Scoliose - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Star of life3.svg Scoliose
CIM-10: M41.0, Q67.5, Q76.3
Radiographie d'un patient atteint de double scoliose

La scoliose est une déformation sinueuse de la colonne vertébrale dans les trois plans de l'espace: inclinaison dans le plan frontal, rotation des vertèbres dans le plan horizontal et inversion des courbures dans le plan sagittal. Il s'agit d'une déformation non réductible, contrairement à l'attitude scoliotique (=déviation rachidienne réductible).

Épidémiologie

Entre 1 à 3 % des enfants ont un certain degré de rotation de la colonne vertébrale, la plupart ne nécessitant aucune prise en charge.

Il existe une participation génétique mais le, ou les, gènes responsables n'ont pas été identifiés.

Diagnostic différentiel

La scoliose est dite « vraie » (ou structurale) quand une rotation est associée à la déviation latérale ; ce cas ne concerne qu'une faible proportion de la population générale. La grande majorité des scolioses de l'enfance sont « idiopathiques », ce qui signifie que leur origine est inconnue, à la différence des scolioses secondaires à une anomalie neuromusculaire, une tumeur, un traumatisme ou une malformation vertébrale. La scoliose idiopathique est à différencier aussi de l'attitude scoliotique, ou scoliose posturale, qui ne comporte pas de rotation des corps vertébraux, et qui se corrige en position couchée. Elle peut aussi être héréditaire.

Causes

Elles ne sont pas connues.

Histoire naturelle

La scoliose structurale idiopathique se développe habituellement après la petite enfance, avant la puberté et pendant la croissance pubertaire. Elle atteint en majorité la population féminine (une fois et demi à deux fois plus que chez le garçon). La courbe scoliotique tend à s'aggraver avec le temps. Ce degré de progression est variable selon les individus mais semble plus important dans les cas de scolioses dorsales, lorsque la courbure initiale est déjà importante, ou lorsque le patient n'est pas encore mature.

Les conséquences à long terme des scolioses idiopathiques sont :

  • la gène respiratoire, avec diminution de la Capacité Vitale (CV), du VEMS. La diminution de la CV est sévère lorsque la scoliose dorsale dépasse 90°.
  • les douleurs rachidiennes plus fréquentes que par rapport à un groupe témoin, même si cela n'est pas retrouvé constamment,
  • la vie quotidienne peut être perturbée, plutôt pendant les périodes de douleurs rachidiennes aiguës.
  • La scoliose peut provoquer, lorsqu'elle est importante, un retentissement psychologique en raison de l'atteinte de l'image corporelle.

Les douleurs rachidiennes et les troubles respiratoires sont d'autant plus importants que l'angle de Cobb est grand.

Non opérée, la scoliose idiopathique a un retentissement variable sur la qualité de vie, en fonction de sa sévérité.
Lorsque l'angle de Cobb est inférieur à 30° en fin de croissance, il est rare qu'elle s'aggrave plus tard. Lorsqu'il est supérieur à 50°, les troubles respiratoires sont d'autant plus importants que cet angle est élevé.

Évaluation

Schéma de l'angle de Cobb

Il existe quatre types principaux de scoliose :

  • thoracique (dorsale)
  • thoraco lombaire (dorso-lombaire)
  • lombaire
  • double

Le principal critère d'évaluation de la scoliose est l'angle de Cobb, qui se mesure sur une radiographie du rachis. C'est l'angle formé à partir de l'intersection de deux droites tangentielles l'une au plateau supérieur de la vertèbre limite supérieure, l'autre au plateau inférieur de la vertèbre limite inférieure.

Page générée en 0.194 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise