Les Seiz Breur se firent connaître par les expositions parisiennes de 1925 et de 1937 où des pavillons de la Bretagne leur permettaient de présenter des pièces décorées selon un style d'inspiration celtique, mais dépouillé.
En 1942 c'est la naissance de l'Institut celtique, qui rassemble des membres de Seiz Breur et diverses personnalités de la vie bretonne. Une partie des artistes passent du « ni rouge ni blanc, breton seulement » à un nationalisme breton résolu, avec les risques de dérapage connus, alors que d'autres résistent, ce qui reflète la société de l'époque : d'une part des autonomistes, d'autre part des résistants et d'autres plus passifs. À la Libération, bien que quelques artistes aient été des résistants, Ar Seiz Breur, inquiétés comme l'ensemble du mouvement culturel breton, sont discrédités, et leur histoire s’achève en 1948, en dépit d'une tentative de relance par l'infatigable René-Yves Creston.
Une importante exposition consacrée aux Seiz Breur, en 2000-2001 au Musée de Bretagne à Rennes, n'a pas levé les ambiguïtés (il n'y était pas davantage fait mention du passé résistant de plusieurs membres comme René-Yves Creston, Charles Penther, Gaston Sébilleau ou André Batillat. Cette exposition a suscité un profond écho - à preuve un catalogue dont la version en français s'est arrachée - et leur exemple nourrit encore de nombreuses recherches esthétiques. Plus significatif peut-être, c'est la première fois qu'une exposition d'une telle ampleur, itinérant en Bretagne, donnait lieu à une version du catalogue tout en breton.