Science-fiction - Définition

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Fandom, lectorat et prix littéraires

La littérature de science-fiction a généré une importante activité : du fait de sa publication relativement marginale, elle a très tôt suscité la création de formes d'institutionnalisation qui lui étaient refusées par la littérature « distinguée » et la critique littéraire source de légitimité. Des communautés d'initiés se sont créées : l'expression fandom de la science-fiction ou fandom SF fait ainsi référence à la communauté de gens dont l'un des intérêts principaux réside dans la science-fiction, ces personnes étant en contact les uns avec les autres en raison de cette passion commune.

Des prix littéraires ont aussi été créés, d'abord par les amateurs de science-fiction, puis par des éditeurs qui ont marqué une professionnalisation du genre. Les plus importants de ces prix sont le Prix Hugo et le Prix Nebula pour les USA et pour la France le Grand Prix de l'Imaginaire et le Prix Rosny aîné.

D'après certaines enquêtes, le lectorat de la science-fiction serait majoritairement composé de garçons, collégiens ou lycéens. Des études sociologiques plus rigoureuses suggèrent en revanche que le genre n'est pas le critère dominant, la SF étant, à l'école, la littérature privilégiée des bons élèves et issus de milieux aisés de même que ses lecteurs adultes disposent d'une éducation supérieure à la moyenne, technique ou non.

Histoire de la science-fiction

L'histoire officielle

L'histoire de la science-fiction fait l'objet d'une version officielle, qui se ramène en général à des étapes standards : précurseurs, fondateurs, âge d'or, renouveau et diversification. Cette histoire officielle est une simplification qui reflète mal la complexité du genre. Elle peut également occulter le fait que de nombreux aspects de l'histoire de ce genre (comme les raisons sociales, économiques, culturelles de son développement dans tel pays) n'ont pas fait, ou très peu, l'objet d'études approfondies. Les études de la science-fiction en tant que littérature à part entière sont également peu nombreuses.

Les « précurseurs »

De même que par un débat sans fin on tente de définir la science-fiction, ses historiens ne sont pas toujours d'accord sur les origines du genre, et c'est un poncif de l'histoire officielle de la science-fiction de rechercher dans les écrits les plus anciens les origines de ce genre. Ainsi, pour certains, cela commence très tôt avec les mythes et les religions. D'autres voient les Histoires vraies, de Lucien de Samosate, comme le premier ouvrage relevant du genre. Ses voyages extraordinaires auront une très longue postérité. Mais cette archéologie se heurte à une objection :

« L'erreur de tout historien de la science-fiction est de négliger qu'il ne peut y avoir de science-fiction (même baptisée "anticipation scientifique") tant qu'il n'y a pas de sciences, et même de sciences appliquée. »

D'autres, c'est le cas de Brian Aldiss dans son essai Trillion Year Spree, considèrent que le premier roman de science-fiction n'est autre que le roman Frankenstein de Mary Shelley. C'est du moins le premier ouvrage dans lequel un auteur prétend créer une histoire fantastique qui ne relève pas de la pure fantaisie ou du surnaturel : "The event on which this fiction is founded has been supposed, by Dr. Darwin, and some of the physiological writers of Germany, as not of impossible occurrence."

Parmi les précurseurs sont souvent cités :

  • Lucien de Samosate (125-192), Histoire véritable
  • Thomas More (1478-1535), Utopia, 1516
  • Francis Godwin (1562-1633), et son Man in the Moon, 1638
  • Johannes Kepler (1571-1630), Somnium, 1634
  • Cyrano de Bergerac (1616-1655), Histoire comique des États et Empires de la Lune et Histoire comique des États et Empires du Soleil (satiriques), 1627
  • Jonathan Swift (1667-1745), Les Voyages de Gulliver, 1726
  • Voltaire (1694-1778), Micromégas, (relate l’arrivée de géants provenant de Saturne et Sirius), 1752
  • Louis-Sébastien Mercier (1740-1814), L'an 2440, rêve s'il en fut jamais, 1771
  • Mary Shelley (1797-1851), Frankenstein, 1818
  • Edgar Allan Poe (1809-1849), Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall, 1835
  • C. I. Defontenay (1819-1856), Star ou Psi de Cassiopée, 1854
  • Auguste Villiers de l'Isle-Adam (1838-1889), Ève future (apparition du premier androïde), 1886

Les « conjecteurs rationnels »

Un train aérien. Illustration de La fin du monde de Camille Flammarion. 1911.

L'histoire officielle de la science-fiction désigne deux pères fondateurs de la science-fiction moderne : Jules Verne (1828-1905) avec De la Terre à la Lune en 1865 ou 20 000 lieues sous les mers en 1870, et H.G. Wells (1866-1946) avec notamment La Machine à explorer le temps (1895), L'Homme invisible (1897) ou La Guerre des mondes (1898). Ces auteurs ne sont cependant que deux auteurs d'une époque qui voit fleurir de nombreux romans d'anticipation scientifique. Cette floraison est favorisée par l'alphabétisation de la fin du XIXe siècle et le développement d'une littérature populaire diffusée par des revues.

  • Edward Everett Hale (1822-1909), dont The Brick Moon (1869) et sa suite Life on the Brick Moon, mettent en scène le premier satellite artificiel ;
  • le capitaine Danrit (1855-1916), qui explora les thèmes du militarisme, de la guerre et du colonialisme à travers le roman d'anticipation : La Guerre de demain (1888-1893), La Guerre au XXe siècle : L'invasion noire (1894);
  • les frères Boex (1856-1940, 1859-1948), qui écrivirent ensemble sous le pseudonyme J.-H. Rosny jusqu'en 1919 (avant de poursuivre leur œuvre séparément sous les noms de J.-H. Rosny aîné et J.-H. Rosny jeune). Ensemble, ils ont livré Les Xipéhuz (1887) et La Mort de la Terre (1910). En 1925, J.-H. Rosny aîné crée le terme astronaute dans son roman Les Navigateurs de l'infini ;
  • Edgar Rice Burroughs (1875-1950) et son héros John Carter dans le Cycle de Mars.
  • Maurice Renard
  • Gustave Le Rouge

L'âge d'or

Si la science-fiction a vu le jour en Europe et s’est bien développée en France, au Royaume-Uni et en Allemagne, ce sont les États-Unis, entre 1920 et 1950, qui donneront au genre son âge d'or. Ce déplacement de l'Europe aux États-Unis peut s'expliquer par plusieurs facteurs : d'une part, la presse populaire en Europe est plus exposée à la censure liée aux publications pour la jeunesse ; d'autre part, la littérature, en France particulièrement, est fortement hiérarchisée entre une littérature distinguée et une littérature de masse.

Un autre facteur est l'industrialisation de la presse, qui permet des publications bon marché et à gros tirage. C’est à ce moment que se multiplient les revues spécialisées de science-fiction qui suivent la tradition des pulps (revues populaires de faible qualité et très peu chères). Citons parmi les premières du genre Weird Tales, née en 1923 ; Amazing Stories, née en 1926 ; Wonder Stories, née en 1929 ; Astounding Stories, née en 1930. Aux États-Unis, plus de 30 revues existeront simultanément. L’édition sous forme de livres des textes de science-fiction est plus tardive, et se manifestera plus particulièrement après la Seconde Guerre Mondiale, avec le livre de poche, et dans des pays dont l'industrie favorise ce type de format aux détriments de la revue, comme la France. Elle précède de peu la disparition de nombreuses revues.

Ce support de parution a fortement marqué le genre. Le format et la périodicité ont fait que beaucoup de nouvelles et de courts romans (novellas) ont été écrits. Les œuvres longues n’étaient que le fait des auteurs les plus célèbres et paraissaient par épisodes, ce qui n’était pas sans conséquences sur le texte puisque les auteurs devaient s’y adapter.

De ces premiers magazines spécialisés ont émergé la plupart des principaux écrivains classiques de science-fiction : Howard Phillips Lovecraft, Isaac Asimov, Frank Herbert, Ray Bradbury, Arthur C. Clarke, Frederik Pohl, Robert A. Heinlein, Alfred Bester, A. E. van Vogt, Clifford Donald Simak, Theodore Sturgeon etc.

Si cette période voit apparaître les auteurs de référence, les productions habituelles n'en sont pas moins médiocres :

« [...] très vite les magazines se multiplient. Ils visent d'abord un public populaire et sacrifient la qualité littéraire ou même la vraisemblance à la recherche du sensationnel [...]. »

Elle est aussi marquée par son temps, en particulier dans les années 1930-1940 où à travers les poncifs du genre transparaissent des thèmes nationaux et populistes :

« On définit souvent ainsi la « dernière » époque Gernsback : des récits sans véritable rigueur narrative, où les aventures s'enchaînent de façon simpliste, où la « conjecture » est réduite à un changement de décor et l'altérité des peuples et planètes extra-terrestres, simplifiée en « danger universel » ; un merveilleux scientifique proche du scientisme et s'encombrant moins de rigueur que de brillant ; une action frénétique mise au service d'une morale réactionnaire. »

La science-fiction n'échappe pas non plus à l'influence du nazisme (voir Science-fiction et nazisme).

Metropolis

Cette période fut aussi marquée par l'émergence du cinéma, né en 1895. Celui-ci se tournera très tôt vers la science-fiction et le fantastique, avec Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès (1902) et les films de l’expressionnisme allemand, comme le Nosferatu (Nosferatu, eine Symphonie des Grauens) de F.W. Murnau (1922) et Metropolis de Fritz Lang (1927). Parmi les films majeurs de cette période, on peut citer Frankenstein (James Whale, 1931), King Kong (Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, 1933), qui étonna par ses effets spéciaux, Le Jour où la Terre s'arrêta (The Day the Earth Stood Still, Robert Wise, 1951 — qui réalisera plus tard le premier Star Trek) et Planète interdite (Forbidden Planet, Fred M. Wilcox, 1956). Mais il ne faut pas oublier une production plus populaire mais aussi emblématique, caractérisée (avant l’ère de la télévision) par les serials, films découpés en épisodes, dont les héros s’appelaient Flash Gordon (1936, 13 épisodes) ou Buck Rogers (1939, 12 épisodes).

La bande dessinée ne fut pas en reste, avec l’explosion des comics comme Buck Rogers et Flash Gordon, et ceux qui sont consacrés aux super-héros (Superman, Batman, Wonder Woman (de la DC Comics), ou bien encore Spider-Man, les Quatre Fantastiques, les X-Men (de la Marvel)).

En France, de 1953 à 1962, les publications Artima développèrent ce genre dans des publications de kiosque, avec des histoires originales (Meteor, Atome Kid), et des traductions de matériel britannique (La Famille Rollinson dans l’espace) ou américain (Aventures Fiction, Sidéral, etc.).

Mutations des années 1960-1970

Illustration de couverture du Galaxie bis n°45 (1975)

Depuis les années 1960-1970 émerge une science-fiction plus mûre. Elle se penche sur notre société et propose souvent des réflexions sur des problèmes immédiats (écologie, sociologie, rôle des medias, rapport au pouvoir, aux nouvelles technologies, à l’histoire). Elle est ancrée dans son temps et ses problématiques, tout en restant œuvre d’évasion. Elle sert aussi d'exutoire comme le fut La Guerre éternelle de Joe Haldeman, roman dans lequel l'auteur exorcise sa guerre du Viêt Nam. Cela n'empêche pas les éditeurs de continuer à publier une science-fiction purement distractive.

La science-fiction a également exploré d'autres voies à travers l'expérimentation stylistique. Au Royaume-Uni, la New Wave est née autour de Michael Moorcock et sa revue New World (J. G. Ballard, dont le roman Crash est un bon exemple des recherches formelles poursuivies par cette école). Aux États-Unis s'est développée la New Thing (Harlan Ellison, Roger Zelazny) et en France, Michel Jeury s'est inspiré du Nouveau Roman dans Les Singes du temps et Le Temps incertain.

Aujourd’hui

Depuis lors, la science-fiction est un genre riche et diversifié. Elle mêle des œuvres de grande qualité (et a gagné ses lettres de noblesse littéraires avec des auteurs comme Ray Bradbury) à de la « littérature de gare ». Parmi les auteurs contemporains, on peut citer entre autres Orson Scott Card, Dan Simmons, Iain M. Banks, Alastair Reynolds ou encore Peter F. Hamilton.

Les sous-genres, évoqués au début du texte, se sont aussi multipliés et de nouveaux continuent d’apparaître.

Une nouvelle géographie

La science-fiction a aussi étendu son essor géographiquement, bien au-delà des États-Unis. On a vu, par exemple, une « nouvelle vague » de science-fiction française dans les années 1970 (avec, entre autres, Pierre Pelot (alias Pierre Suragne), Jean-Pierre Andrevon, Gérard Klein (également responsable de la collection Ailleurs et Demain des éditions Robert Laffont, qui a beaucoup fait pour donner à cette littérature ses lettres de noblesse), Michel Jeury, Philip Goy, Dominique Douay, Pierre Bordage et Ayerdhal ou encore Philippe Ebly (pour les enfants et adolescents des années 1970 et 1980).Et aussi René Barjavel qui excelle dans ce domaine. On compte aussi de nombreux auteurs de talent dans les pays de l’Est (rarement traduits en français) avec à leur tête le Polonais Stanislas Lem (Stanisław Lem) et les frères russes Arcadi et Boris Strougatski.

Si en France les revues spécialisées n’ont jamais joué un rôle de premier plan, comme aux États-Unis, elles n’en existent pas moins. Parmi les principales, on peut citer Galaxies, Bifrost, Fiction, Khimaira, Lunatique, Science fiction magazine, Solaris, Univers.

Au cinéma

Aujourd’hui, la science-fiction est toujours bien présente. Elle a gagné plusieurs lectorats, s’est popularisée avec le cinéma et nombre de ses thèmes sont ancrés dans l’esprit de chacun. La science-fiction est un des genres majeurs du cinéma, soit sous la forme d’adaptations d’œuvres littéraires, soit sous la forme de créations originales. Le Voyage dans la Lune (1902) de Georges Méliès est ce que l'on peut considérer comme le premier film de science-fiction. Parmi les films importants qui imposèrent un certain nombre de standards, on peut retenir 2001, l’Odyssée de l’espace (2001 : A Space Odyssey (1968)), de Stanley Kubrick, La Guerre des étoiles (1977), de George Lucas, Alien - Le huitième passager (1979), Blade Runner (1982), de Ridley Scott, tiré d’un roman de Philip K. Dick, ainsi que la série télévisée Star Trek (à partir de 1966), sans oublier Stargate (1994), de Roland Emmerich et ses séries à succès Stargate SG-1, Stargate Atlantis et Stargate Universe (respectivement, à partir de 1997, 2004 et 2009). Plus récemment le remake La Guerre des Mondes, d’après H.G. Wells, réalisé par Steven Spielberg, qui a également réalisé en 2002 Minority Report, d'après une nouvelle de Philip K. Dick et encore Bienvenue à Gattaca d’Andrew Niccol (Gattaca, 1997). L’idée que l’on a du film de science-fiction est souvent associée à une débauche d’effets spéciaux, mais il existe des films dits de « science-fiction minimaliste », qui mettent en scène la fiction sans aucun effet spécial, uniquement en jouant avec le cadrage, la mise en scène, le jeu d’acteurs et la musique ; citons, par exemple, La Jetée de Chris Marker (1962), Solaris et Stalker d’Andrei Tarkovsky (1979), Le Trésor des îles Chiennes de François-Jacques Ossang (1990), ou encore Cypher (film, 2002) de Vincenzo Natali, et FAQ: Frequently Asked Questions de Carlos Atanes (2004).

Voir une chronologie détaillée dans l’article Chronologie du cinéma de science-fiction

Dans le cinéma et les séries d’animation

Concernant le cinéma d’animation, les Japonais occupent une place prépondérante tant au cinéma qu’à la télévision (on parle d’anime ou de manga eiga pour désigner ces réalisations), avec notamment des réalisateurs comme Leiji Matsumoto (univers d’Albator et ses dérivés), Katsuhiro Otomo (Akira) et Mamoru Oshii (Ghost in the Shell). Mais des réalisations françaises (Le Secret des Sélénites ou Les Fabuleuses aventures du légendaire Baron de Munchausen de Jean Image, Gandahar de René Laloux), ou bien états-uniennes (Métal hurlant), font partie intégrante du développement de la science-fiction dans le cinéma d’animation.

La déferlante des séries d’animation japonaises (parfois co-produites avec des Français ou des Américains), qui constituèrent l’essentiel des programmes « jeunesse » de la télévision française durant la décennie 1978-1988, contribua largement à populariser le genre en France, bénéficiant d’une diffusion médiatique de masse sur des chaînes hertziennes (TF1, Antenne 2, FR3, puis La Cinq) aux heures de grande audience. De ce fait, des séries telles que Goldorak, Capitaine Flam, Albator, Il était une fois... l'Espace, La Bataille des planètes et Ulysse 31 ont marqué une génération d’enfants français.

En bande dessinée

En bande dessinée, la science-fiction est l’occasion de développer des univers esthétiques fabuleux.

Aux États-Unis, après l’explosion des comics comme Buck Rogers et surtout Flash Gordon d’Alex Raymond (1934). Les précurseurs français sont Raymond Poïvet et Roger Lecureux avec les Pionniers de l'Espérance (1945), Marijac et Auguste Liquois ou Pierre Duteurtre avec Guerre à la Terre publié par Coq hardi (1946/47) et Kline avec Kaza le Martien parut dans l’hebdomadaire OK (Belgique), de 1946 à 1948. Cette bande dessinée s'inspirait de Flash Gordon. En 1947 au Québec, le journal Le Progrès du Saguenay publie la première bande dessinée de science-fiction du pays : Les Deux Petits Nains, du jeune Paulin Lessard.

Il est difficile de ne pas parler d’Edgar P. Jacobs, dont Le Rayon U fut publié en 1943. À la fin des années 1940, il crée la série des aventures de Blake et Mortimer, un classique du genre.

Il y eut ensuite Barbarella (1962) de Jean-Claude Forest, Les Naufragés du temps (1964) de Paul Gillon et Jean-Claude Forest, Lone Sloane (1966) de Philippe Druillet, Luc Orient (1967) d'Eddy Paape et Greg et enfin et surtout Valérian, agent spatio-temporel devenu plus tard Valérian et Laureline de Jean-Claude Mézières, Pierre Christin et Evelyne Tran-Lê (de 1967 à aujourd'hui) qui popularisa le genre science-fiction en bande dessinée. Christin et Mézières souhaitaient que les aventures de Valérian et Laureline soient aussi des histoires de politique-fiction (écologie, relation de classes ou de travail, féminisme, syndicalisme, etc.) plutôt situées à gauche mais non directement ou ouvertement politique comme il peut y en avoir dans Charlie-Hebdo. Mézières fut largement pillé par les décorateurs et les costumiers de George Lucas, qui possédait, entre autres, nombre des albums de Valérian dans sa bibliothèque, pour Star Wars (1977).

Roger Leloup est un scénariste et dessinateur belge dont la série Yoko Tsuno se déroule dans un univers empreint de science-fiction.

Certains albums des Aventures de Tintin et Milou peuvent être classés dans la catégorie "science-fiction", par exemple On a marché sur la Lune, qui raconte, avec quinze ans d’avance, le premier voyage sur la lune, ou Vol 714 pour Sydney, qui fait intervenir des extraterrestres.

Parmi les grands créateurs du genre, on compte beaucoup de dessinateurs et de scénaristes français ou travaillant en France, notamment ceux qui gravitent autour du journal Métal hurlant ; citons, par exemple, Enki Bilal, Caza, Philippe Druillet, Alejandro Jodorowsky, Olivier Ledroit, Moebius et Olivier Vatine. Pareillement avec le magazine bimensuel Ere comprimée avec Dick Matena, Rafa Negrete ou encore Cacho Mandrafina.

Aux États-Unis, on peut citer Alex Raymond, Richard Corben, Frank Miller, et les Britanniques Simon Bisley, Pat Mills (scénariste) et Alan Moore (scénariste).

En 1950, Frank Hampson créa pour le magazine britannique Eagle, Dan Dare, Pilot of the Future.

Les mangas (bandes dessinées japonaises) exploitent elles aussi énormément les thèmes de la science-fiction et du fantastique. Citons par exemple Go Nagai, Katsuhiro Otomo et Masamune Shirow.

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