ce qui reflète la société de l'époque : d'une part des autonomistes, d'autre part des résistants et d'autres plus passifs. À la Libération, bien que quelques artistes aient été des résistants, Ar Seiz Breur, inquiétés comme l'ensemble du mouvement culturel breton, sont discrédités, et leur histoire s’achève en 1948, en dépit d'une tentative de relance par l'infatigable René-Yves Creston.

Une importante exposition consacrée aux Seiz Breur, en 2000-2001 au Musée de Bretagne à Rennes, n'a pas levé les ambiguïtés (il n'y était pas davantage fait mention du passé résistant de plusieurs membres comme René-Yves Creston, Charles Penther, Gaston Sébilleau ou André Batillat. Cette exposition a suscité un profond écho - à preuve un catalogue dont la version en français s'est arrachée - et leur exemple nourrit encore de nombreuses recherches esthétiques. Plus significatif peut-être, c'est la première fois qu'une exposition d'une telle ampleur, itinérant en Bretagne, donnait lieu à une version du catalogue tout en breton.

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