La fin du monde a été imaginée de multiples façons, mais de grands thèmes reviennent souvent. Les plus « classiques » sont les suivants :
L'humanité s'est autodétruite dans une guerre impliquant des armes de destruction massive. C'est l'apocalypse la plus classique : le genre post-apocalyptique est né pendant la guerre froide, où la peur d'une guerre totale qui détruirait la terre a engendré de nombreuses œuvres. On notera de cette époque La Planète des singes et ses suites, A Boy and His Dog, Malevil en France, Le Jour d'après (1983), etc. Après 1986, Tchernobyl relancera la crainte du nucléaire et la production du genre.
Les références du genre restent le film Mad Max 2 et plus récemment le jeu Fallout. Aujourd'hui encore, des productions comme la série Jericho montrent que la crainte de l'apocalypse nucléaire reste dans les esprits.
Dans ce type d'apocalypse, ce sont les éléments naturels qui sont responsables de la disparition de l'humanité : éruption de volcan (la saga Dragon Head), prédominance des océans (le film Waterworld), tsunami géant (le jeu de rôle Cendres), collision d'un astéroïde avec la terre (le manga 7 Seeds), etc... Ces catastrophes reflètent les cataclysmes réels et les craintes de notre époque.
Certaines œuvres envisagent un changement climatique en conséquence directe de l'action de l'homme sur la nature. La glaciation était souvent utilisée dans les années 80, (la bande dessinée Le Transperceneige, les romans La Compagnie des glaces, la bande dessinée Neige), tandis qu'aujourd'hui les auteurs s'appuient aussi sur la crainte de la désertification (le jeu vidéo The Fall: Last Days of Gaia) ou celle d'une tempête mondiale et incontrôlée (le film Le Jour d'après (2004)).
Certaines catastrophes naturelles possibles et peu connues (passage du système solaire dans un nuage de poussières qui atténuerait la lumière solaire nous parvenant, éruption solaire un peu plus forte que les autres qui « grillerait » l'intégralité des appareils électroniques de la planète) peuvent donner lieux à des effets comparables à ceux de l'apocalypse nucléaire classique (respectivement hiver non-nucléaire et IEM ici).
Une des fins possibles de l'humanité serait l'apparition d'une pandémie qui décimerait l'espèce humaine en très peu de temps. Plus traitée en film catastrophe qu'en post-apocalyptique, on trouve cependant le livre de Richard Matheson publiée en 1954, Je suis une légende, où une bactérie infecte l'humanité tout entière et la transforme en créatures proches des vampires (sans doute l'un des premiers romans du genre). On notera également Le Fléau (roman) de Stephen King, ou plus récemment le film 28 Jours plus tard où les hommes sont infectés par une maladie inconnue et se transforment en créatures enragées qui s'attaquent violemment aux individus "sains".
Certaines œuvres considèrent une catastrophe d'origine humaine autre que nucléaire. Cela peut être une catastrophe industrielle de grande ampleur (Tchernobyl, explosion de la lune dans La Compagnie des glaces), un désastre écologique massif (Le Troupeau aveugle de John Brunner), ou de façon globale une pollution telle que l'homme ne peut plus vivre sur la surface de la terre (Wall-e de Pixar); de façon plus rare, une guerre classique mais massive (Appleseed de Masamune Shirow).
La chute de la société peut simplement être due à l'effondrement des liens sociaux, à une ruine économique massive, un épuisement des ressources naturelles qui amène une asphyxie de la société, ou à des affrontements interethniques ou religieux (Jeremiah, Simon du Fleuve ou Hombre). Sans doute une des apocalypse les moins violentes, les conflits sont partout mais à l'échelle de la ville : le peuple contre l'autorité, résurgence des comportements égoïstes, etc. Dans ces cas là, la société telle que nous la connaissons disparait peu à peu, en quelques années, sans nécessairement de guerre ou conflit majeur.
Plus lente et moins spectaculaire, la fin de l'humanité peut également être due à l'impossibilité pour l'homme de se reproduire (Les Fils de l'Homme). Elle peut être due à un phénomène qui stérilise hommes et/ou femmes (Les hommes frénétiques) ou tout simplement à la mort de tous les représentants de l'un ou de l'autre sexe (le Dernier Combat). La population, qui ne cesse de vieillir, se laisse lentement gagner par le désespoir, et peut sombrer dans la violence pour un baroud d'honneur, ou au contraire devenir sage et passer ses dernières années à acquérir le bonheur qu'elle n'a pas réussi à atteindre du temps de son apogée, ce que suggère Alan Weisman dans Homo disparitus.
L'invasion de zombies est parfois l'une des causes de la fin du monde, qu'elle soit provoquée par un virus, des mutations radioactives, ou tout simplement inexpliquée.
Peu de films de zombies sont également post-apocalyptiques. Le sujet fait débat, du fait de la proximité des films de survival horror et des films de post-apocalypse, mais on conviendra que dans les œuvres concernées :
En effet, la disparition de la société et donc de l'État est un prérequis à la situation de post-apocalypse. Par exemple, les deux premiers films Resident Evil ne sont pas post-apocalyptiques, parce que l'infection zombie ne concerne que la ville, et que le gouvernement et la police sont toujours en place (en dehors de la ville). Dans Resident Evil: Extinction, au contraire, l'humanité et la société ont intégralement disparu, faisant du film une œuvre post-apocalyptique. Les œuvres où l'action est très locale et qui ne donnent pas d'informations sur la situation globale (jeux Left 4 Dead ou Hordes) ne permettent pas de trancher sur le caractère post-apocalyptique. La classification reste donc à l'appréciation de chacun.
Parmi les œuvres de zombies post-apocalyptiques, on notera 28 Jours plus tard, une partie des films de Romero, ou la bande dessinée The Walking Dead.
De façon beaucoup plus anecdotiques, certaines œuvres post-apocalyptiques décrivent des mondes ravagés par des extra-terrestres, machines ou puissances occultes (comme les Tripodes de la série de John Christopher), voire des dragons (Le règne du feu). Dans Ravage de Barjavel, la technologie cesse simplement de fonctionner, en un instant, sans raison. Il n'y a pas d'apocalypse à proprement parler, mais l'homme ne sait que vivre en étant assisté et les villes sont devenues inhospitalières, amenant l'exacte configuration d'un roman post-apocalyptique.