Sciences et techniques islamiques - Définition

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Introduction


Histoire des sciences
Chronologie
Chronologie des sciences
Chronologie de l'astronomie
Sciences de l'Antiquité
Sciences au Moyen Âge
XVe s. - XVIe s.
XVIIe s. - XVIIIe s.
XIXe s. - XXe s.
Thématiques
Sciences chinoises
Sciences grecques
Sciences indiennes
Sciences islamiques
Histoire...
de l'astronomie
des mathématiques
de la biologie
de la médecine
de la physique
de l'électricité
de la zoologie & botanique
de l'écologie
des sciences du langage
Voir aussi
Science
Histoire des sciences (discipline)
Philosophie des sciences
Épistémologie
Sociologie des sciences
Histoire des techniques
Méta
Projet


Les sciences et techniques islamiques se sont développées au Moyen Âge, dans le contexte politico-religieux de l'expansion arabo-musulmane. Le monde arabo-musulman est à son apogée du VIIIe siècle au milieu du XIIe siècle : c'est l'âge d'or de la science arabe.

Cette culture scientifique a pris son essor à Damas sous les derniers Omeyyades, puis à Bagdad sous les premiers Abbassides. Elle débute par une traduction accompagnée de lecture critique des ouvrages de l'Antiquité en physique, mathématique, astronomie ou encore médecine, traductions qui concourront à la genèse d'une culture arabe « classique ».

Dans ce contexte, la langue arabe, langue de l'islam, jouera un rôle essentiel comme outil et véhicule de cette culture qui n'est déjà plus une simple transmission de la pensée grecque car elle comporte de nombreuses innovations. La situation de carrefour de l'Empire arabe explique également en partie les influences indiennes voire chinoises.

Selon Ahmed Djebbar, si les acquis sont incontestables dans de nombreux domaines, les arabo-musulmans cultiveront l'hermétisme avec l'alchimie ou l'astrologie et conserveront également le géocentrisme de Ptolémée.

Histoire

Contexte général

Pour le contexte historique, voir les articles suivants :

  • origines de l'islam ;
  • histoire de la conquête musulmane ;
  • dynastie des Omeyyades (661-750) ;
  • dynastie des Abbassides (750-1258).

L'histoire des sciences retient cinq grandes périodes :

  1. la période grecque (avant Jésus-Christ) ;
  2. la période romaine (les quatre premiers siècles de l'ère chrétienne) ;
  3. le Moyen Âge (500-1500) ;
  4. les Temps modernes (1500-1800) ;
  5. les révolutions industrielles (1800-2000).

Les mots en relation avec les sciences et les techniques, d'origine arabe : alcali, algèbre, alchimie, alcool, Aldébaran, Altaïr, alambic, algorithme, almanach, zénith, rame (papier), zéro, sirop, etc.

Tentative d'explication de l'essor des sciences dans le monde arabo-musulman

Al-Djazari, livre du XIIIe siècle, Bibliothèque Süleymaniye, Istanbul
  • L'extension du monde arabo-musulman a mis en contact plusieurs civilisations différentes : l'empire arabe, construit à partir du VIIe siècle, prend le contrôle politique des territoires anciennement hellénisés (Alexandrie d'Égypte par exemple). Les savants musulmans ont donc pu consulter les ouvrages scientifiques de l'antiquité. Au VIIe siècle, les Arabes détruisent l'empire sassanide et sauvegardent le savoir de l'ancienne Perse.
  • Les conquérants arabes se sont trouvés en contact avec la civilisation indienne, à l'est. Ils ont aussi rencontré les Chinois pendant le règne du premier abbasside Abû al-`Abbâs à la victoire de Talas. Cette victoire a été l'occasion d'acquérir un certain nombre de techniques chinoises dont celle de la fabrication du papier. Le papier a rapidement remplacé le parchemin dans le monde musulman : des manufactures furent créées à Samarkand, Bagdad, Damas et au Caire.
  • Les dirigeants musulmans ont encouragé la recherche scientifique et la diffusion du savoir : Harun ar-Rachid (calife de 786 à 809) imposa l'usage du papier dans toutes les administrations de l'empire. Sous l'administration de ses vizirs barmécides, Bagdad devint la capitale intellectuelle de son époque. Des écoles et des bibliothèques furent construites. Al-Mamun, calife de 813 à 833, avait réuni à Bagdad des savants de tous horizons, quelles que soient leurs croyances. Féru d'astronomie, il crée en 829, dans le quartier le plus élevé de Bagdad, près de la porte Chammassiya (du Soleil), le premier observatoire permanent au monde, l'Observatoire de Bagdad, permettant à ses astronomes, qui avaient traduit le Traité d'Astronomie du grec Hipparque, ainsi que son catalogue d'étoiles, d'étudier le mouvement des astres. En 832 fut fondée la Maison de la sagesse (Baït al-hikma).

Abu Raihan al-Biruni calcule le diamètre de la Terre, et affirme que la Terre tournerait sur elle-même, et cela bien avant Galilée, reprenant les écrits d'Eratosthène d'Alexandrie (IIIe siècle av. J.-C.).

  • La langue arabe, commune à tout l'empire, a également été un facteur déterminant dans la diffusion des connaissances et de l'élan scientifique.

Principaux centres culturels et scientifiques du monde musulman au Moyen Âge

Site de l'observatoire astronomique d'Ulugh Beg à Samarcande
  • al-Andalus
    • Saragosse (Espagne)
    • Tolède (Espagne)
    • Cordoue (Espagne), capitale du califat de Cordoue jusqu'en 1039, elle fut un grand centre d'études au Moyen Âge. C'est à Cordoue qu'est né Averroès
  • Fès (Maroc)
  • Marrakech (Maroc), fondée en 1062
  • Béjaïa (Algérie)
  • Kairouan (Tunisie)
  • Le Caire (Égypte)
  • Damas (Syrie) : capitale de la dynastie omeyyade,
  • Bagdad (Irak) : capitale de la dynastie abbasside, Bagdad fut pendant longtemps un centre intellectuel de première importance. La maison de la sagesse était une institution destinée à développer l'enseignement et la recherche. Elle a été fondée sur le modèle de l'académie perse des frères Bana Musa, al-Kindi. La traduction d'ouvrages grecs était l'une des principales activités de la maison de la Sagesse. Cette dernière commença à décliner sous le califat de Jafar al-Mutawakkil (847-862).
  • Maragha (Iran), près de Tabriz : Hülegü, petit-fils de Gengis Khan, y fit construire en 1259 un observatoire où travailla l'astronome Nasir ad-Din at-Tusi
  • Rayy (Iran), l'actuelle Téhéran : école de médecine
  • Shiraz (Iran)
  • Ispahan (Iran) : le mathématicien, astronome et poète persan Omar Khayyam (1048-1131) y séjourna de 1074 à 1092, au service du sultan seldjoukide Malik Shah Ier, et réforma le calendrier persan. Le « prince des médecins » Avicenne (980-1037), également persan, y résida à la fin de sa vie, au service des émirs bouyides.
  • Samarcande (Ouzbékistan) : célèbre pour son observatoire, fondé par le prince timouride Oulough Beg (1394-1449) qui y travailla avec Al-Kachi, Qadi-zadeh Roumi et Ali Quchtchi ; Omar Khayyam y séjourna de 1072 à 1074.

Époque moderne

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